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duit progressivement, au bénéfice de la vitesse.

La situation actuelle

du motonautisme

De toutes les activités maritimes mettant en oeuvre des moyens mécaniques (transport, pêche professionnelle, etc.), la plaisance est sans doute celle qui utilise des embarcations dont l’aspect extérieur se rapproche le plus de celui des automobiles. En effet les créateurs de canots à moteur ont toujours eu tendance à copier les voitures automobiles. Sur une coque qui s’est peu à peu modelée pour prendre sa forme propre, on a prévu à l’avant un pon-

tage qui rappelle le capot des voitures ; un pare-brise protégeant les passagers des embruns, un tableau de bord portant les cadrans de contrôle et un volant de direction ont accru la ressemblance aux yeux des passagers. Enfin, les sièges, face au déplacement, ont été copiés sur les modèles que présentent habituellement les automobiles. Cette parenté d’aspect existe encore à l’heure actuelle et atteint une sorte de perfection dans certaines fabrications : Cris-Craft en Amérique et Riva en Italie par exemple.

Mais le développement du motonau-

tisme a pour effet de relancer de façon inattendue un type d’embarcation, généralement à moteur hors-bord, qui, s’écartant du style canot automobile, se rapproche de celui de la barque traditionnelle : disparition des pontages, du tableau de bord, du pare-brise et remplacement des sièges confortables par de simples banquettes. Très étudiées, les oeuvres vives répondent au dernier mot de la technique et offrent un parfait passage dans l’eau, même à grande vitesse en mer agitée. Cette sorte d’engins, que la marque Boston Wahler illustre particulièrement, sert pour la pêche, le ski nautique et les liaisons de toutes sortes. Elle offre, en outre, le moyen parfait d’assurer la sécurité des régates à voile, car l’absence de pontage et la grande stabilité permettent de secourir dans les meilleures conditions les équipages victimes de chavirages.

Cette même catégorie groupe également les hors-bord pneumatiques. (Le mot hors-bord, réservé à l’origine au moteur amovible lui-même, s’applique dans la pratique à l’embarcation tout entière, quelle que soit la conception de la coque.) Les coques pneumatiques sont constituées d’une enveloppe que l’on gonfle à l’air ambiant. D’abord moyens de sauvetage, ces engins sont devenus des bateaux de sport, de promenade et de pêche de plus en plus ap-préciés. Leur vitesse sur l’eau est éle-vée dès lors qu’ils utilisent des moteurs puissants.

Les méthodes

de construction

En motonautisme comme en matière

de navigation à voile, la construction

en série a fait son apparition lorsque la clientèle s’est assez développée pour justifier l’utilisation de moyens industriels. Les plastiques sont utilisés dans cette fabrication, plus encore que dans celle des bateaux à voile.

Les constructeurs sortent en série des bateaux à moteur de sport, mais également des bateaux habitables

comportant une ou plusieurs cabines et dotés d’un confort suffisant pour des croisières plus ou moins prolongées. Les premiers sont généralement équipés de moteurs hors-bord, et les seconds de moteurs in-bord ; si l’on aborde la croisière, il est prudent de prévoir deux moteurs, qu’ils soient in-bord ou hors-bord.

Motonautisme et

navigation à voile

Le succès actuel du motonautisme se fonde sur le désir de toute personne en vacances au bord de la mer de s’évader un moment des côtes encombrées pour faire quelques milles sur l’eau, au gré de sa fantaisie. La pêche, le ski nautique ou simplement le bain de soleil sont les éléments déterminants de ce nouveau mode de vie en plein air, et qui est facilité par la simplicité d’utilisation des embarcations à moteur. Si la navigation à voile nécessite un long apprentissage, la navigation à moteur s’apprend beaucoup plus vite et ne suppose pas le même sens marin. Cependant, un permis de conduire est nécessaire pour les embarcations munies d’un moteur de plus de 10 ch. D’autre part, en matière de motonautisme, la compétition n’a pas une place aussi importante qu’en matière de voile.

Alors que la plupart des amateurs de voile ne conçoivent pas ce sport autrement qu’en participant à des compétitions, régates en monotypes légers ou courses-croisières à bord d’unités plus importantes, rares sont les yachtsmen qui prennent part à des épreuves moto-nautiques, réservées à une petite élite de champions ou de professionnels.

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Motonobu

F KANŌ (école des).

motricité

Mise en jeu coordonnée dans l’espace et le temps de la musculature de telle façon que les mouvements qui en ré-

sultent soient biologiquement utiles, ce qui demande l’intégrité du muscle, de la commande périphérique, de la mise en jeu et du contrôle nerveux central.

Généralités

Toute action motrice s’exerce par une voie finale commune constituée par les neurones moteurs alpha de la corne antérieure de la moelle* épinière.

Chacun de ces neurones se distribue à un certain nombre de fibres musculaires, dont l’ensemble constitue le muscle* strié.

L’ensemble des fibres musculaires commandé par un même neurone alpha s’appelle l’unité motrice, unité physiologique fondamentale du muscle. Le nombre de fibres musculaires par unité motrice est variable : il est d’autant moins grand qu’il s’agit de muscles chargés d’effectuer des déplacements fins. Ainsi il est de 15 à 20 pour les muscles oculo-moteurs, de 100 à 500

pour les muscles de la main, de 1 500

pour les muscles jumeaux du mollet.

Chez un sujet normal, les fibres d’une unité motrice sont indissociables sur le plan fonctionnel ; on enregistre leur

activité à l’électromyogramme sous forme d’un potentiel d’action dont l’amplitude et la durée sont constantes, à condition que la position de l’aiguille excitatrice par rapport à la fibre soit constante aussi.

L’étude de la motricité com-

porte donc l’étude des systèmes qui contrôlent le mouvement. En effet, qu’il s’agisse du maintien des grandes fonctions biologiques de nutrition, de relation, de reproduction, de sauvegarde ou des réactions plus fines, dont le but est de réagir de manière appropriée aux situations nouvelles, il faut, pour réaliser ces activités et les mouvements qui les expriment, un

système qui commande les relations spatiales avec les objets et les êtres de l’environnement.

Les systèmes de contrôle

de la motricité

Les différents contrôles de l’activité motrice s’effectuent à différents niveaux, qui sont ceux de la moelle*

épinière, du tronc cérébral, de l’hypothalamus et du rhinencéphale, des noyaux gris centraux, du cortex céré-

bral (v. cerveau), du cervelet* et des voies vestibulaires (de l’équilibre).

La moelle épinière

Les activités motrices fondamentales prennent naissance dans la moelle : ce sont des activités réflexes. On en distingue deux types : monosynaptiques et polysynaptiques.