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secondaire) sont attirés par l’écran, et le courant d’anode diminue. La résis-

tance interne devient négative et le phénomène est parfois utilisé (effet dynatron). Lorsqu’on veut l’éviter, on dispose une troisième grille entre l’écran et l’anode et on la maintient au potentiel de la cathode. Cette grille, à pas généralement très large, appelée grille de suppression, donne au tube le nom de pentode (ou penthode). Dans les tétrodes dites « à faisceau dirigé », la grille et l’écran sont simplement placés dans l’« ombre » l’une de l’autre ; on réduit ainsi l’effet dynatron en évitant l’emploi d’une troisième grille.

Tubes multigrilles et

tubes multiples

Plusieurs grilles permettent de commander le courant d’anode par plusieurs tensions d’origines diverses (hexodes, heptodes, octodes, ennéodes, etc.).

La même cathode peut aussi émettre des électrons au profit de plusieurs structures ou éléments (double diode, double triode, triode-pentode, triode-hexode, double diodepentode, etc.).

Les compactrons furent les dernières et les plus complètes de ces combinaisons avant le remplacement progressif des tubes par les semi-conducteurs.

Tube à gaz, thyratron

En présence de gaz, sous une pression de 1 à 30.10– 3 mm de mercure, la diode à cathode thermo-émissive se comporte d’abord comme une diode à vide.

Cependant, avec l’augmentation de la différence de potentiel anode-cathode (de 10 à 15 volts), l’ionisation des mo-lécules de gaz apparaît sous l’influence des collisions. Le courant d’anode augmente alors brusquement jusqu’à une valeur qu’il ne dépassera plus, même sous l’action d’une nouvelle

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 19

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augmentation de la tension d’anode ; car l’ionisation (positive) a neutralisé la charge d’espace. Pour retrouver son état d’équilibre (neutre et non conducteur), l’espace anode-cathode exige la disparition de la différence de potentiel

qui lui était appliquée. Ce phénomène peut être modifié par la présence d’une grille dont le potentiel négatif renforce précisément l’effet de la charge d’espace. La tension d’ionisation (tension d’amorçage) est beaucoup plus grande (de 100 à 300 volts), alors que le retour à l’état d’équilibre exige toujours la disparition de cette tension. Ces deux états stables, éloignés en potentiel et commandés, respectivement, par

la grille et par l’anode, donnent à ce dispositif, appelé thyratron, tout son intérêt.

Technologie du tube

électronique

Dérivés de la lampe d’éclairage, les premiers tubes électroniques sont

construits à partir d’une rangée de fils soudables au verre (dumets) maintenus en ligne dans un bloc comprimé à chaud (pied pincé). Le bloc s’évase vers le bas et est coiffé de l’ampoule.

Le scellement est fait, au chalumeau, pendant que pied et ampoule tournent lentement. La structure (ensemble des électrodes) a été préalablement soudée par points aux fils qui traversent le pied. De l’autre côté du pincement, les fils sont d’abord laissés libres, puis ils sont soudés à l’étain aux broches d’un culot. Le brochage (ordre des branchements) restera longtemps

le symbole même du type de tube.

L’ampoule prend des formes diverses, adaptées au maintien de la structure par des micas dont les fines perforations immobilisent la cathode, les montants des grilles, et permettent à l’anode de tenir en place par un système de fentes et de languettes rabattables. Plus tard, l’ampoule est recouverte d’un enduit métallique (silcop) réuni à la cathode aux fins de blindage électrostatique (1934-1940 env.). Une autre formule consiste à remplacer l’ampoule de

verre par une enceinte d’acier (vers 1937, tubes « tout métal »). On donne aussi à l’ampoule de verre une forme cylindrique en la coiffant d’un blindage léger en aluminium qui retient une pastille formant culot à sa base (tubes

« verre-métal » ou « metal-glass »). Le pied pincé a été abandonné au profit d’un pied pressé circulaire. Enfin, avec la miniaturisation (v. 1943), le pied pressé remplace le culot ; les fils de sortie sont les broches elles-mêmes.

