rale la collaboration entre oto-rhino-laryngologiste et neurochirurgien.
Enfin, la chirurgie plastique du nez a pris un essor considérable. La rhino-plastie permet de corriger les imperfections constitutionnelles ou traumatiques à ce niveau par modifications des cartilages.
La laryngologie
Elle s’étend non seulement à l’étude du larynx, mais aussi du pharynx et de la cavité buccale en général.
L’examen du larynx est réalisé par laryngoscopie directe au laryngoscope ou par laryngoscopie indirecte au miroir (v. larynx).
Si la tuberculose et la syphilis ne représentent plus aujourd’hui qu’un aspect secondaire de la pathologie laryngologique, les tumeurs malignes constituent le problème essentiel.
La chirurgie de cette région est encore souvent très mutilante. Le larynx doit être enlevé en totalité, et la fonction vocale s’en trouve supprimée.
Cette mutilation peut cependant être partiellement palliée par l’acquisition d’une voix oesophagienne par rééducation, entraînée par un orthophoniste.
La tendance actuelle s’oriente dans toute la mesure du possible vers une chirurgie plus limitée et partant plus fonctionnelle.
Les techniques spéciales au niveau du larynx sont représentées par le tubage et l’intubation. Les manoeuvres permettent de supprimer une obstruction laryngée momentanée due, le plus souvent, à un oedème. Dans les autres cas, la trachéotomie s’impose. Les affections malignes de la langue, de la cavité buccale, des amygdales sont également souvent prises en compte par l’oto-rhino-laryngologiste, qui réalise à ce niveau, et selon les cas, un acte chirurgical ou l’implantation d’aiguille de radium (curiethérapie). Enfin, et plus généralement, l’ensemble de la chirurgie du cou (évidement ganglionnaire, ou curage, traitement des kystes et fistules cervicales, chirurgie de la
thyroïde) complète tout naturellement l’extension de ses activités. Un aspect particulier est représenté par l’endoscopie, ou examen des conduits naturels (larynx, trachée, bronches, oesophage), par tubes éclairants, qui constitue une partie importante de l’oto-rhino-laryngologie. Celui-ci conserve en particulier le difficile privilège de l’extraction des corps étrangers des bronches et de l’oesophage ainsi que le traitement des sténoses (rétrécissements) laryngées et oesophagiennes.
Au total, l’oto-rhino-laryngologie constitue une spécialité très diverse, caractérisée actuellement par la recherche d’une chirurgie résolument orientée vers la conservation ou la réhabilitation fonctionnelles. La mise en oeuvre de techniques d’études perfectionnées comme l’électronystagmographie, l’électrocochléographie, qui permet une appréciation de la valeur de l’audition chez le nourrisson, repré-
sente autant d’éléments d’extension du champ d’action.
J. T.
F Audiométrie / Audition / Équilibration / Larynx / Nez / Oreille / Surdité.
G. Sénéchal et M. Neveu, Éléments d’oto-rhino-laryngologie (Flammarion, 1964). /
M. Aubry, P. Pialoux, C. Jost et coll., Chirurgie cervico-faciale et oto-rhino-laryngologie (Masson, 1966). / M. Aubry et P. Pialoux, Progrès en oto-rhino-laryngologie (Flammarion, 1969). /
J. Lonley, Concepts in Head and Neck Surgery (Stuttgart, 1970).
Ottawa
Capit. fédérale du Canada*, dans l’Ontario.
Ottawa est située sur un bas plateau sédimentaire (constitué principalement de dolomie d’Oxford et de calcaire d’Ottawa), recouvert d’une pellicule morainique et entaillé par les vallées de l’Outaouais (Ottawa River) et de la rivière Rideau. L’Outaouais n’a pas retrouvé son cours préglaciaire ; aussi son nouveau tracé est-il accidenté d’îles rocheuses (îles Victoria et Le-mieux) et de ruptures de pente (rapides Deschênes, Remic et Petite Chaudière
et chutes de la Chaudière).
