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rents niveaux.

Après le niveau 1 s, complet avec l’hélium, s’édifient successivement le niveau 2 s avec le lithium et le béryllium ; le niveau 2 p du bore au

néon ; le niveau 3 s avec le sodium et le magnésium ; le niveau 3 p avec six éléments, de l’aluminium à l’argon ; le niveau 4 s avec le potassium et le calcium ; puis seulement, avec les dix éléments qui suivent, c’est-à-

dire du scandium au zinc, le niveau 3 d (avec, toutefois, des irrégularités pour le chrome et le cuivre), lequel, tout en appartenant à la couche M, est, pour ces atomes, d’énergie supé-

rieure au niveau 4 s. Après l’édification du niveau 4 p, la même anomalie se rencontre pour les niveaux 5 s et 4 d, puis, plus loin encore, pour les niveaux 6 s, 4 f et 5 d, qui s’édifient dans cet ordre et avant les niveaux 6 p et 7 s ; il semble enfin qu’avec les derniers éléments naturels et les atomes artificiels connus s’édifient le niveau 6 d partiellement, puis le niveau 5 f ; mais la structure de ces derniers atomes est encore discutée.

La formule électronique d’un atome se déduit du tableau précédent ; par exemple, on a pour le silicium 1 s 2, 2 s 2, 2 p 6, 3 s 2, 3 p2 ; toutefois, pour représenter la distribution des électrons dans le niveau incomplet 3 p, les indications précédentes ne suffisent pas ; on doit alors faire appel à la règle de l’Allemand Friedrich Hund : si une sous-couche n’est que partiellement remplie, les électrons s’y disposent de façon à occuper le maximum d’orbitales. Ainsi, on a pour le silicium : On a de même pour le phosphore : et pour le soufre :

Le tableau précédent fait apparaître, avec une périodicité qui varie du début à la fin, le retour de structures externes analogues pour des éléments que leur étude chimique conduit d’ailleurs à rapprocher ; cela constitue la preuve que les propriétés chimiques d’un atome concernent les électrons de la couche la plus extérieure, en quelque sorte l’écorce de l’atome et particuliè-

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rement la dernière sous-couche occupée, partiellement ou complètement, renfermant les électrons dits « de valence ».

R. D.

Les grands spécialistes

de l’atome

Amedeo AVOGADRO, Niels BOHR,

Louis de BROGLIE, John DALTON,

Werner HEISENBERG, Dmitri MEN-

DELEÏEV. V. les articles.

Henry Gwyn-Jeffreys Moseley, physicien anglais (Weymouth 1887 - Galli-poli 1915). En 1913, il trouva une relation simple entre le spectre de rayons X

d’un élément chimique et son nombre atomique. C’est l’interprétation des travaux de Moseley qui permit ultérieurement de donner à la classification périodique des éléments chimiques sa forme définitive.

Wolfgang PAULI, Jean PERRIN. V. les articles.

William Prout, chimiste et médecin anglais (Horton 1785 - Londres 1850). En 1815, il supposa que tous les éléments chimiques étaient formés d’hydrogène condensé.

Ernest, lord RUTHERFORD of Nelson.

V. l’article.

Erwin SCHRÖDINGER. V. l’article.

Arnold Sommerfeld, physicien et

mathématicien allemand (Königsberg 1868 - Munich 1951). Il développa la théorie des électrons libres dans les

métaux (1928) et, appliquant dès 1915

à l’atome la mécanique relativiste conjointement à la théorie des quanta, il expliqua la structure fine des raies spectrales. Il introduisit les orbites elliptiques dans la notion d’atome.

Sir Joseph John THOMSON. V.

l’article.

B W. J. Moore, Physical Chemistry (Englewood Cliffs, New Jersey, 1950 ; 3e éd., 1962 ; trad. fr.

Chimie physique, Dunod, 1957 ; 2e éd., 1965). /

R. L. Sproull, Modern Physics (New York, 1956 ; 2e éd., 1963 ; trad. fr. Éléments de physique moderne, Masson, 1967). / M. Y. Bernard, Initiation à la mécanique quantique (Hachette, 1960). /

P. Fleury et J.-P. Mathieu, Physique générale et expérimentale, t. V : Lumière ; t. VIII : Atomes, molécules, noyaux (Eyrolles, 1963). / G. Ems-chwiller, la Chimie physique (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1965 ; 2e éd., 1968). / B. L. Cohen, le Coeur de l’atome (Dunod, 1970). / A. Julg, Atomes et liaisons (A. Colin, coll. « U », 1970).

