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OEufs et larves des Rémoras sont pé-

lagiques. Les larves se nourrissent de plancton ; les adultes font souvent de même : ils ont, en effet, de petites dents fines qui ne leur permettent de capturer que de petites proies.

R. B.

L. Bertin et C. Arambourg, « Super-Ordre des téléostéens », dans Traité de zoologie sous la dir. de P.-P. Grassé, t. XIII, fasc. 3 (Masson, 1958).

remorquage

maritime

Ensemble des procédés mis en oeuvre pour le déplacement et le guidage par un navire spécialisé d’un autre navire ou d’un engin flottant tel que chaland de mer, drague, ponton-grue, plate-forme de forage, etc.

Remorqueurs de port

Exception faite de certaines unités de faible tonnage, les navires ne peuvent généralement pas effectuer leurs manoeuvres d’entrée dans les ports et de sortie ni même, le plus souvent, leurs mouvements dans les bassins pour

passer d’un poste à l’autre, sans l’assistance d’un ou de plusieurs remorqueurs. Ceux-ci présentent des caracté-

ristiques variables suivant les besoins de chaque port, mais ils ont pour trait commun d’être de structure robuste et de formes très ramassées, avec une assez grande largeur par rapport à leur longueur, ce qui leur donne une excellente stabilité. Dans les ports français, leur longueur varie, le plus souvent, entre 25 et 35 m et leur largeur entre 7 et 9 m. La propulsion par moteur Diesel est, maintenant, générale, avec des puissances comprises entre 700 et 3 000 ch. La puissance de traction peut dépasser 30 t par unité.

L’accroissement des dimensions

des navires à assister rend nécessaire une augmentation de la puissance de traction des remorqueurs. Cependant, l’expérience montre qu’en passant de 50 000 à 300 000 t de port en lourd pour le navire remorqué, il suffit de doubler la puissance de traction du navire remorquant. La propulsion des remorqueurs a été améliorée grâce à une invention faite en 1932 par l’in-génieur allemand Kort et consistant à placer l’hélice dans une tuyère. Celle-ci peut être rendue mobile, ce qui lui permet, munie d’un simple plan mince à l’arrière, de faire office de gouvernail et d’améliorer considérablement la ma-noeuvrabilité et la traction. Une autre invention plus récente substitue, à l’hélice, des propulseurs à axe vertical (un ou deux le plus souvent) munis de pales d’inclinaison variable (système Voith-Schneider). Leur installation est généralement faite sur l’avant du re-

morqueur, qui répond, alors, à la dénomination de tracteur. Compte tenu des risques que comportent les manoeuvres, la réglementation française est assez sévère, surtout pour les conditions de stabilité des remorqueurs et les dispositifs particuliers concernant les crocs de remorque.

Le remorquage portuaire est en

France réservé au pavillon natio-

nal. Il est assuré par un petit nombre d’entreprises spécialisées possédant, ensemble, un peu plus d’une centaine d’unités. Il n’y a, le plus souvent, dans chaque port, qu’une seule entreprise, mais celle-ci peut s’établir dans plusieurs ports. Les tarifs pratiqués sont strictement réglementés et homologués par décision préfectorale.

Remorqueurs de haute

mer

Ils sont destinés à déplacer sur des distances parfois très grandes soit des navires ne se trouvant plus en mesure de se mouvoir par leurs propres moyens, soit divers engins flottants non conçus pour naviguer en autonomie. Ces unités se distinguent des remorqueurs de port par des dimensions plus importantes, une vitesse plus élevée et une meilleure défense contre la mer. Leur puissance de traction peut atteindre 150 t. La nécessité de les doter d’un très large rayon d’action conduit à les munir de soutes à combustible de grande capacité et des emménagements nécessaires à la vie à bord de l’équipage. La spécialisation de ces unités ne permet pas, en général, de les uti-

liser pour le remorquage portuaire.

En revanche, des remorqueurs de port peuvent éventuellement accomplir en mer certaines missions.

