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chaque principauté, d’un gouverne-

ment et d’une assemblée consultative.

Le président de la Fédération, Zāyid ibn Sultān al-Naḥyān, est aussi gouverneur d’Abū Ẓabī. En décembre 1973, le gouvernement d’Abū Ẓabī et le gouvernement fédéral des Émirats arabes unis constituent un gouvernement fé-

déral unique, installé à Abū Ẓabī sous la présidence du cheikh al-Naḥyān.

P. P. et P. R.

F Arabie.

A. T. Wilson, The Persian Gulf (Oxford, 1928 ; 2e éd., Londres, 1954). / J. J. Berreby, les Principautés du golfe Persique (la Documentation fr., « Notes et études documentaires », 1956) ; le Golfe Persique (Payot, 1959). /

C. Mann, Abu Dhabi : Birth of an Oil Sheikdom (Beyrouth, 1964). / K. G. Fenelon, The Trucial States, a Brief Economic Survey (Beyrouth, 1967). / D. Hawley, The Trucial States (Londres, 1970).

truffe

Nom donné aux conceptacles souter-

rains des Champignons ascomycètes

du genre Tuber ou d’autres Tubérales et, par extension, des Gastéromycètes hypogés (Hymenogaster, Hydnan-gium), ou fausses truffes.

Les Tubérales sont des Discomy-

cètes, pour la plupart adaptés à la vie souterraine, dont la fructification est un conceptacle de consistance charnue ou coriace, plus ou moins globuleux, bosselé ou irrégulier ; l’hyménium tapisse la cavité, qui est simple ou densément contournée.

En coupe longitudinale, ces Champignons présentent une paroi externe, ou péridium, correspondant au réceptacle des Pézizes, de teinte claire (blanc sale ou ocracé) ou brun noir, lisse ou granuleuse, ou ornée de verrues poly-

édriques, et une masse centrale fertile, ou glèbe, parcourue de veines sombres qui délimitent l’hyménium. Chez

quelques espèces (Tuber oestivum), les veines communiquent avec l’extérieur par plusieurs pores ; T. excavatum offre une cavité basale qui se prolonge en digitations dans la glèbe. Les asques sont globuleux et contiennent un nombre de spores généralement inférieur à huit (souvent deux à quatre) ; les ascopores globuleuses ou ovoïdes ont une paroi rigide, pigmentée et ornée d’épines ou d’un réseau supplémentaire alvéolé.

Les différents genres et espèces de Tubérales ont été rattachés à plusieurs lignées issues de Pézizes charnues, operculées, adaptées à des conditions de plus en plus strictement hypogées ; les superoe, à pore sommital (Genea, Pseudobalsamia), seraient apparentés aux Aleuria ; les inferoe, à dépression ou pore basal (la plupart des Tuber),

sont issus des Lachnea, et les ubiqua-rioe, sans symétrie axiale (Geopora, Balsamia), dérivent des Sepultaria arénicoles.

Au point de vue morphologique,

on distingue, dans le genre Tuber, les truffes noires, à péridium sombre couvert de verrues pyramidales et

glèbe grise à noir violacé, et les truffes jaunes, à péridium ocracé ou roussâtre, à surface lisse ou granuleuse. Au premier groupe appartiennent des espèces comestibles : T. oestivum, ou truffe de la Saint-Jean, T. uncinatum, ou de Bourgogne, T. mesentericum, T. brumale, et la plus estimée, la truffe du Périgord, T. melanosporum, à la saveur délicate, à l’odeur puissante et agréable. Parmi les espèces claires, la seule espèce largement consommée est la truffe dite

« blanche » du Piémont, T. magnatum, de saveur un peu alliacée, qu’on trouve au nord de l’Italie et dans la basse vallée du Rhône.

Proches des Tuber sont les Terfezia à glèbe claire, charnue et veinée ; ce sont les truffes blanches du domaine méditerranéen, d’habitat semi-désertique.

Les Elaphomyces, ou truffes de Cerf, sont sans doute plus proches des Euro-tiales que les truffes proprement dites.

