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mai 1901 Congrès constituant de la F. O. R. A. (Federación Obrera Regional Argentina).

1904 Constitution à Lima de l’Unión de Tra-bajadores Panaderos, anarcho-syndicaliste.

1906 Programme du parti libéral, de Ricardo Flores Magón.

août 1907 Au congrès anarchiste international tenu à Amsterdam, opposition de Monatte, au nom du syndicalisme révolutionnaire, et de Malatesta, au nom de l’anarchisme.

13 octobre 1909 Exécution de Francisco Ferrer Guardia, à Montjuich.

octobre 1910 - septembre 1911 Création de la C. N. T. espagnole (Confederación Nacional del Trabajo), de tendance libertaire.

juin 1914 « Semaine rouge » d’Ancône, suivie d’une grève générale dans toute l’Italie. Malatesta lance en vain des appels à l’insurrection.

février 1915 Manifeste contre la guerre, signé notamment par Malatesta et Domela Nieuwenhuis.

14 mars 1916 Publication dans la Bataille du « Manifeste des Seize », signé par Kropotkine, Grave, etc., et favorable à l’union sacrée.

été 1918-1921 En Ukraine, entre Don et Dniepr, Nestor I. Makhno, libéré de prison, où il vient de séjourner neuf années, prend la tête d’une armée paysanne et tient en échec Anton Ivanovitch Denikine et Piotr Nikolaïevitch Wrangel. Il signe un traité d’alliance avec les bolcheviks en octobre 1920. Après la défaite des Blancs, les bolcheviks se retournent contre Makhno, qui doit s’exiler. Il meurt à Paris en 1934.

janvier 1919 Les anarchistes argentins dirigent un soulèvement populaire, qui se solde par un échec et une dure répression.

avril 1919 Les anarchistes Gustav Landauer et Erich Mühsam dirigent durant quelques jours la République soviétique de Bavière.

décembre 1919 Un congrès de la C. N. T., tenu à Madrid, donne une adhésion provisoire à la IIIe Internationale. Angel Pestaña est délégué au IIe congrès de l’Internationale communiste, auquel il assiste en juillet 1920.

juillet 1920 Lepetit et Vergeat, anarchistes français, assistent au IIe congrès de l’I. C. à

Moscou ; ils périssent en mer à leur retour.

août-septembre 1920 Les anarchistes italiens tentent de transformer en révolution les occupations d’usines.

juin 1922 La conférence nationale de la C. N. T. espagnole retire son adhésion à l’Internationale communiste.

juillet 1922 Congrès de Saint-Étienne de la C. G. T. U. Les anarchistes et leur leader Pierre Besnard perdent la direction au profit des communistes.

décembre 1922 Reconstitution à Berlin par les anarchistes de l’Association internationale des travailleurs (A. I. T.).

juillet 1926 Le manifeste publié après le congrès anarchiste tenu à Orléans réaffirme les principes du mouvement.

juillet 1927 Création de la Federación Anarquista Ibérica (F. A. I.).

23 août 1927 Électrocution, aux États-Unis, de N. Sacco et B. Vanzetti, anarchistes italiens détenus depuis avril 1920 pour un meurtre dont ils s’affirmaient innocents.

29 mai 1931 L’anarchiste Michele Schirru est fusillé en Italie pour avoir voulu attenter à la vie de Mussolini.

1935 Constitution de la Federación Anarco-Comunista Argentina (F. A. C. A.).

17 juillet 1936 En réplique à Franco, les républicains espagnols organisent la résistance ; les anarchistes contrôlent la Catalogne.

19 novembre 1936 B. Durruti est mortellement blessé devant Madrid.

5 mai 1937 Assassinat, par la Guépéou, de C. Berneri à Barcelone.

10 août 1937 Dissolution du conseil d’Aragon, dirigé par les anarchistes.

septembre 1968 Congrès international des fédérations anarchistes, à Carrare.

1er-4 août 1971 Congrès international des fédérations anarchistes réuni clandestinement à Paris.

Anatolie

Partie asiatique de la Turquie. Cette dénomination est employée par les ar-chéologues qui étudient les premières civilisations de cette région, de préfé-

rence à Asie Mineure.

