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chaussures).

y Séchages divers. Des procédés réa-

lisés dans des autoclaves utilisent des liquides ou des vapeurs organiques dont le point d’ébullition est supérieur à 100 °C. Ils sont particulièrement in-téressants pour le séchage de bois qui doivent être imprégnés de produits divers dans un autoclave ; les deux opérations sont faites ainsi successivement dans le même appareillage, comme c’est le cas du procédé Boulton, utilisé pour le séchage et le créo-sotage des traverses de chemin de fer.

A. V.

F Amélioration des bois / Bois / Contre-plaqué

/ Étuvage.

F. Kollmann, Technologie des Holzes und der Holzwerkstoffe (Munich, 1951-1955 ; 2 vol.). / W. C. Stevens et G. H. Pratt, Kiln Opera-tor’s Handbook (Londres, 1952). / A. Villière, le Séchage des bois (Dunod, 1966).

Secondaire

Division des temps géologiques.

Généralités

L’ère secondaire se situe, comme son nom l’indique, entre le Primaire et le Tertiaire. Elle représente une durée d’environ 160 MA (MA = millions d’années), soit de – 225 MA à

– 65 MA. Cette durée n’équivaut même pas à la moitié de celle de l’ère primaire, et ne correspond qu’à une faible partie des temps fossilifères ; elle n’est cependant pas négligeable par rapport au Tertiaire ou au Quaternaire, beaucoup plus courts.

Le Secondaire se subdivise en trois grands systèmes géologiques :

— Trias, de – 225 MA à – 190 MA

(durée, 35 MA) ;

— Jurassique, de – 190 MA à 135 MA (durée, 55 MA) ;

— Crétacé, de – 135 MA à – 65 MA (durée, 70 MA).

Cette ère a longtemps été considé-

rée comme une période de calme tectonique, un temps de rémission dans l’histoire du globe entre l’orogenèse hercynienne, dont l’achèvement coïn-

cide avec la fin du Primaire, et l’orogenèse alpine, dont le paroxysme est classiquement daté du Tertiaire. À cette idée, actuellement remise en cause, se superpose la notion d’une ère facile à individualiser paléontologiquement : on évoque immédiatement à son propos l’ère des Reptiles* géants et des Ammonites*.

C’est à juste titre que ce type d’individualisation paléontologique doit être mis en avant pour définir le Secondaire, et c’est ce qui explique son emploi indiscuté depuis près de deux siècles. En effet, les subdivisions des temps géologiques ne peuvent pas être fondées sur des manifestations tectoniques, qui ne sont pas nécessairement synchrones. À

défaut des datations dites « absolues »

(mesures radiochronologiques), les arguments paléontologiques fournis par les fossiles sont les meilleurs. On comprendra alors l’utilisation fréquemment concurrentielle et parfois prédominante (dans les pays non francophones) du terme synonyme mésozoïque, qui a l’intérêt de montrer la position des temps secondaires par rapport à l’histoire de la vie sur la Terre (du grec mesos, moyen, et zôon, être vivant). Ce terme ne signifie pas que l’on soit alors au « milieu » de cette histoire des êtres vivants, puisqu’il y a au début du Secondaire 600 MA que des groupes d’organismes importants sont développés, et qu’à la fin de l’ère il n’y a plus que 60 MA pour qu’apparaisse l’Homme.

Le terme mésozoïque indique bien que le Secondaire représente une espèce de downloadModeText.vue.download 26 sur 627

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 18

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« Moyen Âge » dans l’histoire de la vie, histoire dont le Paléozoïque (Primaire) serait l’« Antiquité » et dont le Cénozoïque (Tertiaire et Quaternaire) recouvrirait les « Temps modernes et l’époque contemporaine ».

Les terrains secondaires ont été depuis longtemps scrutés par les paléon-tologistes, les stratigraphes. Les coupures déjà anciennes, Trias, Jurassique, Crétacé, reflètent des travaux effectués en Europe (Jura, formation de la craie).

