d’unanimité autour de la personne d’un homme » (M. Duverger), et le référendum, qui est un moyen pour les électeurs de participer à la fonction législative ou constitutionnelle.
En ce qui concerne l’histoire constitutionnelle française, on admet généralement qu’ont constitué des plébiscites la nomination de Bonaparte comme consul à vie en 1802, la reconnaissance de la légitimité héréditaire des descendants de Napoléon Bonaparte à la couronne impériale en 1804, la délégation du pouvoir constituant au prince-président Louis Napoléon Bonaparte en 1851 et la reconnaissance du pouvoir impérial au même en 1852. Bien que l’approbation de l’empire parlementaire en mai 1870 ait officiellement fait l’objet d’un « plébiscite », on aurait plutôt tendance à considérer aujourd’hui qu’il s’agissait là d’un référendum : les 7 356 000 « oui », qui, le 8 mai, l’emportent largement sur les 1 571 000 « non », approuvent les réformes libérales accomplies par l’empereur depuis 1860.
Le plébiscite en droit
international
En droit international, on appelle plébiscite l’acte par lequel la population d’un territoire ratifie (ou refuse) le nouveau statut international que lui confère un traité. Il semble que l’initiative de consulter la population d’un territoire annexé par accord amiable avec le souverain précédent ou par conquête pure et simple revienne aux animateurs de la Révolution française (1792-93). Le procédé a été repris par Napoléon III et par Victor-Emmanuel II (Émilie, Toscane, Nice et Savoie, Ombrie, Marches et Deux-Siciles en 1860, Vénétie en 1866
et État pontifical en 1870), puis par les auteurs du traité de Versailles (Schleswig, Carinthie, Marienwerder et Allenstein en
1920, Haute-Silésie et Burgenland en 1921, Sarre en 1935). Depuis la Seconde Guerre mondiale, la France l’a utilisé en 1947
avant le rattachement de Tende et de La Brigue, en 1955 pour le rattachement de la Sarre à l’Allemagne et en 1962 pour l’indé-
pendance de l’Algérie. D’ailleurs l’article 53
de la Constitution de 1958 précise : « Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées. »
R. M.
F Référendum.
Plekhanov
(Gueorgui
Valentinovitch)
F MARXISME.
pleurésie
F POUMON.
pliage
Opération de formage, généralement de tôles prédécoupées, appelées flans ou ébauches, destinée à donner à ces pièces, initialement planes, des déformations permanentes, le plus souvent à faible rayon de courbure, localisées suivant des zones quasi rectilignes, sans qu’il y ait rupture de la matière et de manière que la forme de la pièce ainsi obtenue soit un angle dièdre dont les deux plans se raccordent suivant une zone cylindrique plus ou moins étendue.
Le pliage est caractérisé par le rayon de courbure, appelé rayon de pliage, et par la valeur de l’angle dièdre ainsi obtenu. L’opération de pliage peut être faite plusieurs fois sur une même tôle, et l’on peut ainsi obtenir des pièces de sections et de formes les plus diverses, notamment des sections partiellement ou entièrement fermées. Toutefois, par pliage, on n’obtient que des formes dont la surface est développable ; dans le cas contraire, il faut opérer par emboutissage.Lorsque le rayon de courbure que l’on cherche à obtenir est grand et doit intéresser une zone étendue de la pièce plane, l’opération est
appelée cintrage ou cambrage. On peut également cintrer en long des tubes, des ronds, voire des profilés.
Généralités
D’une manière générale au cours
des opérations de pliage, de cintrage ou de cambrage, la matière subit une compression dans la partie intérieure concave de la pliure et une tension dans la partie extérieure convexe ; la surface de partage entre ces deux zones est appelée fibre neutre. Ces contraintes de compression du côté intérieur et de tension du côté extérieur sont d’autant plus intenses que l’épaisseur de la tôle pliée est grande. Les opérations de pliage, de cintrage et de cambrage s’effectuent d’autant plus facilement que la limite élastique des matériaux travaillés est faible et que leur allongement est grand. Très souvent, les matériaux sont recuits avant d’être plies. Les ma-tériaux ductiles, comme l’acier doux recuit, le laiton recuit, le cuivre recuit, sont faciles à plier et peuvent l’être suivant de petits rayons. Les matériaux cassants et fragiles sont très difficiles à plier : c’est le cas du tungstène, du tan-tale, du molybdène ; il faut les recuire avant formage. Le pliage de ces maté-
riaux fragiles suivant des rayons trop faibles provoque la rupture franche de la tôle ou, si son épaisseur est faible, une succession de petites criques sur la face extérieure, celle précisément qui a subi le plus grand allongement.
Ces inconvénients peuvent être évités avec les matériaux courants en respectant certaines valeurs minimales pour les rayons de pliage. Ces valeurs sont fonction de la nature du métal plié, de son état (recuit, trempé, etc.), de son épaisseur, de la direction de la pliure par rapport au sens du laminage de la tôle utilisée, etc. Ces risques de rupture downloadModeText.vue.download 619 sur 619
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 15
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sont moindres lorsque la pliure est perpendiculaire à la direction du laminage.
D’une manière générale, pour les tôles, le rayon du pliage doit être, si
possible, égal à cinq fois l’épaisseur de la tôle. De plus, pour éviter la rupture du matériau, il est recommandé de plier les tôles perpendiculairement au sens du laminage et de ne jamais plier suivant un rayon inférieur à l’épaisseur de cette tôle, quels que soient les impératifs concernant la forme à réaliser.
En pratique, l’effort de pliage, qui augmente avec l’épaisseur de la tôle et avec la longueur de la pliure à réaliser, est égal au dixième de l’effort nécessaire pour cisailler la section de la tôle à cet endroit. Cet effort, exprimé en décanewtons, a pour valeur
e étant l’épaisseur de la tôle en millimètres, l la longueur de la ligne de pliage en millimètres et Rc la résistance du cisaillement en décanewtons par millimètre carré.
Équipements utilisés
Le pliage peut exceptionnellement se faire à la main, par martelage, la pièce étant tenue dans un étau ou avec des outils de serrage accessoires ; mais, dans l’industrie, on utilise des équipements spécialisés.
Machines à plier universelles
Appelées encore plieuses, ces machines sont constituées par une table mobile pouvant pivoter autour d’un axe horizontal disposé à l’avant d’un ensemble de deux mâchoires, dont l’une, fixe, constitue la partie avant d’une table fixe et dont l’autre, mobile, permet le serrage de la tôle sur cette table fixe.
L’axe de rotation de la table mobile est réglable suivant l’épaisseur de la tôle à plier, de même que la distance de cet axe à la face avant de la lame d’acier solidaire de la table pivotante.
Machines à cintrer
Encore appelées machines à rouler, ces machines sont constituées par trois ou cinq rouleaux horizontaux parallèles.
Dans la machine à trois rouleaux, la tôle est posée sur les deux rouleaux in-férieurs, et le rouleau supérieur mobile verticalement vient déformer la tôle en appui sur les deux autres. Lorsque le rouleau supérieur est en place, le cintrage de la quasi-totalité de la tôle
s’obtient en faisant tourner les rouleaux à vitesse constante, de manière que la tôle passe régulièrement entre les trois rouleaux. Lorsque le rouleau supérieur est démontable, on peut ainsi former des viroles entièrement refermées. Ces machines à trois rouleaux présentent l’inconvénient de laisser subsister des plats au début et à la fin des tôles ainsi cintrées. Les machines à quatre rouleaux permettent un cintrage plus régulier.