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rique simulant une paralysie respiratoire est rare, ainsi que l’atteinte des muscles antérieurs de la jambe. Enfin, les manifestations rénales sous forme d’une néphrite azotémique hypertensive très proche d’une glomérulonéphrite chronique s’observent chez des sujets exposés depuis plusieurs années.

Le traitement consiste en l’utilisation de l’E. D. T. A. calcique par voie intraveineuse.

L’imprégnation saturnine liée aux problèmes d’environnement évolue habituellement sans qu’apparaissent des signes cliniques. Elle peut être diagnostiquée par la recherche d’une surcharge en plomb.

L’accumulation de plomb se caractérise par une épreuve de plomburie provoquée (le taux urinaire de plomb atteignant et dépassant même 0,8 mg par 24 heures), par des anomalies de la synthèse de l’hé-

moglobine : augmentation des protopor-phyrines globulaires, augmentation des coproporphyrines urinaires (test de dépistage assez grossier, le taux atteignant et dépassant même 250 μg par 24 heures), augmentation de l’acide delta-amino-lévu-linique à plus de 3 mg par 24 heures, abaissement de l’A. L. A. déhydrase. La concentration maximale tolérable des vapeurs de plomb dans l’air est, aux États-Unis, de 0,3 mg/m 3.

Le plomb tétraéthyle est un produit fortement toxique, qui provoque des troubles neurologiques plus précoces et

plus graves que l’intoxication saturnine, avec agitation et confusion mentale, et, plus accessoirement, des signes de saturnisme. Les dérivés du plomb ne semblent ni cancérigènes, ni tératogènes.

E. F.

H. B.

LA MÉTALLURGIE

Minerais utilisés

La galène, sulfure de plomb PbS, et la cérusite, carbonate de plomb PbCO3, produit d’oxydation de la galène, sont les deux principaux minerais exploités. Dans la majorité des cas, les gisements plombifères sont complexes, et les minerais sont associés à des minéraux tels que l’anglésite (sulfate de plomb), la pyromorphite (chloro-phosphate de plomb), la blende, (sulfure de zinc), la pyrite (sulfure de fer), etc. Assez répandus dans le monde, les gisements plombifères contiennent souvent des métaux précieux, l’argent principalement.

Élaboration

métallurgique

La cérusite, moins abondante que la galène, est rarement traitée seule ; après un grillage transformant le carbonate en oxyde, ce dernier est introduit dans le circuit métallurgique du traitement de la galène. L’ensemble des opé-

rations d’élaboration du plomb à partir de la galène peuvent se schématiser en deux phases principales.

La première phase, relativement

simple, comporte l’agglomération et le grillage du sulfure en oxyde ; l’oxyde de plomb additionné de coke est traité dans un four à cuve, du type haut fourneau, ce qui conduit, par fusion réduc-downloadModeText.vue.download 3 sur 651

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 16

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trice, à l’obtention de plomb impur, dit plomb d’oeuvre.

La seconde phase, aux opérations

nombreuses et complexes, permet l’élimination et la récupération des impuretés (cuivre, arsenic, antimoine, étain, bismuth, argent). Par une première opération de liquation, au cours du refroidissement du plomb d’oeuvre dans l’avant-creuset du haut fourneau, on sépare à la fois une écume cuivreuse et un speiss, mélange à base d’anti-moniure et d’arséniure de plomb. Un traitement particulier du plomb fondu par le soufre élimine le cuivre restant sous forme d’une matte de sulfure de cuivre. Un autre traitement par un mélange fondu oxydant de soude et de nitrate de sodium (adoucisseur Harris) fixe l’arsenic, l’antimoine et l’étain à l’état d’arseniate, d’antimoniate et de stannate de sodium. Le plomb à l’état fondu est ensuite additionné de zinc (procédé Parkes), ce qui conduit à la formation d’un alliage zinc-argent-plomb, extrait par liquation et duquel l’argent est récupéré par distillation.