Il en va de même des subdivisions encore plus fines : la notion d’étage géologique a acquis ses lettres de noblesse à partir de terrains du Jurassique ou du Crétacé pris comme stratotypes (Sinémurien de Semur, Bajocien de Bayeux, Albien de l’Aube, Cénoma-nien du Maine, Turonien de Tours sont quelques exemples).

Cela repose en grande partie sur la valeur stratigraphique des Ammonites, organismes sans la connaissance desquels il n’est pas possible d’étudier correctement et de dater les terrains secondaires. Ces Céphalopodes sont des espèces pélagiques dont les coquilles sont facilement transportables par flottaison et peuvent être répandues dans une large aire, et qui sont donc indépendantes du faciès des dépôts où on les recueille ; par ailleurs, elles présentent des mutations successives assez nettes. Cela a permis de définir une série de biozones, bases de toute subdivision biostratigraphique, en considérant l’extension dans le temps d’une espèce ou d’un genre donné, ou, pour une meilleure précision, d’une association caractéristique de genres ou d’espèces.

Le Secondaire n’est cependant pas à examiner et à définir du seul point de vue paléontologique.

Les recherches contemporaines ont montré que les événements géologiques qui se sont déroulés pendant cette période étaient aussi passion-nants que les étapes de l’évolution du monde vivant. Cette grande période correspond en effet à la dislocation des édifices précédemment construits, les continents et les chaînes primaires ; il s’y prépare le bâti de ce qui deviendra les chaînes alpines et péripacifiques, cela pouvant s’expliquer par un phéno-mène à l’échelle du globe ; le Secondaire est la période de la naissance, de l’« ouverture » des Océans actuels. Sa connaissance est donc indispensable à la compréhension des structures modernes de la Terre.

Ces faits se sont déroulés sous des climats différents de ceux d’aujourd’hui, ou bien répartis différemment : les changements possibles de latitude sont

explicables par les mouvements relatifs des pôles et des continents. Les climats ont été dans l’hémisphère Nord assez chauds (de 5 à 10 °C en moyenne de plus que de nos jours, ce qui explique l’importance des formations calcaires au cours du Jurassique et du Crétacé et plus particulièrement des édifices coralliens). Ils se sont refroidis lentement au Crétacé supérieur. Les territoires de l’hémisphère austral soumis aux glaciations à la fin du Primaire ont connu par contre un lent réchauffement.

La vie aux temps

secondaires

L’ère secondaire est marquée par :

— l’absence de certains groupes

connus au Primaire qui ont disparu au cours ou à la fin de cette ère, par exemple les Graptolites, les Trilobites, les Fusulines ;

— la diminution progressive et la disparition de certains autres au cours du Trias, du Jurassique ou du Crétacé (par exemple parmi les Brachiopodes, l’important groupe des Spirifers ; chez les végétaux, les Ptéridospermées [Fougères à graine], les Cordaïtes ; chez les Vertébrés, les Batraciens géants) ;

— le remarquable développement,

suivi de la spectaculaire apogée, puis de la disparition à la fin de l’ère de groupes comme les Ammonites ou les Reptiles géants ;

— l’apparition de formes qui ont actuellement une importance considé-

rable, les Oiseaux, les Mammifères et les végétaux angiospermes.

Dans les mers secondaires, nom-

breux sont les genres et espèces re-présentés. On constate un développement des Échinodermes* (Oursins et Encrines, dont les débris forment les calcaires à entroques), et on assiste avec les Nérinées (Gastropodes), les Polypiers (Madréporaires) ou les Algues Mélobésiées à la formation de nombreux calcaires « construits ». Les Céphalopodes* pullulent, non seulement les Ammonites, mais aussi les Bélemnites* et les Nautiles. Les Foraminifères* sont nombreux et jouent un rôle de constructeurs de roches (Orbi-