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Il importe d’apprécier le retentissement radiologique du calcul sur les voies excrétrices d’amont et sur la fonction rénale.

y Cystographie rétrograde. Elle recherche un reflux vésico-rénal.

ÉTUDE BIOCHIMIQUE

Les fonctions rénales globales seront jugées sur le bilan biologique.

Il importe ensuite de vérifier s’il existe une infection urinaire (car elle aggrave l’atteinte rénale) et de pratiquer l’antibiogramme des germes en cause (entérocoques, protéus, staphylocoques, pyocyanique, etc.), en sachant qu’il est très difficile d’obtenir la downloadModeText.vue.download 623 sur 651

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 16

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stérilité durable des urines tant que la lithiase est en place.

L’enquête étiologique s’appuie

sur l’urographie intraveineuse à la recherche d’une cause locale et sur le bilan biologique à la recherche d’une cause métabolique (hyperuricémie, hypercalcémie, hyperparathyroïdie, cystinurie, etc.).

TRAITEMENT CURATIF DE LA LITHIASE

Le traitement médical. Il concerne :

— les calculs d’acide urique (ra-

dio-transparent), solubles dans les

urines à pH alcalin et pour lesquels on emploie l’eau de Vichy, les alca-linisants, les hypo-uricémiants ;

— les calculs cystiniques, qui

peuvent fondre sous pénicillamine ;

— les autres calculs s’ils sont petits, pour lesquels on utilise les antispasmo-diques, la cure de diurèse, les antibiotiques de prévention ou de lutte contre l’infection.

y Le traitement chirurgical. Il

s’adresse aux autres cas :

— lithiases mal tolérées par le rein ou par le malade ;

— lithiases inaccessibles au traitement médical (calculs calciques [radioopaques] et trop gros pour être spontanément évacués par la vessie).

— lithiases ayant résisté au traitement médical si elles sont mal tolérées.

L’ablation des calculs peut s’imposer d’urgence en cas de rétention infectée en amont ou en cas d’anurie. On pratique une pyélonéphrotomie, (ouverture du bassinet), une urétérotomie (ouverture de l’uretère) ou, pour les calculs polaires du rein incrustés dans les calices, une néphrectomie partielle.

Enfin, lorsque l’altération rénale ne laisse pas de chances de récupération, on fait une néphrectomie totale.

y Le traitement endoscopique. Le

drainage des urines en rétention par sonde urétérale à demeure peut soulager une crise de colique néphrétique subintrante et régler temporairement le problème posé par une anurie. S’il n’est pas suivi de l’élimination du calcul, c’est un palliatif qui ne dispense pas de l’ablation chirurgicale.

De même, on peut tenter d’extraire avec une sonde piège certains petits calculs mal tolérés de l’uretère terminal, en sachant que l’échec de la tentative conduit à l’ablation chirurgicale.

TRAITEMENT PRÉVENTIF DE LA

LITHIASE

L’efficacité des régimes alimentaires reste à prouver ; les cures de diurèse et la désinfection urinaire sont, au contraire, des armes efficaces contre les récidives.

Mais l’essentiel est, évidemment, de supprimer la cause lithogène si elle a pu être décelée : ablation d’un adénome parathyroïdien, correction d’une hyperuricémie, stérilisation des urines, ablation d’un obstacle sur la voie excrétrice, correction d’un reflux vésico-rénal.

Les méthodes d’épuration

extrarénale (E. E. R.)

Destinées à suppléer à la fonction rénale défaillante, les méthodes d’E. E. R. ne sont, évidemment, que palliatives. Elles peuvent être utilisées soit temporairement (jusqu’à la reprise de la diurèse dans les I. R. A. ou avant transplantation rénale), soit définitivement dans les I. R. C. L’E. E. R. s’appuie sur les propriétés des membranes semi-perméables, qui permettent le passage, dans les deux sens, des molécules de faible volume (en particulier l’eau, les électrolytes, l’urée). Si l’on met en contact, à travers une membrane semi-perméable, le sang et un liquide approprié, un équilibre s’établit entre les deux compartiments, et l’on obtient non seulement l’élimination des déchets azotés, mais encore, en jouant sur la composition du liquide, une rééquilibration électrolytique et un contrôle de l’hydratation.

