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Quelques espèces se développent

sur les végétaux et provoquent

quelques dégâts aux cultures : les larves d’Hylemyia sur les céréales ou les Choux ; celles de Pegomyia sur l’Oseille ou la Betterave. Mais ces atteintes sont minimes par rapport à celles que causent les asticots chez l’Homme et les animaux. La Mus-

cine des étables, les Fannies pondent parfois sur des plaies malpropres, et leurs larves attaquent les chairs ; des larves de diverses espèces, ingérées accidentellement ou avec des aliments avariés, poursuivent leur développement dans le tube digestif et causent de sérieuses myiases intestinales.

Circulant sur des milieux en putré-

faction, puis sur nos aliments, les Mouches dispersent de nombreux

germes microbiens dangereux ; la

Mouche charbonneuse est accusée de transmettre en piquant diverses Bactéries, comme celle du charbon. Les Mouches Tsé-Tsé (Glossina mor-sitans, G. palpalis) véhiculent les trypanosomes responsables de la terrible maladie du sommeil de l’Homme ou d’affections comparables qui déciment le bétail en Afrique. Les moyens dont nous disposons actuellement

pour lutter contre ces fléaux restent tragiquement insuffisants.

M. D.

F Diptères / Moustique / Trypanosomiase.

E. A. Séguy, la Vie des mouches et des moustiques (Delagrave, 1947).

Mou k’i

F TCH’AN ET ZEN DANS L’ART.

moulage

Mise en forme d’une matière mal-

léable, fusible ou frittable, dans un moule, sous l’action conjointe ou sépa-rée de la chaleur et d’une pression.

Le choix de la méthode de moulage est guidé par la nature du matériau à mouler, la forme de la pièce à exécuter, sa destination et la quantité à produire. Les techniques diffèrent aussi selon qu’il s’agit de pièces pleines ou d’articles creux. Des procédés tels que le moulage par coulée simple (pièces pleines) ou à cire perdue (pièces creuses) ont été connus de civilisations très anciennes. Le moulage par embouage est adapté du moulage des objets en plâtre. Les méthodes industrielles modernes sont nombreuses.

Moulage par coulée La matière liquide est versée dans le moule, dont elle prend la forme. S’il s’agit d’une cire, d’une résine thermoplastique fusible (polyamide, poly-oléfines, etc.), la matière conserve la forme après refroidissement. Si c’est un plastisol vinylique, il est gélifié par chauffage du moule. Dans le cas d’une résine thermodurcissable, la chaleur provoquera son durcissement. Enfin, si la matière coulée est un monomère liquide catalysé (styrène, méthacrylate de méthyle, etc.), la chaleur déclen-chera sa polymérisation, donc sa solidification. Le moulage des résines expansées (polyuréthanne, urée-formol, phénol-formol, etc.) est une adaptation de cette méthode.

Moulage par trempage

Une forme solide est immergée dans la matière à mouler liquide, puis retirée tout en étant animée d’un mouvement de rotation. La matière se solidifie par gélification sur la forme préalablement chauffée (plastisol), par coagulation (latex de caoutchouc, viscose) ou par downloadModeText.vue.download 563 sur 575

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 13

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simple refroidissement (résines thermoplastiques). Ce procédé est utilisé pour la fabrication de gants de protection, de bottes, de capes.

Lit fluidisé

Une variante du procédé précédent consiste à tremper des formes pré-

chauffées dans une poudre fine de résine, puis à les retirer. Le poli des pièces est amélioré par un traitement thermique superficiel. Un refroidissement précède le démoulage.

Un autre procédé combine l’emploi d’un lit fluidisé de résine (polypropylène, chlorure de polyvinyle, époxyde) avec celui d’une charge électrostatique des particules qui sont attirées sur les formes ou sur les moules chauds placés sur un tambour rotatif.

Moulage par embouage La méthode dérive du moulage des

objets en plâtre, fort pratiqué en Italie.

