y Enfin, dans la plupart des pays occidentaux, les échanges extérieurs occupent une place croissante dans l’activité économique de chaque pays, et cette dernière se trouve de plus en plus influencée par la conjoncture*
extérieure, par le mécanisme des échanges commerciaux. Il en résulte qu’un grand nombre de facteurs de l’activité économique échappent
ainsi à la maîtrise du planificateur : le caractère aléatoire des décisions planifiées s’en trouve accru. Dans ces conditions, pour que la planification conserve un sens, il faut que les pays qui ont entre eux des échanges particulièrement intenses consentent à se concerter et à coordonner au moins leurs prévisions en matière de commerce extérieur. Une telle coordination ne va pas sans difficultés.
Les finalités de la
planification
Compte tenu de toutes ces remarques, on a pu se demander si cette convergence s’étendait aussi au domaine essentiel des finalités poursuivies par chacun des types de planification. Dans le cas des planifications de type occidental, ce qui est recherché, c’est une accélération de la croissance, sans mutations révolutionnaires des structures économiques et sociales, alors que les premiers plans quinquennaux sovié-
tiques visaient un changement total et brutal des structures existantes. En fait, cette différence, très profonde à l’origine, tend à s’atténuer à la suite d’évolutions parallèles. D’un côté, alors que l’industrialisation lourde dans les pays de l’Est est pratiquement achevée, le recours massif à des méthodes autoritaires et extra-économiques a cédé la place à l’emploi d’instruments économiques d’incitation : dans ces pays, il apparaît de plus en plus que seule une plus grande efficacité économique peut permettre de surmonter progressivement (mais aussi incomplètement) les pénuries qui s’opposent à l’instauration d’une société sans classes qui assurerait gratuitement les besoins essentiels de tous ses membres. La planification de type soviétique rejoint ainsi les objectifs classiques des planificateurs de type occidental, comme l’accroissement de l’efficacité et l’ac-
célération de la croissance économique du pays. Du côté des pays occidentaux, on a pu observer un élargissement des objectifs : la notion d’efficacité intègre tous les besoins* de l’homme en tant qu’individu et en tant que membre de la société. Les planificateurs occidentaux prennent de plus en plus en considération les besoins non solvables des individus : aussi une place considérable est-elle accordée aux équipements collectifs propres à couvrir de tels besoins.
G. R.
F Budget / Investissement / Prix / Production.
P. Massé, le Plan ou l’Anti-hasard (Gallimard, 1965). / F. Perroux, les Techniques quantitatives de la planification (P. U. F., 1965). /
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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 15
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Y. Ullmo, la Planification en France (Dalloz, 1975).
planimétrie
Dans les levés topographiques, détermination de la projection de tous les détails du terrain sur un plan de réfé-
rence horizontal xOy. (On oppose la planimétrie à l’altimétrie, ou nivellement, qui consiste à déterminer les cotes z de ces points par rapport au plan de référence.)
En cartographie, ensemble des détails de la carte, à l’exclusion des courbes de niveau. (On l’oppose alors à l’orographie, qui est la représentation du
relief.)
Le levé de la planimétrie était na-guère effectué exclusivement par les procédés de la tachéométrie (détermination des coordonnées x et y) ou de la topographie (levé direct à la planchette). Actuellement, on fait appel de plus en plus à la technique de la photogrammétrie, qui utilise des photographies aériennes à axe vertical.
Les détails visibles sont « restitués »
et identifiés en atelier d’après leur aspect sur les photographies aériennes ; le complètement sur le terrain assure l’identification des objets douteux et le levé de ceux qui ne sont pas visibles sur les photographies aériennes.
Sur les plans à grande échelle (de 1/500 à 1/5 000) à peu près tous les détails de la planimétrie (voies de communication, cultures, bâtiments) peuvent être représentés par la projection horizontale de leurs contours, réduite rigoureusement à l’échelle du levé. Différents graphismes en noir et blanc (trames, dessins de symboles), portés à l’intérieur des contours, permettent d’identifier les différents objets selon des conventions indiquées dans un tableau de signes conventionnels.
Dans les levés topographiques à
plus petite échelle (de 1/10 000 à 1/100 000), de nombreux objets de dimensions trop petites (voies de communication, bâtiments) doivent être représentés par des signes conventionnels, qui amplifient d’autant plus leurs dimensions que l’échelle du levé est plus petite. C’est ainsi qu’à l’échelle de 1/20 000 une route de 7 m de large est dessinée avec une largeur de 1,1 mm, ce qui représente 22 m sur le terrain ; sur un levé topographique à 1/100 000, la même route est dessinée avec une largeur de 0,8 mm, ce qui représente 80 m à l’échelle du levé.
Tout levé topographique exécuté
dans un dessein cartographique est codifié par un tableau de signes conventionnels, utilisé aussi lors de la rédaction cartographique de la carte de base issue de ce levé.
Le passage de la planimétrie de la carte de base (1/25 000) à celle des
cartes dérivées à plus petite échelle (1/50 000, 1/100 000, etc.) s’effectue par des opérations de généralisation planimétrique.
Cette opération comprend une sélection des détails et souvent une schématisation de leur forme. La sélection est indispensable lorsque les détails de la planimétrie sont trop nombreux pour être représentés ; le cartographe élimine alors les moins importants, en ne perdant pas de vue que l’importance d’un détail peut dépendre :
— soit d’un élément quantitatif, comme le débit d’une source ;
— soit d’une valeur de point de repère, un détail jugé a priori peu important permettant de situer la position où l’on se trouve.
Dans les levés topographiques ou photogrammétriques, on rattache à la planimétrie tous les détails de l’hydrographie, qui sont levés de manière analogue. En cartographie, on a l’habitude de séparer la planimétrie, constituée par un ensemble de détails résultant de l’action de l’homme, et l’hydrographie, qui est, pour sa plus grande part, naturelle et en liaison directe avec l’orographie. Les détails planimétriques sont généralement représentés en noir ou en vert, avec éventuellement des surcharges de couleur pour les routes et chemins. L’hydrographie est représentée en bleu.
R. d’H.
F Complètement des levés photogrammé-
triques / Nivellement / Photogrammétrie / Photographie aérienne et spatiale.
Planiol (Marcel)
F JURIDIQUES (sciences).
Plantagenêt
Dynastie angevine qui régna sur l’Angleterre de 1154 à 1399 et dont sont issues les maisons de Lancastre et de York, qui lui succédèrent de 1399 à 1485.
Les origines angevines
Enjeuger (ou Ingelger), châtelain en Touraine, est le premier ancêtre connu de cette dynastie créatrice de la puissance angevine. Son fils Foulques Ier le Roux, vicomte d’Angers (v. 898-929), devient en effet le premier comte d’Anjou* (929-941 ou 942). Maintenue par son fils et son petit-fils, Foulques II le Bon (941 ou 942 - v. 960) et, Geoffroi Ier Grisegonelle (v. 960-987), la principauté angevine est définitivement façonnée par le fils et le petit-fils de ce dernier prince, Foulques III Nerra (987-1040) et Geoffroi II Martel Ier (1040-1060), qui brisent les ambitions de leurs puissants voisins (comte de Bretagne, duc de Normandie, duc d’Aquitaine, comte de Blois) et qui annexent la Touraine* et le Maine*.