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suppose définis les deux angles α et θ, les rotations élémentaires étant exé-

cutées suivant le plan horizontal et un plan vertical passant par ce point M.

Appareils

Un appareil de manutention ne peut avoir au plus que cinq possibilités de déplacement, dont, toutefois, certaines, voire toutes, peuvent ne pas être indé-

pendantes. Elles sont alors liées dimensionnellement, par exemple (en coordonnées cartésiennes)

ou temporellement

Plus un appareil possède de possibilités de déplacement indépendantes, plus il se trouve être polyvalent ; mais ses mouvements peuvent, par

l’intervention d’un mécanisme, cesser d’être indépendants et devenir simultanés ou consécutifs. En fonction des données et des déplace-

ments possibles, on peut classer les appareils de manutention :

— suivant leur degré de polyvalence (de 1 à 5) ;

— en fonction du produit véhiculé

(charge isolée, vrac ou fluide).

Cette première discrimination

peut être poussée à partir de l’analyse des facteurs complémentaires : saisie de l’objet ou du produit,

continuité ou discontinuité des mouvements, degré d’automaticité du

fonctionnement.

Appareils pour charges isolées

Les appareils de base sont monova-

lents, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent se déplacer que suivant une seule

direction de référence, par exemple l’axe Oz. Les appareils polyvalents ne sont que des combinaisons d’appareils monovalents. Parmi les appareils capables de desservir un downloadModeText.vue.download 554 sur 573

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espace tridimensionnel sont consi-

dérés comme des appareils types :

— les ponts roulants ;

— les gerbeurs à fourches ;

— les convoyeurs.

y Ponts roulants. Dans leur présentation la plus générale, ils se composent essentiellement d’une poutre qui

s’appuie sur deux sommiers munis de roues motorisées ou non (mouvement AV-AR), d’un appareil de levage

capable de se déplacer le long de la poutre précitée (mouvement DR-G)

et de deux chemins de roulement sur lesquels prennent appui (pont posé) ou sont suspendus (pont suspendu) les sommiers.

Il existe de très nombreux modèles de ponts roulants, la différenciation première se faisant à partir de la portée (distance entre chemins de roulement), de la force de levage, de la nature du mouvement. Celui-ci peut être libre, le pont se déplaçant soit par simple poussée sur la charge (solution valable pour

une charge utile inférieure à 1 000 kg et une portée inférieure à 7 m), soit à l’aide d’une chaîne pendante sans fin commandée du sol, ou encore par l’intermédiaire d’un dispositif électrique agissant sur un groupe motoréducteur dont un pignon attaque la couronne mobile des galets moteurs (vitesse courante de 6 à 45 m/mn).

y Gerbeurs. Leur cinématique vise

à saisir une charge isolée à sa partie inférieure au moyen de deux fourches animées d’un mouvement de montée

et de descente. La prise de la charge nécessite la présence d’orifices adé-

quats pour le passage des fourches (charge palettisable) ou la mise sur palette. Certains modèles, généralement désignés sous le terme de chariots élévateurs, comportent un mouvement angulaire vers l’arrière des fourches de façon à parfaire le calage de la charge. Les multiples modèles de gerbeurs, y compris les chariots élévateurs à fourches, qui représentent un type particulier, se différencient suivant :

— les possibilités d’évolution (dimension et rayon de braquage) et de performances, notamment le levage de la charge à une hauteur donnée ;

— le mode de propulsion (chariots

électriques, Diesel, etc.) ;

— la disposition des fourches ;

— la position du conducteur, appelé cariste (accompagnant, porté, assis).

y Convoyeurs. Ils se composent es-

sentiellement d’une voie et d’un élé-

ment porte-charge appelé trolley, qui roule sur ladite voie. Les différents trolleys sont régulièrement espacés et se trouvent réunis à une chaîne motrice sans fin commandée par un

groupe motoréducteur.

On distingue les convoyeurs au sol, souvent dénommés tow-veyors, et les convoyeurs aériens, lesquels se subdivisent en convoyeurs simple voie et en convoyeurs double voie, la particularité de ces derniers étant la déconnec-tion possible de l’élément porteur du trolley entraîneur, ce qui offre de très intéressantes possibilités de stockage.

Appareils pour produits en vrac Les appareils pour charges isolées conviennent pour les produits en vrac, pour peu que ces derniers soient contenus dans un récipient approprié.

Les appareils spécifiques au vrac

comprennent deux groupes.

y Appareils mettant en jeu un pro-

cédé mécanique. Les plus importants sont le plan incliné et ses dérivés, le transporteur à bandes, les racloirs à chaîne ou à câble, les élévateurs à godets, les vis d’Archimède et les enceintes vibrantes.

y Appareils pour produits fluidifiés.

Ils réunissent les ventilateurs, les cyclones, les chambres de détente, les boîtes de distribution, les aéro-glissières ainsi que leurs accessoires (filtres, tamis, etc.). On les subdivise en appareils à basse pression (P ≤ 4,5 bar), à moyenne pression

(4,5 bar < P ≤ 20 bar) et à haute pression (P > 20 bar).

Appareils pour fluides

Les compresseurs et les pompes à vide s’ajoutent aux appareils pour produits fluidifiés, mais, d’une façon générale, la manutention des fluides nécessite la mise en oeuvre de véritables systèmes comprenant les appareils proprement dits qui servent à les véhiculer, les tuyauteries de liaison et les accessoires tels que vannes, robinets, clapets, etc.

Au choix de base formulé à propos des charges isolées, « manutentionner vite de faibles charges ou lentement des charges plus importantes », s’ajoutent de nouvelles sujétions dues aux longueurs et aux diamètres de tuyauteries, avec les pertes de charges qui en résultent.

Stockages

Ils concernent évidemment aussi bien les charges isolées que le vrac et les fluides. Les données de base, c’est-à-

dire l’objet ou le produit, le cadre et les modalités de fonctionnement se retrouvent, avec quelques variantes dues aux caractères particuliers du stockage : d’une part, la vitesse de dépla-

cement y est nulle ou tend vers zéro ; d’autre part, le stockage par lui-même représente un état intermédiaire avant et après un déplacement.

Cadre

Les stockages interviennent soit dans des magasins, soit dans des dépôts aménagés en fonction des produits

entreposés, c’est-à-dire sur la « ligne même de flux » des matières traitées downloadModeText.vue.download 555 sur 573

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(stockages en cours) avec utilisation, dans certains cas, de convoyeurs. Les dépôts extérieurs sont souvent désignés sous le nom de parcs.

Modalités de fonctionnement

y Les modalités fonctionnelles

concernent surtout la possibilité de gerber, c’est-à-dire d’entasser les charges isolées les unes sur les autres, et le degré de fixité du stockage. Le gerbage suppose que les charges inté-

ressées soient convenablement adap-tées (charges gerbables) ou mises en caisses sur palettes. L’homme ne se trouve guère en mesure de manipuler des objets au-delà de 2 m, sa zone d’action optimale se situant entre 0,50

et 1,50 m. D’autre part, certains stockages demeurent rigoureusement fixes (stockages statiques), alors que, dans diverses installations, les objets ou les produits se décalent automatiquement en fonction des prélèvements effectués (stockages dynamiques).

y Les modalités locatives concernent le choix des emplacements. On peut, en effet, implanter un magasin en bordure de la surface privative ou le situer au contraire en plein coeur de l’usine, les éléments de décision étant du ressort de la recherche opérationnelle.