La dialyse péritonéale utilise comme membrane semi-perméable la séreuse péritonéale. La méthode consiste à introduire par un cathéter dans la grande cavité péritonéale le liquide de dialyse, qui est laissé en place le temps nécessaire à l’établissement d’un équilibre avec le sang (deux heures environ). Ce liquide de dialyse est alors retiré et remplacé par un soluté neuf. La dialyse péritonéale dure de vingt-quatre à trente-six heures. Elle est un moyen efficace d’E. E. R., mais elle ne peut être utilisée que temporairement. Elle sera donc employée essentiellement dans l’I. R. A.

L’hémodialyse consiste à mettre en contact, en circuit extracorporel, à travers une membrane semi-perméable, qui est ici de la Cellophane, le sang et un liquide de dialyse. L’appareil utilisé s’appelle un rein artificiel. De nombreux modèles ont été tour à tour proposés, et des améliorations constantes sont apportées. Actuellement, les plus employés sont les appareils

à plaques et à bobines. Pour que la dialyse soit efficace, un débit important de sang doit perfuser l’appareil (200 ml/mn environ). Deux vaisseaux sont nécessaires : l’un à forte pression, amenant le sang au dialy-sateur ; l’autre à faible pression, recevant le sang épuré. La nécessité de répéter les hé-

miodialyses, impliquant un accès facile aux vaisseaux, amène à utiliser soit un court-circuit artério-veineux type Schribner, soit une fistule artério-veineuse.

L’hémodialyse peut être utilisée dans l’I. R. A. et dans l’I. R. C. Deux ou trois séances de quatre à six heures sont, avec les appareils actuels, nécessaires pour suppléer la fonction rénale. Grâce à cette technique, les malades en I. R. C. avancée, voire sans rein sont maintenus en vie dans des conditions de confort très satisfaisantes.

Les dialyses sont pratiquées soit dans des centres hospitaliers (le malade venant deux à trois fois par semaine effectuer sa séance de jour, ou de nuit), soit à domicile.

Ph. P.

A. M. et Ph. P.

F Acido-basique (équilibre) / Cancer / Physiologie / Transplantation / Tuberculose / Urinaires (voies) / Vessie.

J.-L. Pasteur-Vallery-Radot et P. Delafon-taine, Précis des maladies du rein (Flammarion, 1959). / J. Putois, Structure et ultrastructure rénale. La fonction biopsie du rein. Aspects normaux et pathologiques (Arnette, 1960).

/ J. Hamburger, G. Richet, J. Crosnier et coll., Néphrologie (Flammarion, 1966 ; 2 vol.). /

B. Antoine et H. Ducrot, Le Rein et ses maladies (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1969 ; 2e éd., 1973). / J. Hamburger, J. Crosnier, J. Dormont et J. F. Bach, la Transplantation rénale (Flammarion, 1971). / G. Richet et M. Beaufils, Néphrologie (Baillière, 1971). / J. Ecoiffier et coll., l’Artériographie rénale (Expansion scientif. fr., 1972). / L’Insuffisance rénale en urologie chez l’adulte (Masson, 1972).

Reinhardt

(Django)

Guitariste, compositeur et chef d’orchestre français (Liberchies, Belgique, 1910 - Samois-sur-Seine, près de Fontainebleau, 1953).

Né dans une roulotte de Manouches

(Tsiganes de langue française) comé-

diens et musiciens ambulants, Django Reinhardt suit sa tribu qui effectue de nombreuses pérégrinations en France, en Italie et en Afrique du Nord, et qui s’installe, en 1918, aux portes de Paris, dans la « zone », barrière de Choisy ; il ramasse quelque argent aux terrasses des cafés, puis il fait partie de l’orchestre de l’accordéoniste Guerino.

Il commence à être recherché dans les milieux du musette, rue Monge, rue de la Huchette et rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Il travaille ainsi avec Jean Vaissade et manque, dit-on, être engagé par Jack Hylton.