Выбрать главу

y Boston. MUSEUM OF FINE ARTS : Portrait au chevalet (v. 1628).

y Cologne. WALLRAF-RICHARTZMU-

SEUM : Portrait du Dr Sylvius (1644) ; Autoportrait (1668).

y Dresde. STAATLICHE KUNSTSAMMLUNGEN : l’Enlèvement de Ganymède (1635) ; les Noces de Samson (1638).

y Dublin. NATIONAL GALLERY OF IRELAND : Halte pendant la fuite en Égypte (1647).

y Édimbourg. NATIONAL GALLERY OF

SCOTLAND : Jeune Femme dans son lit (v. 1646).

y Florence. MUSÉE DES OFFICES : Portrait de Saul Lévy Morteyra (v. 1655) ; Autoportrait (v. 1656).

y Kassel. STAATLICHE GEMÄLDEGALE-

RIE : Saskia en Flore (1641) ; Sainte Famille (1646) ; Paysages (v. 1648 et v. 1650) ; Jacob bénissant Ephraïm et Manassé (v. 1656).

y La Haye. MAURITSHUIS : la Mère

de Rembrandt (v. 1628) ; Saül et David (v. 1656) ; les Deux Nègres (1661) ; Autoportrait (v. 1669).

y Leningrad. MUSÉE DE L’ERMITAGE : le Sacrifice d’Abraham (1635) ; Danaé (v. 1636) ; Sainte Famille (1645) ; le Retour de l’enfant prodigue (v. 1668).

y Londres. NATIONAL GALLERY : Portrait d’une femme de 83 ans (1634) ; Autoportrait (1640) ; la Femme adultère (1644) ; l’Adoration des bergers (1646) ; Femme au bain (v. 1655) ; Portrait de Margaretha Trip (1661). WALLACE COLLECTION : la Parabole du serviteur infidèle (v. 1655).

y New York. METROPOLITAN MUSEUM OF

ART : Aristote contemplant le buste d’Ho-mère (1653) ; Hendrickje Stoffels en Flore (v. 1653) ; Femme à l’oeillet (v. 1668).

y Paris. MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ :

Portrait du Dr Arnold Tholinx (v. 1656).

MUSÉE DU LOUVRE : le Philosophe en mé-

ditation (1633) ; Rembrandt à la toque et à la chaîne d’or (1634) ; l’Ange Raphaël quittant Tobie (1637) ; Sainte Famille (1640) ; les Pèlerins d’Emmaüs, le Bon Samaritain (1648) ; Bethsabée au bain (1654) ; le Boeuf écorché (1655) ; Portrait de Rembrandt âgé (v. 1660) ; Saint Matthieu inspiré par l’ange (1661).

y Stockholm. NATIONALMUSEUM : la

Conspiration des Bataves sous Claudius Civilis (1661) ; Siméon au Temple (inachevé, 1669).

y Rotterdam. MUSÉE BOYMANS-VAN BEU-NINGEN : Titus à l’écritoire (1655).

Les revers et la maturité

de son style

Dès après 1642 commence le déclin matériel et familial de Rembrandt.

L’année de la Ronde de nuit est aussi celle de la mort de Saskia. Des quatre enfants de l’artiste, seul le dernier, Titus, né en 1640, survit. Rembrandt connaît alors des ennuis de toutes sortes. Ses collections et surtout l’achat d’une superbe maison — encore

conservée et transformée en musée à Amsterdam, sur la Breestraat —, où il a installé ses ateliers et sa presse à taille-douce, l’ont endetté plus qu’il ne le pensait. Il ne peut se remarier, sous peine de voir le bel héritage de Saskia passer à la soeur de celle-ci.

Il vit avec Geertje Dircx, qui l’abandonne en l’accusant de promesse de mariage non tenue. Condamné à lui verser une pension, il termine cette affaire de façon lamentable, en faisant enfermer Geertje pour « vie dissolue ».

