rien et aquatique) ont des poumons plus ou moins développés en plus de leurs branchies. Les vaisseaux respiratoires capillaires qui se développent dans la paroi externe de la cavité branchiale (cas du Crabe terrestre Cénobite) ont un effet de ce type. Chez les Poissons Dipneustes, il existe en général à côté des branchies deux poumons, qui s’ouvrent dans l’oesophage. Chez des Crustacés Isopodes (Ligie), on trouve, en plus des branchies, de véritables organes à respiration aérienne accessoire (pseudotrachées).
R. H.
B L. Cuénot, l’Adaptation (Doin, 1925) ; l’Évolution biologique (Masson, 1951). / F. Brocher, Observations et réflexions d’un naturaliste dans sa campagne (Kündig, Genève, 1928). /
M. Prenant, Géographie des animaux (A. Colin, 1933). / P. L. Portier, Physiologie des animaux marins (Flammarion, 1938). / H. Bertrand, les Insectes aquatiques d’Europe (Lechevalier, 1955 ; 2 vol.). / J. Dorst, les Migrations des Oiseaux (Payot, 1956). / G. E. Hutchinson, A Treatise on Limnology (Londres, 1957-1967 ; 2 vol.). / A. Vondel, Biospéléologie (Gauthier-Villars, 1964). / W. Kühnelt, Grundriss der Öko-logie unter besonderer Berücksichtigung der Tierwelt (Iéna, 1965 ; trad. fr. Écologie générale, Masson, 1969).
Amphineures
Terme employé par von Ihering (1876) pour désigner une classe de Vers dans laquelle, en raison de la disposition du système nerveux, il plaçait les Aplacophores et les Polyplacophores, animaux qui de nos jours forment deux classes bien caractérisées de Mollusques.
Polyplacophores,
Chitons ou Loricates
C’est un groupe assez uniforme de Mollusques marins à symétrie bilatérale, dont la face dorsale porte 8 plaques calcaires transversales successives, articulées de façon à permettre l’enroulement du corps. Le pied, ventral, grand, adhère puissamment aux rochers. Le manteau, en partie recouvert par les plaques, les déborde largement pour former une zone marginale plus ou
moins étendue, dure, épineuse, à soies ou cirres : la ceinture. La face ventrale de cette ceinture est délimitée du pied, sur tout son pourtour, par la cavité palléale, gouttière où les épines sont disposées de l’avant vers l’arrière, des deux côtés du pied. En avant du pied, le disque buccal, bien individualisé, est percé en son centre de la bouche.
L’anus se situe à l’arrière du pied. À
la bouche, d’où émergent lors de l’acte alimentaire les rangées transversales de 17 dents portées par le ruban radulaire, font suite un tube buccal, un oesophage, un estomac plus ou moins distinct et un intestin parfois fort long. Le système nerveux, dépourvu de centres nettement individualisés, consiste en un anneau périoesophagien, d’où partent vers l’arrière de longs cordons nerveux à commissures transversales, ce qui lui confère des caractères très primitifs. C’est en effet un système voisin de celui des Annélides. Les plaques abritent, sous le périostracum qui les revêt extérieurement, un nombre plus ou moins grand de terminaisons sensorielles différenciées en organes de vision, les esthètes, où manque le pigment, et les yeux, où un cristallin surmonte parfois une couche de cellules pigmentaires. Ces yeux coquilliers peuvent être très perfectionnés. Les deux gouttières palléales qui longent le pied de part et d’autre sont parcourues en permanence par un courant d’eau downloadModeText.vue.download 19 sur 561
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dirigé de l’avant vers l’arrière. L’eau admise à la suite d’un léger soulèvement de la portion antérieure de la ceinture baigne les branchies.
Beaucoup de Chitons vivent sur des rochers très battus ; ils se déplacent peu. Ils broutent surtout des algues.
Certains (Cryptoplacidés), à plaques en grande partie recouvertes par le manteau, habitent les anfractuosités des blocs de coraux ; d’autres (Hanleyi-dés, plusieurs Lépidopleuridés et des Ischnochitons) vivent en eau profonde.
