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H. D.

F Magie / Sacré.

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du Seuil, 1973).

reliure

Action d’assembler et de maintenir dans un ordre donné les différents élé-

ments composant un livre, de couvrir celui-ci pour en assurer la conservation et en faciliter l’usage ainsi que de l’orner pour en rendre l’aspect agréable.

Les origines

Dans la civilisation hittite, les tablettes d’ivoire ou de bois gravées sont liées par des anneaux ou des liens souples ; le plat de dessus est orné et protégé par des motifs en relief placés au centre et dans les coins. En Égypte, puis à Rome, les feuillets de papyrus ou les morceaux de parchemin sont collés les uns à la suite des autres, enroulés sur un cylindre de bois de 10 à 15 mm de diamètre, dont l’extrémité, garnie d’ivoire ou de métal, porte une fiche d’identification : c’est le volumen. Cependant, les tablettes de bois, parfois recouvertes de cire, continuent d’être utilisées, et leur forme de prisme quadrangulaire, le codex, plus maniable, s’impose à partir de l’époque romaine.

Le papyrus et le parchemin sont alors découpés en feuillets, qui, plies, forment les cahiers de quatre pages, qu’on encarte les uns dans les autres pour former les cahiers de huit, de douze downloadModeText.vue.download 637 sur 651

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 16

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ou de seize pages, qui seront cousus. Les techniques traditionnelles se transmettent dans les établissements religieux répartis sur le territoire de la chrétienté : les livres du Ve s. trouvés dans les monastères coptes de la Haute-

Égypte sont parmi les exemplaires les plus anciens connus. Au « scrip-torium », qui groupe les copistes, est annexé l’atelier du « ligator », chargé de donner forme utile aux manuscrits.

La reliure manuelle

Dans les ateliers de reliure manuelle, on emploie à l’heure actuelle des procédés analogues, notamment pour la couture. Le cahier étant placé horizontalement à plat sur le cousoir, le fil est piqué à une extrémité dans le pli, passe à l’intérieur du cahier, sort pour contourner les bandes verticales, faites de peau (nerfs) ou de ficelle, puis, repiqué dans le cahier, ressort à l’extrémité, est noué et traverse de même, mais en sens inverse, le cahier suivant posé sur le premier, et ainsi de suite. Ce travail terminé, les cahiers sont liés entre eux par les fils et par les nerfs perpendiculaires aux fils. Si le livre est fourni déjà broché, il faut d’abord le découdre, puis chaque cahier est isolément gratté et nettoyé de toute trace de colle ; les hors-texte sont mis ensuite à leur emplacement, et l’on procède à une nouvelle couture, comme ci-dessus.

La couture sur nerfs n’est plus pratiquée qu’exceptionnellement. Dans le procédé « à la grecque », généralement utilisé, des encoches sont ménagées à l’aide d’une scie dans les fonds des cahiers à l’emplacement des nerfs, de sorte que ceux-ci sont incrustés dans ces fonds et n’apparaissent pas en relief. Pour maintenir les plats, en bois autrefois, aujourd’hui en carton, qui forment l’armature de la couverture, les extrémités des nerfs sont passées dans des orifices perforés dans ces plats, de l’extérieur vers l’intérieur, et collées. Un morceau de cuir est collé sur le dos : dans le cas de la couture sur nerfs, ceux-ci apparaissent en relief. Le morceau de cuir recouvre partiellement

ou en totalité la surface extérieure des plats. La couture à la grecque implique un dos long et plat. Cependant, ce dos, recouvert de peau, présente souvent les mêmes bourrelets en relief que les dos à nerfs. Pour obtenir cette apparence, sur un morceau de carton mince de mêmes dimensions que le dos des cahiers cousus et qui le recouvre (la carte de dos), on colle des bandes de carton épais aux emplacements mêmes où devraient se trouver les nerfs ; la matière de recouvrement épouse la forme de ces bourrelets, qui conservent le nom de nerfs.

Ces nerfs entrent dans la décoration du dos, et l’artiste qui en élaborera le projet ou l’ouvrier qui exécutera le travail peuvent les placer où bon leur semble. Le plus fréquemment, on se conforme à une règle traditionnelle, qui détermine ces emplacements en fonction de la hauteur du volume.

Pour une hauteur moyenne, de 130 à 320 mm, on se limite habituellement à cinq nerfs. La hauteur est divisée en vingt-sept parties égales ; le premier nerf, en tête, est placé à cinq divisions du bord supérieur ; les quatre autres nerfs sont disposés de telle sorte que l’espace entre chacun soit de quatre divisions ; le dernier nerf, le cinquième, se trouvera alors à six divisions du bord inférieur. On peut supprimer le nerf central (le troisième) : le dos à quatre nerfs sans aucune décoration est appelé dos janséniste.

Afin de faciliter l’ouverture du livre et pour que, en raison de la présence des fils, celui-ci n’apparaisse pas plus épais du côté du dos, on arrondit ce dernier, en cherchant à réaliser une courbe qui se rapproche de la figure géométrique à trois centres, dite « anse de panier ». On forme également les mors, emplacements dans lesquels

viendront se loger les bords des plats de carton le long du dos. Pour cela, le volume est placé dans une presse verticale, les premiers et derniers cahiers sont rabattus sur les ais de la presse, et l’arrondi du dos est formé au marteau.

Les trois tranches, ou seulement la tranche de tête lorsqu’on désire conserver les barbes du papier sur la tranche de gouttière et la tranche de queue,

sont rognées soit sur la même presse, soit à l’aide d’un massicot. La décoration des tranches intervient éventuellement. La dorure sur tranches, pratiquée depuis le XVe s., consiste, sur la tranche préalablement enduite d’un apprêt al-bumineux, à coucher des feuilles d’or, que l’on fixe et polit à l’aide d’un frot-toir d’agate. Les tranches peuvent aussi être simplement colorées ou recevoir une jaspure de terre de Sienne.

Les tranchefiles, petits galons de couleurs vives qu’on pose en haut et en bas du dos pour le protéger et l’orner, sont collées ou, comme autrefois, brodées à la main. Le signet, qui, dans les livres de piété, marque les propres des fêtes religieuses, devient, sous la forme d’un ruban soyeux large de 5 mm collé au dos des cahiers, le moyen de repère entre les feuillets à la disposition du lecteur.

La matière de recouvrement, cuir, tissu ou papier, est encollée à l’envers, appliquée sur l’ensemble et rempliée à l’intérieur des plats. Dans les reliures

« pleines », une seule matière couvre le volume. Dans les demi-reliures, cette matière, cuir ou toile, ne couvre que le dos et le tiers, le quart ou le cinquième de la largeur des plats ; la partie qui déborde ainsi sur les plats s’appelle également le mors. Une autre matière, toile ou papier, en principe moins solide, est collée sur la partie des plats non couverte et est rempliée à l’inté-