On revient pourtant aux sorties par fils souples et à quelques pieds pinces avec la subminiaturisation, chaque fois que celle-ci est possible. Elle l’est particulièrement lorsque l’emploi d’un type de tube donné ne l’oblige pas à dissiper une trop grande énergie. Depuis l’apparition des premiers tubes spécialisés, en effet ceux-ci se distinguent aussi en tubes amplificateurs de tension (mi-niaturisables) et tubes amplificateurs de puissance. Pour ces derniers, les connexions rigides du pied pressé servant de culot sont d’excellents moyens d’évacuer la chaleur dissipée par les électrodes.

Le vide est obtenu par un pompage

à la fin duquel les pièces métalliques internes sont contraintes d’évacuer leurs gaz occlus. À cet effet, elles sont portées à une température élevée par induction électrothermique. En fin de pompage et après scellement à la fermeture du tube qui a servi à l’évacuation (queusot), l’effet physico-chimique d’un composant spécial (getter) consomme les dernières traces de gaz en s’évaporant (flash) et en déposant, sur une partie de l’ampoule, un revêtement, brillant de l’extérieur, qui conti-nuera d’absorber, durant la vie du tube, les molécules de gaz au fur et à mesure de leur éventuelle libération.

J.-C. S.

F Amplificateur électronique.

F. E. Terman, Radio Engineering (New York, 1932 ; 4e éd., Electronic and Radio Engineering, 1955). / K. R. Spangenberg, Vacuum Tubes (New York, 1948). / R. Bourion, Étude physique et construction des tubes électroniques (Soc. fr.

des électriciens, 1965).

tuberculose

Infection nécrosante comportant des manifestations sur presque tous les organes.

Les poumons sont le plus souvent

atteints chez l’homme, avant les reins, les os et les méninges. On distingue la tuberculose primaire (chez un individu sans immunité spécifique) et la tuberculose de l’adulte, traduisant la progression de la maladie malgré le dé-

veloppement de l’immunité spécifique peu de temps ou des années après la primo-infection.

Historique

Depuis la préhistoire, la tuberculose a sévi dans certaines races humaines, comme le prouvent les atteintes osseuses mises en évidence dans les

gisements néolithiques et les atteintes pulmonaires des momies.

D’autres races, contaminées plus

tardivement (Afrique, Amérique), font des tuberculoses aiguës postprimaires, c’est-à-dire suivant de près la primo-infection, plus volontiers que des atteintes tardives.

Très longtemps, la phase infec-

tieuse de la primo-infection fut jugée sans rapport avec la phase tardive.

Les travaux de Laennec* sur la filiation des différents stades et de Jean Antoine Villemin (1827-1892) sur

l’infection tuberculeuse expérimentale ne permirent que tardivement la compréhension de l’unicité de la maladie tuberculeuse.

Les progrès socio-économiques

ont permis, dès le début du XXe s., le recul de la maladie tuberculeuse, qui ne s’est affirmé qu’avec l’antibiothé-

rapie : streptomycine (S. A. Waksman, 1944), acide para-amino-salicylique, puis isoniazide (1951), éthambutol, rifampicine, qui sont les médicaments les plus actifs.

Le bacille tuberculeux

Découvert par R. Koch, Mycobac-

terium tuberculosis est un bacille acido-alcoolo-résistant, colorable par la méthode de Ziehl ; aérobie strict, il se développe mieux sur les tissus bien oxygénés, d’où sa fréquence dans les poumons.

Le bacille humain est le plus sou-

vent en cause. La tuberculose à bacille bovin est plus rare, en raison de la lutte vétérinaire contre cette maladie. Des souches de bacilles « paratubercu-leux », qui sont des mycobactéries parfois difficilement mises en évidence, peuvent être responsables d’infections