Ce sont des animaux à sexes séparés, à l’exception d’une forme hermaphrodite. On a reconnu la production par
les mâles de gamones qui déclenchent la ponte des femelles. Les oeufs sont abandonnés au gré des courants ou fixés aux roches.
Aplacophores, ou
Solénogastres
D’allure vermiforme, de petite taille, ces animaux ont été découverts par Lovén (1841), qui les considéra comme des Holothuries en raison de leur tégument épineux. Ce sont des Mollusques à symétrie bilatérale et corps presque cylindrique, dépourvus de coquille, ayant une tête distincte ; un profond sillon sépare le manteau du pied (ce sillon fait défaut dans l’ordre des Cau-dofoveata). Le tube digestif débute par un vestibule pourvu de cirres, qui pré-
cède la bouche. En arrière de celle-ci, il existe souvent une radula, constituée par de petites dents de types très divers.
L’intestin, droit ou presque, débouche dans une cavité anale postérieure. La respiration s’effectue par des branchies (cténidies) qui émergent de la cavité, ou par la paroi de celle-ci.
Le système nerveux est de type
annélidien. D’une masse cérébroïde partent vers l’arrière deux paires de longs cordons nerveux, reliés par des commissures transversales. L’appareil reproducteur, assez simple, se complique souvent de stylets copulateurs.
Les sexes sont presque toujours sépa-rés. La comparaison du coelome et des conduits évacuateurs suggère que les Aplacophores ont eu pour ancêtre une forme de Polyplacophore. La dérivation aurait lieu par enroulement des bords du manteau et réduction du pied (Néoméniens), lequel a finalement disparu (Cristallophrissonidés).
Les Aplacophores, répandus de
l’Arctique à l’Antarctique, vivent dans la vase, à des profondeurs allant de quelques mètres à plus de 4 000 m, et aussi sur des Zostères ou des Coelentérés, qu’ils broutent. Certains Aplacophores doivent se nourrir de micro-organismes.
A. F.
B E. Fischer-Piette et A. Franc, « Classe des Aplacophores. Classe des Polyplacophores », in
P. P. Grassé (sous la dir. de), Traité de zoologie, t. V, fasc. 2 (Masson, 1960). / A. M. Yakovleva, Shell-Bearing Mollusks (Loricata) of the Seas of the U. S. S. R. (Jérusalem, 1965).
Amphioxus
Nom usuel donné à une douzaine d’es-pèces répandues dans le monde entier et constituant l’embranchement des Céphalocordés, ou Acraniens. On réunit Céphalocordés et Tuniciers dans le groupe des Procordés.
L’espèce commune des côtes de
France, Branchiostoma lanceolatum, est un animal de 5 à 6 cm de long, qui vit enfoncé dans le sable en position presque verticale, la partie antérieure seule émergeant dans l’eau libre. Les
« sables à Amphioxus » se trouvent dans l’étage infralittoral, entre 15
et 40 m de profondeur. Le corps de l’Amphioxus est dépigmenté et effilé aux deux bouts. L’extrémité antérieure se termine par un rostre, au-dessous duquel s’ouvre la bouche. La face ventrale porte l’orifice de la cavité péri-pharyngienne, ou atriopore, et l’anus.
Il existe trois nageoires : une dorsale, une caudale et une ventrale.
On peut, en observant l’Amphioxus par transparence, voir son organisation interne. Le trait le plus frappant est l’existence de bandes musculaires, ou myotomes, disposées métamériquement d’un bout à l’autre du corps, et ayant la forme de chevrons avec la pointe dirigée vers l’avant. En position dorsale, la corde est une sorte de baguette élastique à consistance cartilagineuse, annonçant le squelette des formes plus évoluées. Le système nerveux, situé immédiatement en dessus, est un tube creux à parois épaisses.
En avant, il ne présente pas de cerveau, mais un simple élargissement de la cavité, qui constitue la vésicule cérébrale. Les organes des sens sont rudimentaires. Une tache pigmentaire a peut-être un rôle visuel.
L’appareil digestif s’ouvre par la bouche, qui est entourée de tentacules ou cirres buccaux. La bouche donne accès à une cavité fermée partiellement en arrière par un vélum, qui la sépare du pharynx. Celui-ci est un tube rigide, percé de nombreuses fentes