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La plupart de ces opérations (sauf les mises rapportées), qui conditionnent un sciage correct, sont effectuées dans chaque scierie à l’atelier d’affûtage, qui est une des pièces maîtresses de l’entreprise. On y trouve donc des affû-

teuses, généralement automatiques, qui reforment le profil des dentures, des bancs de planage, de dégauchissage downloadModeText.vue.download 611 sur 621

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et de dressage, qui permettent d’obtenir des lames parfaitement droites et planes, des galets de tensionnage, des rectifieuses d’écrasement, des ma-

chines à tremper par effet Joule ou à haute fréquence et enfin des bancs de stellitage.

Spécialisation des machines

Le bois se présente à l’entrée d’une scierie sous sa forme ronde originelle.

Les scies à grumes, ou scies de tête, sont spécialement conçues ou équipées pour le traiter sous cette forme ; elles sont toujours dotées d’un chariot muni d’un système de poupées et de griffes souvent télécommandées permettant d’assujettir fortement les grumes. Elles sont utilisées soit pour réaliser des traits de scie parallèles, créant ainsi les faces des futurs plots, ou avivés, soit pour former des équarris à trois ou à quatre faces planes grâce à des dispositifs mécaniques permettant de retourner la grume sur le chariot. Les équarris sont divisés en débits commerciaux par sciage longitudinal, soit par la scie de tête elle-même, soit par une dédoubleuse.

Les éléments irréguliers détachés de la grume par ces machines au début et à la fin de leur travail, dosses ou croûtes, constituent des sous-produits de peu de valeur, généralement vendus aux industries de pâte à papier et de panneaux (trituration) tels quels ou après découpage. Dans certains cas, les scies à grumes sont relayées par des scies de reprise, ou dédoubleuses, machines dont la fonction est de diviser en deux ou en plusieurs débits par des « traits hauts » les pièces simplement ébauchées par la scie à grumes.

Les rives des débits sont exécutées par des machines moins lourdes, appelées déligneuses, simples, doubles ou multiples, qui éliminent par des « traits bas » le bord irrégulier du bois rond primitif, sous forme de délignures utilisables comme les dosses en trituration.

Les sections d’extrémités, ou bouts, généralement d’équerre et séparées par une longueur conforme aux pratiques du commerce sont réalisées par des tronçonneuses qui peuvent être à lame simple (tronçonneuses-ébouteuses) ou à lames multiples circulaires escamo-tables (trimmers). Les trois fonctions qui viennent d’être décrites peuvent

être assurées par des scies alternatives, des scies à rubans ou des scies circulaires. En France, les scies à grumes et les dédoubleuses sont surtout des rubans, sauf dans l’Est, où l’on trouve surtout des châssis, alors que les déligneuses sont surtout des scies circulaires.

Des machines nouvelles appa-

raissent : scies à rubans doubles, scies circulaires doubles ou triples, dédos-seuses-coupeuses (chippers canters) ; celles-ci exécutent en une seule fois une face du premier et du dernier sciage ainsi que les rives de tous les sciages à l’aide de fraises qui transforment directement en plaquettes pour pâte à papier ou en copeaux pour panneaux ce qui était, dans les machines classiques, des dosses et des délignures. L’équarri ou le semi-équarri qui en sort est ensuite

« divisé » par des scies de reprise.

Appareillages de manutention

mécanique

Un progrès décisif a été apporté par les dispositifs télécommandés ou automatiques, qui assurent la liaison entre les diverses machines. Actuellement, une scierie très mécanisée peut ne comporter aucune opération manuelle.

En France, une scierie de résineux bien mécanisée n’exige qu’une à trois heures de main-d’oeuvre par mètre cube de grume, alors que, dans une scierie traditionnelle, le chiffre de six heures est couramment atteint et dépassé.

