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Le B. C. G. réduit la fréquence de l’infection et, surtout, prévient les formes sévères de celle-ci.

Il protège dans la proportion de 70

à 80 p. 100.

Il est nécessaire de surveiller la réaction locale qu’il entraîne et de suivre l’état de l’immunité après la vaccination au moins jusqu’à la puberté, en faisant des contrôles annuels par cuti-ou intradermo-réactions.

P. V.

F B. C. G. / Cuti-réaction.

J. Delarue, la Tuberculose (P. U. F., coll.

« Que sais-je ? », 1941 ; 10e éd., 1972). / C. Coury, R. Bonniot et P. J. Coletsos, la Tuberculose pulmonaire et son traitement dans l’exercice journalier de la médecine praticienne (Maloine, 1970). / C. Coury, la Tuberculose au cours des âges, grandeur et déclin d’une maladie (Lepe-tit, Suresnes, 1972).

Tudors (les)

Famille anglo-galloise d’où sortit la dynastie qui régna sur l’Angleterre* de 1485 (avènement d’Henri VII) à 1603

(mort d’Elisabeth Ire).

Une fois parvenu sur le trône,

Henri VII chargea quelques experts d’établir la généalogie de sa famille. La famille Tudor était une très ancienne famille galloise qui, par Ednyfed Vychan de Tregarnedd, remontait à Mare-dudd ap Vychan. L’un de ses membres, Tudor Hên, semble même avoir joué un rôle déterminant dans le pays de Galles sous le règne d’Édouard Ier, se rangeant aux côtés du conquérant anglais. À la fin du XIVe s., les arrière-petit-fils de Tudor Hên ont acquis les positions avantageuses : l’aîné, Gronw Fychan, est l’un des favoris du Prince Noir, deux autres sont capitaines des archers de Richard II. Seul le quatrième, Meredydd ap Tudor, d’abord officier de l’évêque de Bangor, est bientôt mis hors la loi pour homicide.

Owen Tudor

C’est pourtant avec le fils du malheureux fugitif que la fortune des Tudors va s’affirmer. Owen ap Meredydd ou Owen Tudor († 1461), qui était entré au service d’Henri V, combattit si vaillamment à Azincourt (1415) que le souverain le récompensa par une charge d’écuyer. Et, à la mort du roi (1422), il fut affecté à la maison de la reine douairière, la toute jeune Catherine de France. On ne sait exactement de quand date leur liaison, et l’on n’a pas de preuve formelle de leur mariage : du moins s’inquiéta-t-on dès 1428 ; et le mariage n’a guère été mis en doute par les contemporains. De la sorte, les enfants que le soldat gallois eut de la reine Catherine de France se trouvaient être les demi-frères du roi Henri VI. Si, après la mort de Catherine, en 1437, Owen Tudor retombait

dans l’obscurité, il ne pouvait en être de même de ses fils.

Edmond Tudor

Né vers 1430, Edmond de Hadham,

fils aîné d’Owen Tudor, était élevé à la dignité de comte de Richmond en 1453. Sa légitimité était donc pleinement reconnue, et son demi-frère Henri VI le maria en 1455 à l’une des plus riches héritières du parti lancastrien, Marguerite Beaufort, fille de Jean Beaufort, premier duc de Somerset (v. 1404-1444). Edmond mourut

le 3 novembre 1456, peu de temps

avant la naissance de son fils Henri.

La famille Tudor était dès lors étroitement liée à la cause des Lancastres*, et, si l’on acceptait la légitimité de Jean Beaufort, comte de Somerset

(v. 1370-1410), grand-père de Mar-

guerite (légitimité mise en doute par les yorkistes, car elle reposait sur un acte du Parlement, Jean étant né avant le mariage de son père, Jean de Gand, duc de Lancastre, et de sa mère, Catherine Swynford), Henri Tudor se trouvait être second héritier de la Couronne après le prince de Galles, Édouard de Lancastre, fils du roi Henri VI et de la reine Marguerite d’Anjou. À la mort de son père, le jeune Henri allait cependant pouvoir compter sur deux autres membres de sa famille, remarquables à bien des égards.