Les remorqueurs de haute mer

appelés à participer à des opérations d’assistance sont munis d’un matériel approprié. Il s’agit, en particulier, de pompes d’épuisement et d’incendie, de canons à eau et à mousse, d’appareils de scaphandre, de matériel de découpage et de soudure sous-marine, etc.

Le recours à de telles unités n’étant pas très courant, il n’existe dans le monde qu’un très petit nombre d’entreprises spécialisées dans ces opérations. Leurs remorqueurs sont, en général, basés aux points les plus favorables à leurs éventuelles interventions : entrée de la Manche, Açores, Bermudes, etc.

Depuis peu s’est développé en Eu-

rope le remorquage en haute mer de barges de 10 000 à 20 000 t de port en lourd, par des remorqueurs ou des pousseurs, formule économique pour de nombreux transports et utilisée depuis longtemps aux États-Unis et au Canada.

H. C.

F Sauvetage.

B. Parizot, les Navires de commerce. Navires divers. Les remorqueurs (École nat. sup. de techniques avancées, 1970). / R. Rodière, Traité général de droit maritime, t. III (Dalloz, 1970).

/ M. Cangardel, le Remorqueur de port, hier et aujourd’hui (Académie de marine, 1972).

Renaissance

Mouvement de rénovation culturelle et artistique qui s’est produit en Europe au XVe et au XVIe s.

Définitions,

problèmes, étapes

Dans le domaine des arts, seul abordé ici, le terme Rinascita, exprimant leur transformation et leur rénovation sous l’influence de l’Antiquité gréco-romaine retrouvée, apparaît en 1568, dans la seconde édition des célèbres Vite de Vasari*. Il traduit d’ailleurs un état d’esprit qui remonte au siècle précédent, mais qui s’est durci. Vasari condamne avec véhémence « le style trouvé par les Goths, qui ruinèrent les édifices antiques », « ces travaux qu’on appelle tudesques [...], que les grands maîtres évitent comme monstrueux, barbares, et ne répondant plus à aucun ordre » : « Renaissance » s’opposera désormais à « Moyen Âge ». Et le

romantisme, qui vulgarisera le terme en France, le chargera de symboles : culte de la beauté pure, de la science et de la raison, de la liberté créatrice face aux fantômes de la routine, de l’ignorance, de la superstition — Michelet*

développe l’antithèse avec éclat. Plus tard, Jacob Burckhardt (1818-1897) et Taine* nourrissent le concept individualiste de l’artiste renaissant d’un abondant terreau de faits sociaux et de portraits. À la fin du XIXe s., une certaine image de la Renaissance paraît définitive : elle n’est pas remise en question par ceux-là même qui la détestent, un Ruskin* pleurant la « naïveté » perdue des « Primitifs », Louis Courajod (1841-1896) dénonçant l’assassinat d’un art gothique* en pleine vitalité.

Son déroulement historique, tel que le présente par exemple Eugène Müntz (1845-1902), ne laisse place à aucun

doute. Les arts atteignent leur apogée au début du XVIe s., dans la Rome de Jules II et de Léon X, foyer de cette

« Haute Renaissance » (terme préféré des historiens allemands) dont Raphaël, génie « classique » par excellence, apporte l’expression la plus parfaite.

Une lente ascension, qui commence avec Giotto, l’a préparée pendant deux cents ans ; un brusque déclin la suit très vite — dès le deuxième tiers du XVIe s., alors que la Renaissance conquiert l’Europe —, lorsque les élèves de downloadModeText.vue.download 644 sur 651

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 16

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Michel-Ange, ne sachant comment

lutter avec leurs aînés, s’éloignent de la nature pour sombrer dans la virtuosité creuse, l’emphase et la bizarrerie.

Cette confuse décadence se poursuit jusqu’aux dernières années du siècle, où surgissent deux pôles nouveaux : en face du naturalisme brutal du Caravage, les Carrache sont les initiateurs de ce retour à Raphaël qui définira le classicisme* du XVIIe s.