/ Colloque international, la Théorie de la structure atomique (C. N. R. S., 1971).

atonale (musique)

Musique qui n’obéit plus aux lois du système tonal classique. Le terme d’atonal a parfois prêté à confusion : c’est ainsi que, parlant de la gamme par tons entiers chez Debussy, Camille Saint-Saëns la considérait comme atonale... Dans ce cas-là, toute la musique modale serait atonale.

Actuellement, dans la pratique cou-

rante, le mot atonal ou l’expression suspension tonale désignent la syntaxe musicale pratiquée pendant une pé-

riode de transition par les musiciens de l’école de Vienne (Schönberg*, Berg*

et Webern*), écriture dans laquelle le chromatisme a envahi l’harmonie et le contrepoint de telle façon que les rencontres et les successions de sons deviennent inanalysables selon les normes du système tonal.

Le processus historique d’implantation et de développement de l’atonalité à la fin du XIXe s. et au début du XXe a passé par les phases suivantes : en premier lieu, extension du chromatisme dans un cadre encore tonal (phénomène illustré par l’évolution se produisant entre le langage chromatique de Wagner — Tristan — et celui des pre-mières oeuvres de Schönberg) ; en deuxième lieu, suspension de la tonalité et installation d’une atonalité anarchique où les douze sons de la gamme chromatique sont totalement libres (époque du Pierrot lunaire chez Schönberg) ; en troisième lieu, organisation du pré-

cédent univers anarchique en un do-décaphonisme rationnel (cet élément rationnel et organisateur, appliqué aux douze sons de la gamme chromatique, sera la méthode sérielle*, appliquée par Schönberg et ses disciples à partir de 1923). Si l’atonalité ainsi comprise s’est installée historiquement avec les oeuvres de Schönberg à partir de 1909, on trouve cependant des passages complètement atonaux dès 1900 chez le compositeur Charles Ives*.

Les notations précédentes correspondent au sens rigoureux et étroit que l’on donne au mot atonal. Mais on peut concevoir d’autres formes d’atonalité : par exemple, le langage résultant de l’emploi des micro-intervalles (quarts de ton et autres), comme chez le Tchèque Alois Hába, et le langage provenant de l’emploi de matériaux sonores non traditionnels (musique concrète*, musique électronique*).

Depuis le début du XXe s., l’esprit atonal fait largement tache d’huile : il a downloadModeText.vue.download 530 sur 561

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déterminé la naissance d’une nouvelle façon d’écouter la musique et a même sensiblement influencé les musiques qui veulent rester tonales.

C. R.

Atrides (les)

Famille maudite de la mythologie hellénique, condamnée à l’inceste, à l’adultère, au parricide, à l’assassinat.

La cruauté du destin s’acharne

dramatiquement sur chacun de ses membres, et des haines inexpiables rejaillissent de génération en génération. Frères ennemis, Atrée et Thyeste luttent jusqu’à la mort pour le trône de Mycènes, chacun imaginant les projets les plus horribles pour se dé-

faire de l’autre. Des deux fils d’Atrée, Agamemnon et Ménélas, le premier est assassiné par le meurtrier d’Atrée, Égisthe, fils de Thyeste et amant de Clytemnestre ; Oreste tue cette dernière pour venger Agamemnon, son père, et est poursuivi par les divinités infernales jusqu’au jour où les dieux lui accordent le repos, ramenant ainsi la paix chez les Atrides.

Les variations

de la légende

D’Homère aux poètes tragiques grecs, l’histoire des Atrides évolue. Les traits essentiels de la légende sont déjà fixés dans l’Odyssée : à Mycènes, profitant de l’absence d’Agamemnon, parti pour Troie, Égisthe épouse Clytemnestre ; lorsque le roi revient, Égisthe le fait assassiner avec la complicité de la reine ; sept ans plus tard, Oreste tue l’usurpateur. Après Homère se fait jour l’idée d’une hérédité criminelle dans les familles d’Agamemnon et de Clytemnestre : celle-ci est représentée non plus comme une instigatrice du crime, mais comme la seule meurtrière d’Agamemnon, soit qu’elle veuille venger sa fille Iphigénie, soit qu’elle ait été poussée par Égisthe. L’Orestie d’Eschyle apportera peu d’éléments nouveaux au récit proprement dit, si ce n’est qu’une divinité hostile aux Atrides fait payer à Agamemnon, par le bras de Clytemnestre, ses erreurs et ses fautes ; Oreste