Un moule préchauffé est rempli d’un plastisol vinylique, et on le fait tourner sur lui-même pour bien répartir la pâte.

Après quelques minutes, une épaisseur de matière s’est gélifiée sur les parois.

L’excès de plastisol est vidé, et le moule est mis en étuve pendant quelques minutes pour pouvoir assurer la complète gélification de la matière, puis refroidi avant démoulage de la pièce creuse que l’on a ainsi obtenue : ballon, jouet, poupée, etc.

Fluidisation-concrétion

Ce procédé, qui est notamment utilisé pour réaliser de grandes cuves industrielles, est une adaptation de la méthode précédente à la poudre de polyéthylène ou autre thermoplastique.

Le moule chaud est rempli de poudre, puis introduit dans une étuve jusqu’au début de fusion de la poudre au contact du métal. L’excès de poudre est vidé, et le moule replacé en étuve pour lisser la surface interne de la pièce, puis refroidi avant démoulage.

Rotation

Cette méthode, qui est une mécanisation des deux méthodes précédentes, est mise en oeuvre pour réaliser en petite ou en moyenne série des pièces compliquées ou de grandes dimensions : jouets, tubes de gros diamètre, bidons, baignoires, cuves, valises, etc.

Les moules, garnis de la quantité de plastisol ou de poudre thermoplastique juste nécessaire à la fabrication de l’objet, sont mis en rotation suivant deux axes perpendiculaires (de 3 à 30 tr/mn) tout en chauffant à une température de 170 (plastisol) à 400 °C environ (poly-

éthylène) dans un four à brûleurs ou à infrarouges. Le refroidissement des moules précède le démoulage.

Centrifugation

C’est une autre variante de la méthode de fluidisation-concrétion. Elle est appliquée aux pièces ayant une ou deux extrémités ouvertes, comme les tubes

de grand diamètre.

Moulage

par compression

Alors que les procédés précédents ne font intervenir que la chaleur et rarement un effort mécanique, cette mé-

thode nécessite essentiellement l’action conjointe de la chaleur et d’une pression.

Brevetée dès 1862 par Baldwin,

elle ne connut un début d’indus-

trialisation qu’en 1907 grâce à la découverte des résines phénoliques par Leo Hendrik Baekeland (1863-1944). Elle s’applique essentiellement aux thermodurcissables (phé-

nol-formol, urée-formol, polyesters, etc.). Froide ou préchauffée vers 80 °C, la poudre à mouler est placée dans le moule chaud, qui com-

porte deux parties, une matrice et un poinçon, et que l’on ferme sous pression mécanique ou hydraulique.

La résine fond, remplit parfaitement la cavité du moule pendant qu’un

très léger excès s’échappe par le plan de joint des deux parties du moule. La chaleur provoque la polymérisation et le durcissement de la résine en quelques minutes. Les pièces peuvent alors être démoulées sans refroidissement.

La méthode du moulage par com-

pression est cependant appliquée

dans le cas des thermoplastiques

pour la production des disques de phonographes en résine vinylique.

On doit alors refroidir avant de

démouler.

Moulage par frittage

Cette méthode est l’adaptation du moulage de la céramique ou des métaux en poudre aux résines très peu fusibles, telles que le Téflon (polytétrafluoro-

éthylène). La poudre est compactée par compression dans un moule. La

préforme démoulée est ensuite cuite dans un four pour obtenir la fusion des particules et leur agglomération. Une variante consiste à mettre la poudre dans un moule en caoutchouc souple, qu’on ferme hermétiquement et qu’on immerge dans un fluide. Une pressurisation lente donne une pression égale sur toute la surface du moule.

Le moulage à froid, surtout appliqué aux États-Unis à des compositions de brai, d’asphalte, de ciment, consiste à préformer la pièce par compression dans un moule froid, puis à la durcir par cuisson au four dans le cas de l’asphalte et du brai ou par immersion dans l’eau s’il s’agit de ciment.