Géographie

Couvrant environ 700 000 km 2 (si on en retire les fragments du couloir syrien et de la haute Mésopotamie qui font partie de la Turquie), la presqu’île d’Anatolie est une incontestable unité géographique ; elle se distingue en effet des pays voisins soit par son relief, soit par son climat. Elle est composée surtout de plateaux (de 1 000 à 1 500 m d’altitude) et de dépressions (entre 700

et 1 200 m) parsemées de lacs et de lagunes ; ce pays élevé constitue une zone de cheminement facile, un pont entre l’Europe et le Proche-Orient. À la périphérie, de puissants massifs montagneux (chaîne Pontique, Taurus, Anti-Taurus, Kurdistān, monts d’Arménie), qui dépassent parfois 4 000 m, gênent les communications à l’est du pays et isolent de l’intérieur la côte septentrionale et la côte méridionale ; par contre, l’axe de circulation est-ouest trouve, pour gagner le littoral de l’Égée, les vallées les plus larges de l’Anatolie.

Cependant, à l’ouest comme dans le reste de la péninsule, les plaines basses restent périphériques et d’une étendue limitée. La seule qui mérite d’être mentionnée est la Cilicie, qui, communiquant plus aisément avec la Syrie et la Mésopotamie qu’avec l’intérieur de l’Anatolie, a parfois échappé à l’influence des civilisations anatoliennes.

La hauteur des chaînes, qui forment écran, la complication du relief, qui, dans le détail, prend souvent l’aspect d’une marqueterie, expliquent les forts contrastes de climat et de végétation qu’on rencontre actuellement en Anatolie. Les moyennes de précipitations varient beaucoup suivant les districts ; la Cilicie cultive le coton et la canne à sucre ; la Lycaonie est couverte d’une steppe piquetée de lagunes salées ; le littoral de la mer Noire porte une belle forêt de type japonais ; l’Ionie a « le plus beau ciel et le meilleur climat » du Proche-Orient, et l’Arménie est couverte de neiges la moitié de l’année.

Mais ces différences, qui sont dues pour une part à l’action dévastatrice des populations, étaient certainement moins marquées à l’époque où l’homme élaborait les premières civilisations originales de l’Anatolie.

L’apparition et l’essor

des premiers villages

(VIIIe-VIe millénaire)

On a trouvé dans la péninsule des vestiges des civilisations préhistoriques qui se sont succédé depuis l’Abbe-villien (au moins 500 000 ans). Au Paléolithique supérieur, les habitants de l’Anatolie sont, comme ceux du reste du Proche-Orient, en retard sur les chasseurs de la prairie froide de l’Europe. Mais, comme la presqu’île n’a subi que localement les conditions glaciaires, ses populations, qui ne se sont pas étroitement adaptées à un genre de vie spécialisé comme les Magdaléniens du Sud-Ouest européen, poursuivent leurs lents progrès techniques à l’époque du réchauffement climatique (à partir du IXe millénaire).

Leur pays n’ayant pas encore de districts aussi secs qu’à l’heure actuelle, elles trouvent un peu partout à l’état sauvage les végétaux et les animaux, dont l’utilisation va suggérer le passage de la collecte et de la chasse à la culture et à l’élevage : les ancêtres des blés engrain et amidonnier, de l’orge, du millet italien, de l’avoine et du seigle, du lin, de l’amandier, du noyer, du pommier et du pistachier, de la lentille et du pois, plantes qui, pour la plupart, se rencontrent actuellement encore à l’état sauvage en Anatolie ; et si dans cette région on ne trouve plus en liberté que les animaux qui sont à l’origine du cheptel ovin et caprin, les os abandonnés par les groupes de chasseurs montrent que les habitants de l’Anatolie ont également connu à l’état sauvage les ancêtres des bovins, du porc et du cheval.

Cependant, il n’est pas certain que cette région ait parcouru, sans apports extérieurs, toutes les étapes du Mésolithique, ce stade de transition entre l’âge des chasseurs et celui des villages, qui est par excellence la période des inventions. Et c’est brusquement

qu’apparaissent, dans la seconde moitié du VIIIe millénaire, les premières agglomérations d’Anatolie : Çayönü tepesi (près des sources du Tigre), Asikli höyük (Lycaonie), Hacilar (Pisidie). Elles se composent de maisons en briques crues au plan rectilinéaire, avec parfois des fondations en pierre et un enduit de plâtre peint sur le sol et les murs. Leurs habitants ignorent la poterie, mais, dans l’une d’elles, Çayönü, on fabrique déjà des outils par mar-telage du cuivre à chaud. La connaissance de l’agriculture n’est certaine que pour Hacilar, qui cultive l’orge à deux rangs, l’amidonnier, l’engrain et les lentilles.