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rent de la régurgitation, qui correspond à l’expulsion d’aliments en l’absence de nausées et sans contraction abdominale et diaphragmatique.

Perturbations des fonctions

du gros intestin, du rectum

et de l’anus

y L’incontinence anale. C’est l’émis-

sion involontaire de selles, qualifiée encoprésie si elle est inconsciente.

Elle est souvent accompagnée d’une inaptitude à percevoir la consistance du contenu rectal.

y Troubles de la fonction colique.

La colique est une douleur liée à un spasme et à une dilatation de l’intestin en amont. La distension abdominale est fréquente dans les affections du côlon. Des contractions désagréables et vives surviennent dans le bas ventre à gauche, avec un besoin impérieux d’aller à la selle, partiellement calmé par la défécation. Une sensation de besoin de défécation urgent est un symptôme lié à une inflammation du rectum. La diarrhée* et la constipa-tion* sont des symptômes fonctionnels essentiels du gros intestin.

y Hémorragies digestives. L’hématé-

mèse est définie comme un vomissement de sang, le méléna (ou melaena) comme l’élimination de selles noires d’aspect goudron (sang digéré). La rectorragie est l’élimination de sang rouge vif pendant ou en dehors des selles. Ce sont des symptômes importants d’hémorragie gastro-intestinale.

y Ictère ou jaunisse. V. ictère.

y Hépatomégalie. C’est l’augmen-

tation du volume du foie, appréciée par la percussion et la palpation. Elle peut être ferme ou molle, régulière ou nodulaire, s’accompagner d’un reflux de sang dans les veines jugulaires à la palpation du foie. Ses principales causes sont les cirrhoses hypertro-phiques, les hépatites, les tumeurs et la congestion vasculaire du foie (foie downloadModeText.vue.download 620 sur 627

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 18

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cardiaque), l’obstruction des voies biliaires.

Augmentation de volume

de l’abdomen et ascites

y L’augmentation de volume de l’abdomen, ou distension. Elle doit être différenciée de la sensation subjective

souvent décrite comme plénitude ou ballonnement, de la protrusion (poussée en avant) de l’abdomen accompagnant une obésité ou une mauvaise attitude.

y L’ascite. C’est la présence de liquide dans le péritoine. Elle entraîne une distension de l’abdomen ou une simple matité à la percussion des flancs. Elle traduit le plus souvent une cirrhose du foie, une insuffisance cardiaque ou rénale, un cancer généralisé.

Modifications

du poids du corps

Une perte de poids sans rapport avec une restriction alimentaire imposée est un symptôme important traduisant une maladie. Une augmentation de poids peut être secondaire à une accumulation de tissu adipeux (v. obésite) ou de liquides (oedèmes).

Troubles des fonctions

urinaires et génitales

Troubles de la miction

(émission d’urines)

y La dysurie. C’est la difficulté ou la douleur à la miction. Elle peut s’accompagner de mictions impérieuses, de brûlures, de pollakiurie (fréquence exagérée des mictions sans augmentation obligatoire du volume total des urines). Les lésions inflammatoires de la vessie, de la prostate ou de l’urètre sont les causes les plus fréquentes de dysurie. (V. urinaires [voies].) y L’incontinence urinaire. C’est l’émission involontaire d’urines.

L’incontinence paradoxale accompagnant la distension de la vessie provoquée par un obstacle à l’évacuation (les mictions se font par rengorgement) doit être distinguée de l’incontinence urinaire véritable.

y L’énurésie. Elle désigne les mictions involontaires et inconscientes, en règle générale nocturnes, des enfants. Des anomalies organiques des voies urinaires sont rarement en cause ; le plus souvent, il s’agit de troubles d’origine neuropsychique.

y L’oligurie. C’est la diminution de la quantité des urines sécrétées par les reins ; on parle d’anurie lorsque la quantité d’urines émises par 24 heures est inférieure à 200 ml. La rétention d’urine est l’impossibilité d’émettre des urines sécrétées et accumulées dans la vessie.

y La polynurie. C’est la sécrétion d’urines en quantité trop grande. Elle a pour principales causes les diffé-

rents diabètes*.

y L’hématurie. C’est la présence de sang, venant des voies urinaires, dans les urines.

Elle doit être distinguée de la contamination des urines par le sang venant des règles chez la femme et par divers colorants ou pigments.

Troubles des règles

y Âges de survenue et de disparition des règles. V. puberté et ménopause.

y Les métrorragies. Ce sont des hé-

morragies d’origine utérine survenant en dehors des règles, alors que la mé-

norragie est l’exagération de l’écoulement menstruel soit en quantité, soit en durée (v. utérus).

y L’aménorrhée (ou absence de flux menstruel). Elle est normale avant la puberté, après la ménopause, pendant la grossesse et l’allaitement. En dehors de ces cas, elle est pathologique.

y La dysménorrhée (ou menstrua-

tion anormalement difficile et douloureuse). Elle est souvent marquée par des crampes abdominales basses à type de contractions utérines. Les causes en sont très diverses : organiques ou psychiques.

Anomalies de l’appareil génital

et de la fonction sexuelle

V. génital et sexe.

Symptomatologie de

la peau et des phanères

(cheveux, ongles, poils)

Lésions de la peau et troubles de la pigmentation

Le prurit* est le terme médical désignant les démangeaisons. L’alopécie*

est la perte des cheveux. L’hirsutisme se définit chez la femme comme l’existence d’un développement anormal du système pileux à topographie masculine (v. poil).

Troubles de la sudation

L’hyperhidrose est l’excès de sudation ; l’anhidrose est l’incapacité de sécréter la sueur. Ces troubles peuvent être localisés ou généralisés (v. sueur).

Atteinte des fonctions

hématologiques

Les principaux symptômes en sont : la pâleur, qui indique le plus souvent, mais pas nécessairement, une anémie* ; les hémorragies spontanées, causées par trouble de l’hémostase (processus qui arrête l’écoulement du sang à partir de vaisseaux lésés) ; les adénopathies (augmentation de volume d’un ou de plusieurs ganglions) ; la splénomégalie (augmentation de volume de la rate).

L’analyse précise des symptômes est la base de tout diagnostic. La réalité de chaque symptôme doit être vérifiée soigneusement, car il est essentiel de distinguer un symptôme tangible de toutes les apparences qui peuvent le simuler. L’intensité du symptôme est également à estimer, et, en matière de phénomènes douloureux, la mesure quantitative est particulièrement délicate et les comparaisons sont difficiles.

Enfin et surtout, c’est l’étude du groupement des symptômes qui permettra d’orienter le diagnostic, car il existe très peu de signes pathognomo-niques, c’est-à-dire permettant, à eux seuls, de poser un diagnostic. Plusieurs symptômes groupés d’une façon significative constituent un syndrome.

Symptômes et syndromes cliniques ne permettent que rarement un diagnostic complet, et l’on fait alors appel aux signes biologiques fournis par les examens de laboratoires, aux signes

radiologiques et aux données des examens spéciaux, telles les endoscopies.

La cause de l’affection étant enfin connue, la surveillance des différents symptômes permet de suivre l’évolution de la maladie et d’apprécier les effets de la thérapeutique. Celle-ci s’efforce toujours d’atteindre la cause, mais, parfois, celle-ci étant inconnue, inaccessible ou longue à supprimer, on oppose à la maladie un traitement dit

« symptomatique » dirigé contre ses effets.

C. V.

J. Gomez, Dictionnary of Symptoms (New York, 1968 ; trad. fr. Dictionnaire encyclopé-