Ottawa n’a accédé à la dignité urbaine que fort tardivement, dans le dernier tiers du XIXe s. Sous le régime français, ce ne fut qu’un point de portage sur la « route des voyageurs ».
Les premiers occupants britanniques vinrent exploiter dans la région le bois destiné à l’Angleterre, coupée de ses approvisionnements scandinaves par le Blocus continental (Braddish Billings s’installe en amont de la ville actuelle vers 1809). De 1826 à 1832, l’armée britannique fit creuser le canal Rideau entre le lac Ontario et l’Outaouais ; le village de Bytown prit alors naissance près des dernières écluses du canal. Ce n’était encore qu’une modeste bourgade lorsque le chemin de fer l’atteignit en 1854 et lorsqu’elle fut choisie comme capitale provinciale sous le nom d’Ottawa (rôle dévolu ensuite à Toronto). Mais c’est sa promotion politique au rang de capitale du Dominion en 1867 qui déclencha le processus de développement urbain.
Le rôle de capitale l’emporte aujourd’hui sur toutes les autres fonctions ; plus de 40 p. 100 de la population active sont occupés dans les ministères et bureaux du gouvernement canadien et dans les organismes et institutions qui en dépendent. Le Parlement, les ministères, la Banque du Canada, la Monnaie, la Cour suprême, la demeure du gouverneur général et celle du Premier ministre sont situés à Ottawa. La ville renferme des musées (National Museum of Canada, National Art Gallery, Bytown Museum), un observatoire as-tronomique et géophysique (Dominion Observatory), un centre de recherches agronomiques (Central Experimental Farm). Ottawa est le siège de deux universités (université d’Ottawa et université Carleton) et de l’Eastern Ontario Institute of Technology. La présence de l’administration et des laboratoires du Conseil national de la recherche (sciences exactes), du Conseil national de la recherche en sciences sociales et du Conseil des arts du Canada (pour les sciences humaines) en fait le principal centre de recherches pures et appli-downloadModeText.vue.download 6 sur 619
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 15
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quées du Canada. De plus, un Technology Park, en construction à Kanata, à l’ouest de la ville, doit rassembler un grand nombre de chercheurs. L’armée possède aussi des installations dans la capitale, un polygone d’expériences, une base aérienne ; la police montée y a son quartier général et des casernes.
Environ 10 p. 100 de la population active sont employés dans l’industrie. Outre la fonderie, relativement ancienne, il s’agit surtout de l’impression et de l’édition qui travaillent principalement pour le gouvernement. La présence des laboratoires fédéraux et universitaires a attiré des activités de pointe : élaboration de machines pour les industries textiles, chimiques et électromécaniques (Northern Electric a établi des bureaux d’étude dans la banlieue ouest). C’est grâce aux commandes des ministères (entre autres celui de l’Énergie, des Mines et des Ressources, celui des Forêts, celui des Affaires du Nord) que la société Canadian Aero Services, modeste compagnie en 1948, a pu prendre son essor ; c’est aujourd’hui l’une des plus importantes entreprises mondiales de levés photogrammétriques et géophysiques.
Si une petite partie de la ville (Parliament Hill) a été conservée dans son aspect traditionnel, caractérisé par le style britannique de ses monuments les plus imposants, des quartiers entiers et les abords de la capitale ont été totalement transformés selon les plans de l’urbaniste français Jacques Greber (1882-1962). Mis à part les quartiers résidentiels aisés de l’est (Sandy Hill, Eastview), Ottawa comptait en effet nombre de secteurs construits sans goût et enlaidis par les voies ferrées qui coupaient le tissu urbain. C’est aujourd’hui une des plus belles villes du Canada.
Confederation Square a été remo-
delé (un Centre canadien des arts du spectacle, édifié dans un style très moderne, garnit un de ses côtés). Les vieux bâtiments administratifs ont été reconstruits, souvent à quelque distance du centre (rue Booth) ou vers
la périphérie (Confederation Heights).