Hendrickje Stoffels prend la défense de Rembrandt et la place de Geertje. Il aura d’elle une fille, Cornelia, en octobre 1654. Hendrickje et Titus gèrent le commerce d’oeuvres d’art, dans lequel Rembrandt, peut-être à tort, cherche un revenu capable de maintenir son train de vie. En 1648, l’artiste ne figure pas, malgré son renom incontesté, dans l’équipe de peintres officiels chargés de décorer le nouvel hôtel de ville d’Amsterdam. En 1656, il doit vendre aux enchères sa collection d’oeuvres d’art, considérable, qui comprend des objets exotiques aussi

bien qu’une série de tableaux italiens, en particulier vénitiens. Il fait état de

« revers commerciaux et pertes subies dans le commerce d’outre-mer » pour expliquer la mise en vente de sa maison et de sa collection d’estampes et de dessins personnels, qui sera adjugée au tiers de son estimation. Cette baisse peut être interprétée comme une baisse de faveur, quoique les commandes ne semblent jamais s’être ralenties, ou plutôt comme l’effet d’une crise économique générale, ou encore, plus simplement, par le manque de publicité de la vente. Malgré ces revers, Rembrandt demeure en effet l’artiste le plus en vue d’Amsterdam, le seul qui puisse pré-

tendre à une renommée vraiment internationale, car non seulement ses eaux-fortes circulent et le font connaître, mais même ses tableaux sont vendus en France et en Italie. Malgré la critique italienne, qui parle de « l’extravagante façon de peindre de Rembrandt », un noble Sicilien, Antonio Ruffo, lui commande un Aristote puis une série de ses eaux-fortes.

Rembrandt, pendant sa dernière

période, ne renonce pas à son style puissant, malgré l’évolution du goût hollandais vers les paysages patriotiques, la lumière pâle et les « petits genres ». Son goût baroque, plus intime et plus construit après 1640, devient d’une majesté monumentale, pleine de sûreté et de force. Ses compositions sont plus simples, frontales, comme dans la Jeune Fille à la fenêtre (1651, Stockholm, Nationalmuseum) ou dans ses nouveaux portraits (Nicolaas Bruy-ningh, Kassel, Gemäldegalerie ; Jan downloadModeText.vue.download 642 sur 651

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 16

9327

Six, Amsterdam, coll. Six), et autoportraits, aux expressions graves (1658, 1659, Washington, National Gallery).

Les couleurs plus lumineuses se multiplient aux dépens des obscurités qu’on lui reprochait tant. Les glacis et les transparences apparaissent, comme chez les Vénitiens, dans le Christ et la Samaritaine (1655, New York, Metropolitan Museum). En 1662, Rembrandt produit un nouveau portrait de groupe,

encore « en situation », mais dont toute l’action est concentrée dans les regards et les attitudes : les Syndics des drapiers (Amsterdam, Rijksmuseum), toile pour laquelle il fit de nombreuses esquisses.

Il continue, année après année, à scruter son propre visage, et ces effigies de la maturité semblent de plus en plus lourdes de conscience figurée. Leur série s’achève, l’année de la mort de l’artiste, par le magnifique autoportrait du Mauritshuis de La Haye.

Les eaux-fortes acquièrent aussi

un équilibre qui s’ajoute à leur force lumineuse. Depuis la célèbre pièce

« aux cent florins » (payée à ce prix par un amateur), qui représente le Christ entouré de malades, laissant venir à lui les enfants (1649), la manière de l’artiste n’a cessé de se perfectionner et de s’épurer avec des paysages de moins en moins romantiques, des nus fondus dans l’ombre et la lumière, des effets plus mesurés, qui culminent dans l’avant-dernière de ses eaux-fortes, la Femme à la flèche (1661).

Après la mort d’Hendrickje (1662) et celle de Titus (1668), qui laisse une fille, Titia, Rembrandt vit seul dans son atelier-boutique de Rozengracht, à Amsterdam. Volontairement retiré et fuyant tout honneur, il préfère la compagnie de quelques gens simples à la fréquentation des grands hommes, qui sont ses clients et ses admirateurs.

Laissant traîner les commandes officielles que lui font encore les notables et le stathouder, il ne garde de contacts qu’avec ses anciens élèves. Sa personnalité, jusqu’à la fin, demeure, en fait, insaisissable. On ignore pratiquement tout de son personnage et en particulier de ses croyances religieuses. L’éclectisme des thèmes qu’il a traités ne nous renseigne guère. Plusieurs historiens ont défendu la thèse qui fait de lui un mennonite. On a remarqué qu’il n’avait, parmi ses multiples scènes bibliques, jamais représenté la Cène.

Les sept lettres qu’on a conservées de lui, quelques rares témoignages de critiques et d’amateurs sont les seuls textes contemporains qui puissent aider les historiens, réduits généralement, si l’on peut dire, à l’étude de son oeuvre. Si cet état de chose a pu éviter bien des biographies digressives et