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Moulage à basse

pression, moulage au sac

Cette méthode est appliquée aux

résines thermodurcissables utilisées comme liants de matériaux stratifiés : bois contre-plaqués et polyesters renforcés de fibres de verre. Pendant la période de polymérisation de la résine, la pression sur le matériau est obtenue soit par action du vide à l’intérieur d’un sac élastique, soit par action d’air comprimé sur l’extérieur du sac, le tout étant placé dans une enceinte close.

Moulage par injection

Le premier brevet date de 1878 (Hyatt frères) ; mais la première presse ne fut

réalisée qu’en 1921 (Eichengrün), et la commercialisation commença en 1926

(Eckert et Ziegler) avec l’apparition des poudres à mouler d’acétate de cellulose et se développa en 1930 avec la fabrication du polystyrène. Des granulés thermoplastiques sont fluidifiés dans un pot de presse cylindrique grâce à un chauffage par résistance électrique ou par induction. Une vis force la résine fondue, sous une forte pression (1 000 bars et plus) à travers une buse, dans un moule fermé maintenu à basse température par circulation d’eau froide ou tiède. La résine fondue se solidifie dans le moule froid, d’où on l’éjecte par ouverture de la presse. Cette méthode a été étendue au moulage des résines thermodurcissables. Dans ce cas, la température de la résine doit être soigneusement contrôlée pour éviter une polymérisation prématurée dans le pot de presse, et le moule est chauffé pour achever le durcissement. On injecte aussi des élastomères. En couplant deux pots de presse sur un moule, on peut mouler des structures sandwiches comportant une âme poreuse.

Transfert

Cette méthode, qui est la première adaptation du moulage par injection aux résines thermodurcissables, est intéressante pour la réalisation de pièces comportant des inclusions de parties métalliques fragiles. On utilise une presse à compression complétée par un piston supérieur. La poudre à mouler est pré-

formée à froid dans une pastilleuse. La préforme obtenue est préchauffée entre deux électrodes par un courant à haute fréquence, puis rapidement introduite dans la chambre de compression, située à la partie supérieure du moule fermé.

Le piston comprime, fluidifie et transfère la matière à travers une buse dans les empreintes du moule.

Extrusion

Ce procédé, qui est un cas particulier de l’injection, n’est, à l’heure actuelle, employé que pour le moulage de chaussures en chlorure de polyvinyle. Une extrudeuse force la matière plastifiée dans des moules fixés sur un carrousel downloadModeText.vue.download 564 sur 575

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 13

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et se présentant successivement devant la buse d’injection.

Extrudo-gonflage

C’est le moulage de corps creux à partir d’une paraison tubulaire délivrée par une extrudeuse entre les deux moitiés d’un moule froid qui se referme pendant qu’une pression d’air froid est envoyée à l’intérieur du tube. Gonflée par l’air comprimé, la matière s’applique fidèlement aux parois du moule et s’y refroidit.

La méthode de l’extrudo-gonflage

est très utilisée dans la fabrication des bouteilles pour huile comestible, vin, eau minérale, jus de fruits, etc., dans la production de jouets creux (ballons), et dans la confection d’emballages divers de contenances variées (jusqu’à environ 200 litres).

Soufflage,

thermoformage sous vide

Ces techniques sont appliquées au moulage de feuilles thermoplastiques par pression d’un fluide gazeux ou sous l’effet du vide.

J. D.

F Enduction / Expansé (matériau) / Formage /

Stratifiés et renforcés (matériaux) / Thermodurcissables (résines).

Moule

Mollusque bivalve comestible

très commun, dont l’élevage est la mytiliculture.

La Moule existe en grande abon-

dance sur la majeure partie de nos côtes. Deux formes, considérées assez empiriquement comme deux espèces

différentes, vivent sur notre littoral : Mytilus edulis, nordique, très commune dans la Manche ainsi que sur la côte atlantique, et M. gallo-provincialis, localisée en Méditerranée, mais que l’on retrouve en fait jusque sur la côte nord de la Bretagne.

La coquille, assez mince, noirâtre ou violacée, anguleuse dans sa partie antérieure, est reliée au corps de l’animal par deux muscles adducteurs, l’un antérieur, l’autre postérieur, dont la contraction assure la fermeture des valves. Le corps, enclos dans un manteau de couleur orange, rosé ou blanchâtre (couleur qui ne dépend pas du sexe comme on l’a souvent prétendu), présente ventralement un pied lingui-forme en avant de la « bosse de Polichinelle ». La base du pied contient l’appareil byssogène, à partir duquel sont produits les nombreux filaments très résistants du byssus, qui, cimentés aux roches, assurent la fixation des individus. L. Vidal (1871) estime que le byssus d’une Moule de bonne taille résiste à une traction de 15 kg.

La bosse de Polichinelle contient la gonade. Celle-ci atteint chez les femelles un tel développement à l’époque de la reproduction qu’elle envahit une grande partie du manteau. Les branchies forment entre les deux pans du manteau des lames molles constituées d’un grand nombre de filaments dotés d’une puissante ciliature. C’est cette ciliature qui provoque l’entrée de l’eau ambiante dans la cavité palléale, sa filtration et la conduction vers la bouche des proies contenues dans le plancton : Diatomées, Péridiniens et autres microorganismes. La vase et les organismes indésirables, enrobés dans du mucus, sont entraînés à l’extérieur par certaines catégories de cils. Ces mécanismes ciliaires sont si efficaces que des Moules placées dans un aquarium en clarifient rapidement l’eau. Selon P. Lubet (1966), le débit moyen d’une Mytilus edulis de 63 à 66 mm de long est d’environ 70 ml/h/g de poids vif.

Les oeufs, fécondés dans la cavité palléale des femelles par les spermatozoïdes introduits par le courant inhalant, deviennent vite de petites larves nageuses à vélum cilié, qui se fixent sur des supports variés. On a constaté que 12 millions d’ovules sont émis en quinze minutes. Dans la Manche, en neuf ou dix mois, la coquille atteint ou dépasse 50 mm de long.

L’époque de la ponte varie selon

les régions. En Méditerranée, c’est en

juillet-août que sont tendues les cordes sur lesquelles le naissain se fixe en septembre. Les Moules sont euryha-lines. Dans l’estuaire de la Rance, on a vu qu’elles supportaient des salinités comprises entre 6,4 et environ 34 g de sel par litre. Leur qualité dépend essentiellement de la composition du plancton et de celle de l’eau. Leurs branchies absorbent par pinocytose des matières organiques dissoutes. La production annuelle de Moules en France est de l’ordre de 20 000 t.

Les Moules hébergent souvent des

Pinnothères, petits Crabes qui ne leur infligent pas de dommages sérieux. En certaines régions, un Copépode parasite, le « Cop rouge » (Mytilicola intes-tinalis), hôte de leur intestin, provoque parfois leur mort. Les Moules ont aussi de nombreux ennemis : les Astéries, qui détruisent surtout le naissain, les Poissons, en particulier la Pastenague et les Oiseaux. Les Huîtriers, ou Pies de mer, les Macreuses et les Oies de Sibé-

rie en font une grande consommation.

Périodiquement, les Moules enva-

hissent les parcs à Huîtres, portant un grave préjudice à celles-ci.

La mytiliculture

La mytiliculture traditionnelle consiste à recueillir des Moules encore petites dans les milieux de reproduction naturelle, puis à les placer dans des conditions où elles peuvent être surveillées et protégées, et où leur croissance et leur engraissement sont obtenus de façon satisfaisante.