soudre ses maîtres de Saint-Sulpice.
I. T.
J. Pommier, Renan d’après des documents inédits (Perrin, 1923) ; la Pensée religieuse de Renan (Rieder, 1925) ; la Jeunesse cléricale d’Ernest Renan. Saint-Sulpice (Les Belles Lettres, 1933) ; Un itinéraire spirituel. Du séminaire à la Prière sur l’Acropole (Nizet, 1972). / H. Psi-chari, Renan d’après lui-même (Plon, 1937). /
R. Dussaud, l’OEuvre scientifique d’Ernest Renan (Geuthner, 1951). / H. Peyre, Sagesse de Renan (P. U. F., 1968) ; Renan (P. U. F., 1969) ; Renan et la Grèce (Nizet, 1973). / K. Gore, l’Idée de progrès dans la pensée de Renan (Nizet, 1970).
/ Cahiers renaniens (Nizet, 1971-1973, 6 fasc.
parus).
Renard
Mammifère carnivore sauvage voisin du Chien.
Le Renard est digitigrade. Ses
4 pattes sont munies de 5 doigts aux antérieurs et de 4 aux postérieurs, toutes portant des griffes, ni rétractiles ni coupantes. Comme chez tous les Canidés, les glandes sudoripares font défaut sur le corps, mais se localisent en des points précis comme les espaces interdigitaux.
La denture est forte. La formule dentaire est :
Les molaires placées en arrière de la carnassière sont menues et broyeuses.
Le Renard mesure environ (queue
comprise) 1,25 m de long pour une hauteur au garrot de 35 à 40 cm. Sa queue est assez longue ; portée en panache, elle peut atteindre de 40 à 50 cm de long.
Si le Renard a l’aspect d’un Chien de taille moyenne, il en diffère nettement l’hiver par une fourrure particulièrement fournie.
Son museau pointu est orné de belles moustaches, ses yeux sont obliques, à
pupilles ovales et verticales de couleur fauve, parfois jaune clair. Vu de face, le Renard a la tête ronde comme celle d’un Chat, avec deux plis verticaux à la racine du nez. Ses oreilles, assez longues, recouvertes d’un poil fin et soyeux, sont de velours.
Son pelage est variable suivant la saison. En hiver, il est très fourni et l’animal paraît alors plus gros et plus grand. Les poils de son dos ont les extrémités blanches, sa queue aussi est bien fournie et terminée de poils blancs. La fourrure d’hiver est très recherchée pour la pelleterie.
Au bas du dos, à la racine de la
queue, se trouve une glande à musc très développée, surtout chez les mâles.
On rencontre surtout le Renard en terrain sec et à proximité des forêts, mais il préfère les petits bois, les broussailles, en lisière desquels il peut facilement chasser. Il aime aussi le voisinage des lieux habités, où il peut avoir l’espoir de dérober quelque volaille.
Le Renard est surtout de moeurs nocturnes ; cependant, dans les endroits downloadModeText.vue.download 3 sur 621
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tranquilles, il sort volontiers le jour pour aller à la chasse.
Son habitat est un terrier qui est souvent partagé avec un autre animal, un Blaireau parfois. Il s’installe volontiers dans un terrier de Lapin, qu’il se charge d’agrandir à sa convenance. De toute façon, ce terrier a toujours plusieurs issues. Près de l’entrée, le Renard a un poste un peu élevé, d’où il peut surveiller ce qui se passe à l’exté-
rieur : c’est la « maire » ; puis une galerie plus ou moins longue conduit à une chambre à provisions, « la fosse » ; un peu plus loin se trouve le nid (comme il est situé au fond, on l’appelle aussi l’« accul »). Toutes ces chambres communiquent entre elles par de longues galeries judicieusement disposées : ce sont les « fusées ».
Rôdant de jour en quête de nourriture, le Renard marche au trot ; c’est là son allure normale. Mais c’est surtout à la tombée du jour qu’il chasse les petits Rongeurs : Souris, Rats, Campagnols, Écureuils, Lapins, Lièvres, des animaux de basse-cour quêtant leur nourriture en liberté (volailles), de jeunes agneaux aussi ; il apprécie moins les Insectivores (Taupes, Musaraignes), mais plus volontiers les Batraciens (Grenouilles, Crapauds) et les Escargots quand il n’y a plus autre chose à manger. À la belle saison, il devient végétarien, il aime les fruits, les baies, les framboises, les mûres et surtout le raisin, dont il abîme les grappes pour y choisir les grains les plus mûrs, même la nuit.