La truffe du Périgord représente un facteur appréciable dans l’économie des régions de production : Provence, bordure occidentale du Massif central, Italie du Nord. Les sols les plus favorables à son développement sont les terrains calcaires ou argilo-calcaires meubles, bien drainés et plantés de Chênes (Chênes pédoncules ou Rouvres, Chênes verts, Kermès, selon les régions) ou d’autres essences telles que le Peuplier et le Noisetier, dont les racines s’associent étroitement en mycorhizes avec le mycélium du Champignon. La présence de truffes est parfois signalée au chercheur par des crevasses dans le sol ou par l’aspect souffreteux de la végétation superficielle, dû à l’action antibiotique qu’exerce sur leurs racines le mycélium du Champignon, ou encore par les activités des essaims de la Mouche trufficole, Anistoma cin-namonea, qui dépose sa ponte dans les tubercules. Pratiquement, la récolte se fait avec l’aide de Porcs, particulière-

ment friands de truffes, ou de Chiens dressés qui les détectent à l’odeur. La downloadModeText.vue.download 567 sur 631

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 19

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production annuelle est, en France, de l’ordre de 50 t.

La culture indirecte de la truffe a été introduite il y a une centaine d’an-nées en plantant des Chênes dans les endroits favorables, en ensemençant le sol avec de la terre prélevée sous les Chênes truffiers ou avec des fragments de truffes ou encore, selon une méthode plus rationnelle, en plantant de jeunes arbres déjà mycorhizés ; 20 000 Chênes truffiers ont été ainsi plantés au Périgord, en 1973. La production de truffes commence après une période de 7 à 15 ans et peut durer une trentaine d’années ou plus. La saison des truffes, en Italie et dans le sud de la France, s’étend de la mi-novembre à mars, après les gelées hivernales.

Outre leur intérêt gastronomique

indiscuté, les truffes trouvent une utilisation dans la fabrication de liqueurs et de parfums, et pour affiner l’odeur du tabac.

J. N.

Truite

Poisson téléostéen* de l’ordre des Clupéiformes, du sous-ordre des Salmo-noïdes (dont on fait parfois l’ordre des Salmoniformes).

Il se reproduit dans les eaux froides et fortement oxygénées des rivières et torrents de l’hémisphère Nord et il fait l’objet d’un élevage intensif (salmoniculture ou trutticulture).

Les Salmonidés

Il existe deux espèces de Truites : la Truite d’Europe (Salmo trutta) et la Truite arc-en-ciel (S. Gairdneri).

On distingue trois sous-espèces de Truite d’Europe : la Truite de mer (S. trutta trutta), qui effectue comme

le Saumon* des migrations amphibio-tiques, la Truite de rivière (S. trutta fario) et la Truite de lac (S. trutta la-custris), qui restent confinées aux eaux douces. Il est très difficile, étant donné la grande variabilité spécifique des es-pèces du genre Salmo, de donner des caractères distinctifs de chacune de ces espèces ou sous-espèces.

La Truite arc-en-ciel, originaire de la côte pacifique des États-Unis, a été introduite en Europe vers 1880. Elle ne s’est jamais vraiment acclimatée en France, sinon dans certains lacs alpestres et pyrénéens. En revanche, c’est surtout elle qui est élevée, et on la rencontre dans toutes les eaux à Truites à la suite de déversements d’alevins de repeuplement.

On range au voisinage des Truites

(tribu des Salmoninés) l’Omble chevalier (Salvelinus alpinus), qui vit en profondeur dans les lacs alpins, le Saumon de fontaine (S. fontinalis) des eaux froides d’Europe et d’Amérique du Nord et l’Omble du Canada (Cris-tivomer namaycush) des Grands Lacs, victime de la Lamproie.

Les Corégoninés forment la seconde tribu de la famille des Salmonidés. À

l’inverse des Salmoninés, ils ont une bouche petite, des dents faibles et un filtre branchial adapté à leur nutrition microphage. Le Lavaret (Core-

gonus lavaretus) vit dans les lacs européens ; il a son correspondant en Amérique du Nord (C. clupeaformis), assez abondant pour donner lieu à des pêches commerciales. L’Ombre (Thymallus thymallus), qu’on reconnaît à sa première dorsale très haute et à ses écailles de grande taille, recherche les eaux claires et calmes.

Les familles voisines