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La montre étalonnée permet l’étude des sons aigus.

L’acoumétrie vocale détermine la distance à laquelle le sujet perçoit la voix basse ou chuchotée (normalement 6 m) ; la voix haute n’est utilisée que pour les cas de sur-downloadModeText.vue.download 540 sur 561

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 2

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dité importante. Cette étude permet une appréciation grossière de la gêne sociale.

J. T.

▶ Audition / Surdité.

audition

Connaissance de l’univers sonore qui nous entoure, apportée par les organes de l’ouïe.

Les organes auditifs existent pratiquement dans toute l’échelle animale, mais c’est chez les Mammifères et surtout chez l’Homme qu’ils atteignent le plus grand perfectionnement.

Les sons qui peuvent être perçus par l’oreille sont différents selon les es-pèces animales. L’oreille humaine per-

çoit les sons dont les fréquences sont comprises entre 20 et 20 000 Hz. Au-dessous de 20 Hz, la sensation auditive fait place à une sensation de pulsation.

Chez les animaux, l’audition s’étend souvent au-delà de 20 000 Hz, c’est-à-

dire dans la zone des ultrasons.

Les stimulations sonores, captées par l’oreille, sont transmises par le tympan et les osselets à l’oreille interne, où elles sont analysées. Ainsi, dans l’audition, deux groupes de phé-

nomènes peuvent être considérés : des phénomènes mécaniques relatifs à la transmission des vibrations acoustiques jusqu’à l’oreille interne, et des phénomènes neurologiques concernant la propagation des influx nerveux vers le cortex. Ils aboutissent au phénomène final : la perception auditive.

Les phénomènes

mécaniques

La transmission des vibrations à l’oreille interne se fait par l’intermé-

diaire de l’oreille externe et de l’oreille moyenne. Le pavillon, par sa forme et sa mobilité chez l’animal, permet de capter les sons et facilite la localisation des sources sonores. Le conduit auditif externe présente une résonance qui amplifie certaines fréquences. L’énergie sonore est transmise favorablement du milieu aérien aux liquides de l’oreille interne grâce à l’augmentation de pression qui résulte de l’action du tympan et de la chaîne des osselets. Des petits

muscles, qui s’attachent aux osselets, modifient leur mobilité au cours de leurs contractions. Ils peuvent, dans une certaine mesure, protéger contre les sons trop intenses. Les vibrations de la membrane tympanique et des osselets se transmettent ainsi à la platine de l’étrier. Les mouvements de celle-ci provoquent des variations de pression du liquide périlymphatique (v. oreille) et des autres structures de la cochlée.

En raison des caractéristiques mécaniques des membranes cochléaires, les vibrations se répartissent en différents endroits selon les fréquences. Les mouvements qui en résultent agissent sur les cellules sensorielles de l’organe de Corti, où se produisent les processus qui aboutissent à l’excitation des fibres du nerf auditif.

Les phénomènes

neurologiques

Les influx nerveux naissent au niveau des fines terminaisons réparties autour des cellules ciliées de l’organe de Corti. À cet endroit se situent des processus de transduction et de codage qui transforment le message acoustique en un ensemble d’influx nerveux, constitués par de petites impulsions électriques qui se transmettent, par le nerf auditif, jusqu’aux centres cérébraux de l’audition.

L’analyse des sons

dans l’oreille

Les vibrations sonores, qui sont transmises par la chaîne des osselets, subissent une analyse à l’intérieur de la cochlée (ou limaçon), grâce à des processus mécaniques qui réalisent une localisation des vibrations le long de la membrane basilaire selon leur fré-

quence. Schématiquement, la cochlée est analogue à un tube rempli de liquide (v. oreille) périlymphatique. Au milieu, une double cloison délimite le labyrinthe membraneux rempli d’endo-lymphe. Il prend ici le nom de rampe cochléaire (que l’on appelle aussi cloison cochléaire), et joue un rôle essentiel, car il contient l’organe récepteur auditif, ou organe de Corti. Ce dernier repose sur la membrane basilaire tout le long de la spirale du tube cochléaire.

Cette membrane, qui est la plus rigide, détermine en grande partie les proprié-

tés vibratoires de l’ensemble.

Lorsqu’une vibration sonore pénètre dans la cochlée, grâce au mouvement de l’étrier, le liquide périlymphatique transmet cette vibration aux différentes parties de la rampe cochléaire. Celle-ci présente des propriétés mécaniques variables selon les endroits et des résonances pour les différentes fréquences.

Il en résulte que les fréquences basses font vibrer la membrane basilaire sur toute la longueur du tube cochléaire, mais avec une amplitude plus grande vers le sommet. Lorsque la fréquence s’élève progressivement, le maximum d’amplitude se déplace vers la base de la cochlée (du côté de l’étrier). Les parties apicales vibrent alors avec des retards de plus en plus grands, puis cessent de vibrer. Au cours de ces mouvements, l’ensemble de la rampe cochléaire paraît donc animée par une onde vibratoire qui se propagerait de la base vers le sommet (onde progressive). La cochlée se comporte donc comme un filtre peu sélectif.

La localisation des fréquences explique que certaines lésions cochléaires peuvent entraîner une surdité pour une bande étroite de fréquences. Corré-

lativement, un point donné ne vibre pas pour une seule fréquence, mais pour une bande étroite dite « bande critique ».

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Au cours des mouvements de la

membrane basilaire, les cellules de l’organe de Corti, ou cellules ciliées, sont déplacées et déformées. Elles sont aussi tiraillées, à leur pôle apical, par la membrane tectoriale. Les déformations ainsi produites provoquent des phéno-mènes électriques, dont le plus important est le potentiel microphonique, qui reproduit fidèlement la forme de l’onde sonore, comme dans un microphone.

Ces phénomènes mécaniques et électriques déclenchent l’excitation des fibres du nerf auditif réparties autour des cellules ciliées.

Cette excitation aboutit à l’émission d’influx nerveux (potentiels d’action), qui se propagent d’abord dans le tronc du nerf auditif, et ensuite, après diffé-

rents relais, dans les centres cérébraux et dans le cortex. Chaque fibre est excitée par une bande de fréquences qui dépend de l’endroit de la cochlée d’où elle est issue. Ces fibres sont d’ailleurs rangées selon les fréquences qu’elles transmettent.

On remarque que le signal sonore produit dans l’oreille d’abord des phénomènes analogiques (le potentiel microphonique en particulier). Ensuite apparaissent les influx nerveux, qui sont en fait des impulsions électriques comparables à des signaux binaires.

Les informations auditives se trouvent donc traduites dans le message nerveux sous une forme codée.

La transmission des

informations auditives

dans les centres nerveux

et les théories de

l’audition

Les influx nerveux (potentiels d’action) se propagent dans le nerf auditif et, après des relais (synapses) dans différents noyaux, atteignent le cortex auditif (v. nerveux [système]). Les théories de l’audition s’efforcent d’expliquer comment les informations sont transmises dans les voies nerveuses et comment elles sont interprétées dans les centres pour donner naissance aux diverses sensations auditives. Depuis fort longtemps, des théories ont été proposées pour expliquer la discrimination des divers aspects des stimuli sonores.