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*Titre : *La Grande encyclopédie. 19, Syndrome-Turquie / Larousse

*Auteur : *Larousse

*Éditeur : *Larousse (Paris)

*Date d'édition : *1976

*Type : *monographie imprimée

*Langue : * Français

*Format : *P. 11581-12248 : ill. en noir et en coul. ; 30 cm

*Format : *application/pdf

*Droits : *domaine public

*Identifiant : * ark:/12148/bpt6k1200530h

*Identifiant : *ISBN 2030009199

*Source : *Larousse, 2012-129456

*Relation : *Notice d'ensemble :

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb342941967

*Relation : * http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34694588d

*Provenance : *bnf.fr

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Volume 19

Cet ouvrage est paru à l’origine aux Éditions Larousse en 1976 ; sa numérisation a été réalisée avec le soutien du CNL. Cette édition numérique a été spécialement recomposée par les Éditions Larousse dans le cadre d’une collaboration avec la BnF

pour la bibliothèque numérique Gallica.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 19

10583

syndrome

Ensemble de symptômes* affectant

simultanément ou successivement un organisme et dont le groupement prend une valeur significative de la locali-

sation, du mécanisme ou de la nature d’un processus pathologique, sans permettre cependant à lui seul d’établir un diagnostic complet.

Les syndromes peuvent témoi-

gner d’une atteinte diffuse de l’organisme (syndromes généraux), d’une

localisation précise de la maladie (syndromes de localisation), d’un

mécanisme physique particulier (syndromes mécaniques) ou encore découler d’un ensemble de signes apportés par les examens complémentaires

(syndromes biologiques et syndromes radiologiques).

Syndromes généraux

Ces syndromes traduisent l’atteinte globale de l’organisme par un processus dont la nature apparaît à travers les différents symptômes observés, mais dont la cause précise ne sera éventuellement connue qu’en en étudiant l’évolution ou en pratiquant des recherches complémentaires.

y Le syndrome infectieux. Il associe la fièvre*, l’accélération du pouls, un faciès rouge ou, au contraire, pâle et, suivant les cas, des douleurs (céphalées, douleurs lombaires, etc.), des éruptions, des signes nerveux (abattement, coma). Il existe presque toujours une augmentation du nombre

des leucocytes (leucocytose) portant sur les polynucléaires neutrophiles (infections bactériennes) ou sur les lymphocytes (infections virales)

[v. infection].

y Le syndrome parasitaire. Il se manifeste le plus souvent par du prurit avec ou sans urticaire*, de l’irritabilité et des malaises, parfois des douleurs abdominales et des hémorra-

gies. L’augmentation du nombre des polynucléaires éosinophiles (éosinophilie) est un signe très fréquent de parasitose.

y Le syndrome toxique. Il est variable suivant la substance en cause. La température est normale ou abaissée ; le faciès est pâle, terreux, amaigri, parfois cyanose (bleu). On peut observer des vomissements, des douleurs abdominales, des malaises, de la diarrhée ou de la constipation, de la toux ou de

la dyspnée (essouflement). L’examen de sang peut montrer des diminutions portant sur les globules rouges ou les globules blancs. L’identification du toxique en cause (alcool, oxyde de carbone, plomb, etc.) et le dosage de celui-ci permettent de préciser le diagnostic et le pronostic.

y Le syndrome allergique. Il se manifeste par des éruptions, des oedèmes, du prurit, de la dyspnée, de la toux. La température est normale, et il existe une augmentation du nombre des polynucléaires éosiniphiles dans le sang (v. allergie).

y L’état de choc*. C’est un syndrome fait d’hypotension, de pâleur, de

baisse de la température, parfois de coma ; il peut compliquer une infection, une intoxication, une allergie ou être la conséquence d’un traumatisme, d’un accouchement, d’un infarctus.

Le syndrome général d’adaptation de H. Selye est constitué par l’ensemble des modifications internes (stress) par lesquelles l’organisme s’oppose aux agressions dans les limites de ses possibilités de défense.

y Le syndrome anémique. L’anémie

est un syndrome qui se traduit par la pâleur, un abaissement de la tension artérielle, un souffle à l’auscultation du coeur, des syncopes* ou des lipo-thymies, parfois de la dyspnée. Les causes sont multiples (v. anémie).

Syndromes de

localisation

Ces syndromes renseignent sur le

siège d’une lésion ou d’un trouble, parfois d’une façon très précise. En neurologie, l’étude des muscles où se manifeste une paralysie, celle des anomalies de la sensibilité qui sont associées, celle des réflexes permettent de localiser la lésion qui est la cause de cette paralysie. Ainsi, le syndrome pyramidal (paralysie, conservation des réflexes tendineux, inversion du réflexe cutané plantaire ou signe de Babinski) témoigne d’une atteinte du faisceau pyramidal, principale voie nerveuse de la motricité allant du cerveau à la moelle épinière. Au contraire, une paralysie avec abolition des réflexes tendineux

et absence du signe de Babinski est une paralysie périphérique touchant les neurones allant de la moelle aux muscles.

Ainsi, le syndrome cérébelleux

(troubles de l’équilibre, de la coordination des mouvements, du tonus et mouvements anormaux des yeux, dits

« nystagmus ») indique une atteinte du cervelet.

Dans la pathologie de la tête, de

nombreux syndromes étudiés par les oto-rhino-laryngologistes et les oph-talmologistes affectent les organes des sens et les voies nerveuses qui leur sont rattachées. Les différentes affections thoraciques engendrent des syndromes respiratoires, cardiaques, médiastinaux (v. thorax). Les nombreux organes et appareils contenus dans l’abdomen traduisent leur atteinte par des groupes de symptômes qui permettent de distinguer des syndromes digestifs, biliaires, urinaires, génitaux, etc. Et, dans les différents appareils intéressés, un ou plusieurs symptômes observés ou recherchés peuvent apporter une localisation plus précise de l’organe atteint.

Syndromes mécaniques

Un obstacle dans un conduit, ou canal, perturbe le transit normal de son

contenu ; il s’ensuit une accumulation des substances en amont, un arrêt de l’écoulement en aval et une lutte de l’organisme contre l’obstacle, traduite par des douleurs d’abord localisées, puis irradiées aux régions voisines.

Au niveau du tube digestif, on observe ainsi l’occlusion* intestinale, qui peut se manifester à la suite d’une oblité-

ration (tumeur, calcul biliaire, etc.) ou par strangulation (pliure, torsion) d’une anse intestinale.

Dans les voies biliaires, la migration d’un calcul obstruant un canal provoque la colique hépatique, alors que, dans les voies urinaires, elle provoque une colique néphrétique.

La compression d’un organe ou

d’une région entraîne des troubles de la circulation veineuse, provoquant l’oedème (gonflement) des territoires correspondants, des douleurs par écra-

sement des nerfs, des perturbations dans les organes voisins : on observe ainsi des syndromes de compression médiastinale, de compression pelvienne (petit bassin), de compression de la moelle épinière, etc.

L’augmentation de pression dans un organe creux (hypertension* artérielle, porte*, intracrânienne) entraîne dans chaque cas un ensemble de symptômes évocateurs, quelle que soit la cause de l’anomalie.

Syndromes biologiques

et syndromes