Jasper Tudor

C’était le second fils d’Owen Tudor et de Catherine de France. Comte de Pembroke dès 1453, il figure dès les débuts de la guerre des Deux-Roses*

parmi les plus réputés des chefs lancastriens. Tandis que sa belle-soeur et son neveu sont réfugiés dans sa forteresse de Pembroke, il prend une part importante aux batailles de Saint Albans (1455) et de Mortimer’s Cross. Exilé après Towton (1461), on le retrouve à l’origine de la plupart des contre-offensives lancastriennes : il débarque d’abord en Irlande, puis en Angleterre du Nord ; mais, enfermé par les yorkistes dans Bamborough (Bamburgh), il doit se réfugier en Écosse. Son neveu, Henri, était alors réfugié dans le château de Harlech, seule forteresse encore aux mains des lancastriens. En

1468, Jasper monta une expédition pour desserrer l’étau qui menaçait cette forteresse galloise : mais il échoua, et Henri Tudor tomba aux mains du

grand rival gallois de Jasper, William Herbert. Puis, en 1470, Jasper joue un rôle déterminant dans la reprise du pays par les lancastriens, aux côtés de Richard Neville, comte de Warwick.

Il s’efforce de contrôler tout l’ouest de l’Angleterre : de la sorte, il ne se trouve pas à la bataille de Tewkesbury et, après cette défaite, il peut s’enfuir en Bretagne avec son neveu Henri.

Ce dernier est alors le prétendant lancastrien à la couronne d’Angleterre, puisque le prince Édouard a été exé-

cuté après Tewkesbury (4 mai 1471), downloadModeText.vue.download 578 sur 631

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 19

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et qu’Henri VI meurt peu après (21 mai 1471).

L’histoire de Jasper et celle de son neveu se confondent dès lors ; on

retrouve Jasper à la tête de toutes les entreprises militaires de son neveu : débarquements de 1483 et de 1485,

bataille de Bosworth (22 août 1485), écrasement des révoltes de Francis Lovell et Stafford (1486) et de Lambert Simnel (1487). Il mourra couvert d’honneurs (devenu duc de Bedford

après Bosworth, il est lord lieutenant d’Irlande, maréchal d’Angleterre, gardien de Calais) en 1495, sans autre descendance qu’une bâtarde qui serait la mère de Stephen Gardiner.

Marguerite Beaufort,

comtesse de Richmond

Si Henri avait trouvé en son oncle un excellent capitaine, il devait trouver en sa mère, Marguerite Beaufort, une remarquable politique et une femme d’une haute valeur intellectuelle.

Après la mort d’Edmond Tudor, elle avait épousé en 1464 sir Henry Stafford, un lancastrien notoire. Puis, après la mort de son second mari (1471) et la bataille de Tewkesbury, elle épouse en troisièmes noces l’un des chefs yorkistes, Thomas Stanley, premier comte de Derby (v. 1435-1504). Ainsi, après

la mort d’Édouard IV (1483), elle va jouer un rôle déterminant dans les deux événements qui vont amener la victoire de son fils : d’une part, la négociation avec la reine douairière Élisabeth Woodville, veuve d’Édouard IV, en

vue du mariage d’Henri et d’Élisabeth d’York, et, d’autre part, la défection de Stanley le jour de la bataille de Bosworth, qui décide de la victoire en faveur d’Henri.

Après cela, Marguerite cesse de

jouer un rôle politique. Séparée de son mari, elle mène une vie consacrée à la religion : sous l’influence de Jean Fisher, elle fonde deux chaires de théologie, l’une à Oxford et l’autre à Cambridge (qui est occupée par Fisher lui-même). Devenu en 1504 chancelier de l’université de Cambridge, Fisher guide son action de mécénat : elle crée ainsi Christ’s College et Saint John’s College à Cambridge, tout en multipliant les donations en faveur de l’université d’Oxford et de Westminster Abbey et en protégeant les premiers imprimeurs anglais, Wynkyn de Worde et William Caxton. Elle meurt en 1509.

Henri VII

(roi de 1485 à 1509)

Son père étant mort dès avant sa naissance, et sa mère n’étant alors âgée que de quatorze ans, Henri eut une enfance assez mouvementée : d’abord protégé par son oncle Jasper Tudor, il tomba en 1468 entre les mains de William Herbert, puis en 1471 dut se réfugier avec son oncle Jasper en Bretagne au-près du duc François II. Sous le règne d’Édouard IV (1461-1483), François II garda à sa cour les réfugiés anglais, qui lui permettaient de disposer d’un atout important dans sa diplomatie à l’égard de la France comme de l’Angleterre.