Les manutentions mécaniques com-

portent essentiellement, d’une part, des lignes de transport longitudinales à mouvement continu, situées dans l’axe des machines à scier, qui dégagent rapidement leurs produits, et, d’autre part, des chaînes de transfert transversales lentes à mouvement discontinu, servant souvent de stock-tampon entre les machines. L’organisation des circuits ainsi constitués est soigneusement étu-diée en plan et en élévation pour permettre tous les transferts nécessaires.

Le passage d’une ligne à une chaîne ou vice-versa est assuré par des butées fixes ou mobiles, éjecteurs, rouleaux basculeurs, etc.

Économie du sciage

Chaque année en France, il est produit de 8 à 9 Mm 3 de sciages, soit environ 7 Mt, à partir de 15 à 16 Mm 3 de grumes, représentant l’approvisionnement des scieries. L’opération de sciage se traduit donc par la fabrication de produits principaux (sciages environ 56 p. 100), de sous-produits (dosses, délignures, chutes diverses et sciures commercialisées pour la trituration, le chauffage, etc., environ 22 p. 100) et de déchets (dosses, délignures, chutes diverses et sciures inutilisées de l’ordre de 22 p. 100). Dans le monde, la production de sciages atteint environ 400 Mm 3, obtenus à partir de 700 Mm 3

de grumes. Le coût de production de 1 m3 de sciage représente en moyenne 40 p. 100 du coût des grumes qui ont permis de le produire et 30 p. 100 de son propre prix. Toutefois, il existe des variations importantes en plus ou en moins selon qu’il s’agit de sciage d’essences feuillues ou d’essences résineuses. La valeur ajoutée n’est donc pas considérable, et c’est une des raisons pour lesquelles les scieurs cherchent soit à s’intégrer verticalement (avec l’exploitation forestière en amont et avec des unités de rabotage, d’aboutage, etc., en aval), soit à augmenter leur taille pour réaliser des économies d’échelle.

R. B.

F Bois / Charpente / Parquet / Placage / Sé-

chage des bois massifs.

N. C. Brown et J. S. Bethel, Lumber (New York, 1947 ; 2e éd., 1958). / J. Heurtematte et R. Keller, le Sciage du bois (Delagrave, 1967).

sciatiques

(nerf et névralgie)

Le nerf sciatique est le plus gros nerf du corps ; il donne la motricité de la face postérieure de la cuisse, de la jambe et du pied, et une grande partie de la sensibilité du membre inférieur.

La névralgie sciatique, ou sciatique, est une affection douloureuse très ré-

pandue, traduisant la souffrance d’une racine du nerf sciatique.

Anatomie

Le nerf sciatique est l’unique branche terminale du plexus sacré, constitué par les branches antérieures de plusieurs nerfs rachidiens issus de la partie basse de la moelle épinière. Le nerf grand sciatique naît dans le bassin, par l’union de quatre troncs nerveux (fig. 1) :

— le tronc lombo-sacré, formé par la réunion de la branche antérieure du 5e nerf rachidien lombaire (L5) et d’un rameau provenant du 4e (L4) ;

— les branches antérieures des 1re, 2e et 3e nerfs rachidiens sacrés (S1, S2 et S3).

Ainsi constitué, il sort du bassin par la grande échancrure sciatique (entre os iliaque et sacrum), puis descend dans la fesse en donnant de nombreuses collatérales qui innervent tous les muscles postérieurs de la cuisse et commandent la flexion de la jambe sur la cuisse.

Parvenu à la partie supérieure du creux poplité (jarret), le nerf sciatique se divise en ses branches terminales : le nerf sciatique poplité interne (S. P. I.) downloadModeText.vue.download 612 sur 621

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et le nerf sciatique poplité externe (S. P. E.).

Le S. P. I. est la branche de bifurca-tion interne du nerf grand sciatique ; il assure l’innervation motrice de tous les muscles postérieurs de la jambe et de ceux de la plante du pied, l’innervation sensitive des téguments de la partie postéro-inférieure de la jambe, du talon, de la plante du pied et de son bord externe, de la face plantaire des orteils et de la face dorsale de leur dernière phalange.