L’excès de zinc doit être éliminé du plomb par chauffage de distillation sous vide. Le bismuth restant encore se fixe sous forme d’un alliage calcium-magnésium-bismuth, et un dernier

traite-mont final de purification par un mélange oxydant de soude et de nitrate de sodium débarrasse le métal de l’ex-cès de calcium et de magnésium. Le métal pur ainsi obtenu, appelé plomb doux, titre au minimum 99,9 p. 100 de plomb.

Suivant les besoins, un raffinage électrolytique à anodes solubles de plomb, dans un électrolyte à base d’acide fluoborique ou fluisilicique, conduit à un métal titrant 99,99 p. 100.

Utilisations

Le plomb pur ou faiblement allié est utilisé principalement pour ses propriétés de tenue à la corrosion et à l’attaque de certains produits chimiques, sa grande plasticité à température ambiante, son bon amortissement des vibrations, sa facilité de coulée avec un bas point de fusion, son absorption des rayonnements X ou γ et son bas coefficient de frottement. En raison de sa tenue dans l’électrolyte d’acide sulfurique dilué et de son potentiel électrolytique, il est encore très utilisé pour la constitu-

tion de plaques d’accumulateurs (plus de 20 p. 100 de sa consommation en France). Sous forme de revêtements, il est déposé par immersion dans un bain de métal fondu ou par électrolyse sur des tôles, des bandes, des feuillards, des fils, des tubes d’acier ou de cuivre pour les protéger contre la corrosion atmosphérique, et contre l’attaque par les vapeurs acides par l’humidité ou par d’autres milieux corrosifs. Ces produits plombés servent à la confection de réservoirs à essence, d’enveloppes de câbles électriques, de feuilles d’emballage, d’éléments de couverture, d’appareils chaudronnés pour l’industrie chimique, etc. Dans la construction, le plomb est utilisé particulièrement pour des tuyauteries et sous forme de feuilles pour l’insonorisation et la protection hydrofuge des parois ; des rubans de plomb assurent l’étanchéité et l’isolation de doubles vitrages. Dans les installations de radiographie ou de gammagraphie, le plomb, en raison de sa propriété d’absorption des radiations, est employé comme protecteur sous la forme de blocs, de plaques, de feuilles ou dispersé dans des masses de béton.

Les propriétés du plomb sont modi-fiées par divers éléments dans les alliages ; en général, ces additions ont pour objet soit d’augmenter la dureté, soit d’abaisser la température de fusion, ou encore d’améliorer les qualités antifriction. Ainsi, une addition de 1 p. 100 d’arsenic durcit le métal et facilite l’obtention de grains sphé-

riques à la coulée pour la fabrication des plombs de chasse. L’imprimerie utilise pour les différents caractères des alliages à base de plomb avec de 3

à 20 p. 100 d’étain et de 10 à 25 p. 100

d’antimoine. L’action durcissante de l’antimoine pour une teneur de 7 p. 100

permet la confection des plaques d’accumulateurs. Des alliages de plomb et d’étain, de 40 à 50 p. 100, constituent des soudures à bas point de fusion (soudure des zingueurs et des ferblantiers) en raison de l’existence d’un alliage eutectique à 40 p. 100 d’étain fondant à 182 °C. De nombreux autres alliages à bas point de fusion, inférieur à 100 °C, sont formés par le plomb, l’étain, le bismuth et le cadmium.

En raison de leurs bonnes qualités

d’antifriction, le plomb et ses alliages sont utilisés pour les régules à 15 p. 100

d’antimoine, à 1 à 10 p. 100 d’étain et à 1 p. 100 d’arsenic ; de tels alliages sont déposés soit par coulée statique ou centrifuge (régulage), soit par coulée continue sur un support d’acier doux afin de constituer des coussinets ou des bagues de frottement pour l’industrie automobile et la construction mécanique. Le plomb allié à 5 p. 100 d’in-dium ou à 8 p. 100 d’étain et à 2 p. 100

de cuivre est déposé électrolytiquement sur une épaisseur de 20 à 30 μ