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*Titre : *La Grande encyclopédie. 15, Ostrava-pliage / Larousse

*Auteur : *Larousse

*Éditeur : *Larousse (Paris)

*Date d'édition : *1975

*Type : *monographie imprimée

*Langue : * Français

*Format : *P. 8909-9576 : ill. en noir et en coul. ; 30 cm

*Format : *application/pdf

*Droits : *domaine public

*Identifiant : * ark:/12148/bpt6k1200526m

*Identifiant : *ISBN 2030009156

*Source : *Larousse, 2012-129446

*Relation : *Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb342941967

*Relation : * http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34575073n

*Provenance : *bnf.fr

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Volume 15

Cet ouvrage est paru à l’origine aux Éditions Larousse en 1975 ; sa numérisation a été réalisée avec le soutien du CNL. Cette édition numérique a été spécialement recomposée par les Éditions Larousse dans le cadre d’une collaboration avec la BnF

pour la bibliothèque numérique Gallica.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 15

8069

Ostrava

Ville de Tchécoslovaquie, capit. de la province de la Moravie du Nord ; 280 000 hab.

L’un des plus gros centres industriels de la République tchécoslovaque, Ostrava est le principal noyau d’une agglomération fondée sur l’exploitation d’un bassin houiller de qualité (charbons cokéfiables), mis en valeur dès la première moitié du XIXe s. L’extraction précoce, menée sous l’égide de sociétés autrichiennes et de proprié-

taires fonciers de la région, allait de pair avec celle du minerai de fer dans les Beskides. La production du coke et la sidérurgie ont commencé très tôt dans la seconde moitié du siècle, mais le gisement est loin d’être épuisé. Il renferme encore des réserves estimées à plus de 10 000 Mt jusqu’à une profondeur de 1 300 m. L’extraction se poursuit vers le sud en s’approfondis-sant. La production annuelle s’élève à 25 Mt (90 p. 100 du charbon cokéfiable de la Tchécoslovaquie).

Des cokeries géantes sont implan-tées sur place. Du charbon est en outre expédié vers les cokeries de Kladno, près de Prague, et de Košice, en Slovaquie-Orientale. Le coke est consommé sur place dans trois combinats sidérurgiques à cycle complet : l’ancien complexe de Vitkovice comprend six hauts fourneaux et une acié-

rie ; celui de Kunčice (Nowa Huta,

« Nouvelle Usine ») a été construit à partir de 1949 en plusieurs étapes. Un troisième est en voie d’achèvement. La capacité totale s’élève déjà à 4 ou 5 Mt d’acier par an. Les gaz des hauts fourneaux sont brûlés dans des centrales thermiques dont la plus importante est Třebovice. D’autres usines chimiques (ammoniaque, engrais, goudrons)

traitent le charbon extrait.

C’est donc un bassin complexe,

anarchique, une gigantesque ville noire qui se dispose autour du centre qu’est Ostrava. Une ville de mineurs, qui comptait déjà 8 000 habitants en 1830, s’étalait au confluent de l’Odra et d’un petit affluent, l’Ostravice, devenu un véritable égout. Peu à peu, de nouveaux quartiers au plan orthogonal et des colonies de mineurs se sont agglomérés autour du noyau central et des nouvelles mines et usines : ainsi, autour de Vitkovice, à Karviná, où s’établissent des forges. L’extension s’est faite surtout vers le nord et le nord-est, en direction de la Pologne. La rivière

Ostravice fut la frontière entre les deux provinces autrichiennes de Silésie et de Moravie, ce qui explique l’appellation de Moravskà Ostrava donnée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale à Ostrava, qui fut comprise dans les frontières du nouvel État tchécoslovaque après la Première Guerre mondiale.

L’ensemble de l’agglomération

minière et industrielle compte plus de 300 000 habitants. Autour du centre historique d’Ostrava se disposent Orlová, qui date du début du XXe s., Havířov (85 000 hab.) qui est la plus grande ville nouvelle du pays. Enfin, Poruba et Karviná comptent chacune plus de 80 000 habitants. Les galeries de mines circulent sous la ville dont une partie date d’avant guerre, l’autre se composant de blocs d’immeubles construits au cours des plans d’après guerre dans un style monumental ; des industries polygraphiques se sont installées.

Les problèmes posés par la croissance de cette industrie lourde et de cette agglomération informe sont de deux types. La pollution de l’air et des eaux est élevée. Le brassage de la main-d’oeuvre explique que 85 p. 100

seulement de la population soient d’origine tchèque : des Slovaques et des Polonais, établis depuis des années ou frontaliers, travaillent dans les mines. Mais la région d’Ostrava est l’une des plus dynamiques des bassins industriels de l’Est. Il appartient à l’urbanisme de suivre les progrès de la croissance économique.

A. B.

F Moravie.

ostréiculture

Production et amélioration des

Huîtres*.

L’ostréiculture a été pratiquée dès l’Antiquité en Asie et en Europe ; les Romains savaient récolter les larves et conditionner les Mollusques pour les livrer à Rome. C’est dans la seconde moitié du XIXe siècle que cette activité s’est développée en Europe grâce aux travaux de Victor Coste (1807-1873)

sur la reproduction de l’Huître et aux essais qu’il fit entreprendre en plusieurs points du littoral. Actuellement, l’ostréiculture est pratiquée en France sur plus de 18 000 ha concédés sur le domaine public maritime ; son chiffre d’affaires atteint 25 p. 100 environ de la valeur globale des produits marins débarqués.

La culture comporte toujours deux phases, parfois trois : le captage, ou récolte des larves, l’élevage correspondant à la croissance et, éventuellement, l’affinage destiné à améliorer la condition du Mollusque. Le captage consiste à placer en temps opportun des supports propres, appelés collecteurs, où la larve se fixera au terme de sa vie pélagique. On utilise, selon les pays ou les régions, des valves d’Huîtres ou de Moules jetées sur le sol, enfilées ou mises en sacs reposant sur des supports surélevés, des fagots, des tiges de fer, des pierres, mais aussi des tuiles semi-cylindriques ou des matières plastiques de formes diverses (tubes, plaques, cônes...). En Bretagne et à Arcachon, on recouvre les tuiles d’un enduit par immersion dans un lait de chaux. La mise à l’eau des collecteurs a lieu dès que les conditions favorables sont réunies ; de mai à septembre, les laboratoires de l’Institut des pêches recherchent les larves d’Huîtres dans le plancton et en suivent l’évolution. Une température de 18 à 20 °C pour l’Huître plate, de 20 à 22 °C pour la portugaise, de 22 à 25 °C pour l’Huître japonaise favorise la métamorphose des larves qui, fixées, sont appelées naissain. Depuis quelques années, on produit, dans des écloseries où l’on maîtrise tous les facteurs nécessaires (température et nourriture des larves notamment), du naissain qu’on élève ensuite en nature.

La production naturelle reste encore cependant prépondérante.

Le naissain peut être élevé sur le support où il s’est fixé. C’est la technique utilisée couramment au Japon et en Amérique du Nord, où la forme de la coquille importe peu, seule la chair étant commercialisée. En Europe, où l’Huître est vendue vivante dans sa coquille, l’aspect extérieur du Mollusque conduit à séparer le naissain du collecteur pour l’élever. C’est le détroquage,

obtenu par grattage de la pellicule de chaux ou par détachement de la jeune Huître du collecteur non chaulé. Une séparation précoce (de 6 à 10 mois après la fixation) a toujours lieu pour l’Huître plate.