On rencontre quelquefois des
couples, mais le Renard vit plutôt solitaire en dehors de la période des amours, qui se situe de la fin de janvier au début de mars. Après une gestation de 49-55 jours, la renarde met bas de 3
à 12 petits ; la moyenne des nichées est de 5 petits. Ceux-ci naissent aveugles et ne commencent à voir clair que vers le 12e jour. La renarde les allaite avec soin, ses mamelles sont au nombre de trois paires pectorales et abdominales.
Mais, de très bonne heure, elle leur fait manger de la viande prédigérée, qu’elle leur régurgite parfois devant le terrier.
Le mâle ne semble pas toujours s’inté-
resser à ses petits.
Le cri du Renard est le glapisse-
ment ; c’est un aboiement rauque.
L’animal émet aussi parfois un jappement répété plusieurs fois.
Quand la renarde joue avec ses petits, elle émet des gloussements de satisfaction. Si d’aventure un événement subit la dérange, elle émet un aboiement pour faire bondir rapidement les renardeaux vers le terrier.
Le Renard a une odeur musquée violente et très particulière qui le caracté-
rise et qui s’établit quand l’animal devient adulte. Le terrier en est imprégné, les déchets alimentaires qui traînent devant le terrier également. C’est cette odeur très tenace qui le fait détecter par les Chiens.
Le Renard dans
l’économie humaine
Le Renard est un animal de chasse, surtout en Angleterre, où on le chasse à courre.
Sur le continent européen, il a été aussi un animal de chasse. Sa fourrure est très estimée, mais ce sont surtout les Renards des régions circumpolaires qui sont à l’heure actuelle utilisés en pelleterie. L’élevage a subi des variations du fait des conditions de la mode.
En France, on considère le Renard comme un animal nuisible. En effet, il a introduit depuis mars 1968 une grave épizootie de rage*.
On détruit les Renards avec des
pièges, des armes à feu en battues organisées, avec des appâts empoison-nés à la strychnine. Le procédé le plus efficace est le gazage des terriers à la chloropicrine, mais il faut pour cela un personnel très expérimenté.
P. B.
R. Hainard, Mammifères sauvages d’Europe, t. I (Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, 1948 ; 2e éd., 1961). / A. Schmook, Vie et moeurs du renard (Payot, 1954). / S. Jacquemard, Des Renards vivants (Stock, 1969).
Renard (Jules)
F NATURALISME.
Renault
F AUTOMOBILE.
rendement d’une
réaction
Rapport du nombre de moles obtenu d’un des produits de la réaction au nombre de moles que l’on obtiendrait de ce même corps si la réaction qui lui donne naissance était unique et totale (c’est aussi bien un rapport de masses).
Il est défini pour le produit recherché, par rapport à l’un des corps réagissants, ordinairement le plus coûteux ; ainsi, dans la préparation du chlore par le procédé Deacon,
4 HCl + O2 ! 2 Cl2 + 2 H2O, le rendement est défini pour le chlore, par rapport à HCl introduit, l’oxygène étant celui de l’air.
Le rendement est donc un nombre,
compris entre 0 et 1, égal à 1 dans le cas où la réaction est unique et totale, inférieur à 1 s’il existe des réactions parasites, ou encore si la réaction qui donne naissance au produit cherché est limitée et conduit à un équilibre chimique.
Dans ce dernier cas, très important, il est essentiel de connaître les facteurs dont dépend le rendement, et comment on peut améliorer celui-ci.
On peut d’abord faire abstraction du temps nécessaire pour atteindre l’équilibre, et supposer celui-ci réalisé. Le rendement correspondant, ρth, dit rendement à l’équilibre ou rendement théorique, dépend, pour une réaction donnée, de la température, de la pression, de la composition du mélange initial, suivant les lois qui régissent le déplacement de l’équilibre. Ainsi, en application de la loi de Van’t Hoff*, le rendement à l’équilibre est, à p constant, une fonction croissante de la température pour une réaction endothermique (par exemple C + CO2 ! 2 CO [fig. 1]), décroissante pour une réaction exothermique (par exemple N2 + 3 H2 ! 2 NH3).