The Extensions of Man (New York, 1964, nouv.
éd., 1973 ; trad. fr. Pour comprendre les media, les prolongements technologiques de l’homme, Éd. du Seuil et Mame, 1968). / F. McKinney,
« Constructive typology and social research », in J. T. Doby (sous la dir. de), An Introduction to Social Research (Harrisburg, 1965 ; 2e éd., New York, 1967).
typhoïde (fièvre)
Maladie infectieuse, contagieuse, en-démo-épidémique, due à des Salmo-
nelles (bacille typhique [d’Eberth] ou paratyphique A, B ou, plus rarement, C).
La gravité de la fièvre typhoïde, ou
« typhoïde », et sa fréquence ont diminué depuis l’apparition de l’antibiotique spécifique, le chloramphénicol, mais cette maladie s’observe encore du fait de la négligence en face de la vaccination (d’efficacité d’ailleurs incomplète) et de l’hygiène, souvent encore insuffisante.
L’Homme est en principe le seul
porteur de germes (malade, convalescent ou porteur sain), qu’il élimine surtout dans ses selles.
La contagion peut être directe ou indirecte (eau, crudités, coquillages, lait, etc.).
Les épidémies sont plus rares qu’autrefois, mais les formes sporadiques plus fréquentes.
Physiopathologie
Le germe passe la barrière intestinale et colonise les ganglions lymphatiques mésentériques, puis se multiplie et est déversé dans le sang (septicémie).
C’est la toxine du germe qui est responsable des signes cliniques et des downloadModeText.vue.download 8 sur 635
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 20
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complications en agissant notamment sur le système neurovégétatif, qu’elle dérègle.
Signes cliniques
Dans la forme typique, après une incubation de 10 à 15 jours, le début est marqué par une ascension thermique progressive, des troubles digestifs, des céphalées, des épistaxis (saignements de nez). L’examen montre un abdomen gargouillant, une grosse rate et surtout un pouls dissocié (plus lent que ne le voudrait la température).
Au 8e jour s’observent une fièvre en plateau, des troubles de la conscience (tuphos), des troubles digestifs, la dissociation du pouls. L’abdomen est bal-lonné, gargouillant, la splénomégalie quasi constante. On peut observer des
taches rosées lenticulaires sur la peau de l’abdomen.
L’évolution spontanée était marquée dans les formes favorables par une défervescence progressive avec une longue convalescence. Les complications étaient fréquentes : hémorragies ou perforations intestinales, défaillance cardiaque.
Depuis le chloramphénicol, l’évo-
lution est plus rapide : la chute de la fièvre se fait en quelques jours, la convalescence est brève. Deux coprocultures négatives affirment que le sujet n’est pas porteur de germes.
Des rechutes sont possibles (5 p. 100
des cas), surtout en cas de traitement insuffisant.
Les formes cliniques sont
nombreuses :
— formes brutales débutant par une complication ;
— formes malignes avec syndrome
hémorragique ;
— formes atténuées avec tableau
fruste.
La maladie est souvent brutale chez l’enfant ; elle peut s’observer chez le vacciné.
Les complications peuvent être digestives (hémorragies intestinales, perforations intestinales ou localisations hépato-biliaires [cholécystite] sources de portage de germe, de rechute) ; cardio-vasculaires avec risque de myocardite, de phlébite ou d’artérite ; neuro-méningées (méningite, encéphalite) ; ostéo-articulaires avec risque d’arthrites ; rénales, hématologiques, sensorielles, oculaires ou auditives.
Le diagnostic soupçonné par la clinique est affirmé par la biologie : la leucopénie (baisse du nombre des leucocytes) oriente. Les hémocultures, la coproculture isolent le germe et affirment le diagnostic.
Le sérodiagnostic de Widal et Felix met en évidence l’ascension du taux
des anticorps de type O et H, mais il est parfois d’interprétation difficile.
Traitement
Il repose sur l’antibiothérapie.
Les mesures hygiéno-diététiques
sont importantes (régime, désinfection). La déclaration est obligatoire.
L’antibiothérapie peut utiliser le chloramphénicol ou le thiamphénicol, l’ampicilline.
La voie buccale est préférable. Les doses doivent être augmentées progressivement pour éviter des accidents. Le traitement doit être poursuivi 15 jours après l’apyrexie (retour à la tempé-
rature normale). Une surveillance est nécessaire pour dépister des complications (de la maladie ou du traitement).
Les porteurs de germes persistants posent des problèmes difficiles.
Le traitement préventif repose sur la vaccination et l’hygiène alimentaire.
P. V.
& M. Déparis et R. Ardaillou, la Fièvre typhoïde. Étude critique d’épidémiologie appliquée (Masson, 1958).
typhus
Maladie infectieuse et épidémique due à des Rickettsies, microbes intermé-
diaires entre les Bactéries et les Virus et transmis par les Poux ou les Puces.
Le typhus historique (transmis par les Poux*), comme le typhus murin (transmis par les Puces*), fait partie des rickettsioses* majeures (classiquement en opposition avec les autres rickettsioses, américaines ou exotiques : fièvre pourprée des montagnes Rocheuses et sud-américaines, typhus des broussailles, fièvre Q).
Les épidémies de typhus exanthé-
matique, meurtrières autrefois, surtout lors des guerres, ont pratiquement disparu. Mais il reste des foyers endé-
miques, surtout en Afrique.
Le Pou de corps est le vecteur, et l’Homme le réservoir de Virus. Ac-
tuellement, on considère que la Puce et certains animaux peuvent jouer un certain rôle. Les déjections du Pou sont infectantes, et c’est la pénétration des Rickettsies au niveau des lésions de grattage qui détermine l’infection.
Signes cliniques
L’incubation est d’une douzaine de jours. Des frissons, des douleurs rachidiennes marquent l’invasion, qui dure 48 heures.
À la phase d’état, on note un syndrome infectieux grave (température à 40 °C, pouls rapide, urines rares) ; des signes nerveux avec obnubilation et délire allant jusqu’au coma ; une éruption apparaissant au 4e ou 5e jour en une poussée d’abord maculeuse
(taches rouges), puis pétéchiale (petites hémorragies dans la peau).
L’évolution était souvent mortelle (myocardite), vers le 15e jour, avant les antibiotiques. Parfois cependant était observée une crise spontanée avec sueurs, polyurie, chute thermique.
Actuellement, les antibiotiques permettent le plus souvent une guérison rapide.
Des formes graves, hémorragiques
ou avec myocardite aiguë peuvent encore s’observer.
Dans certains cas, un typhus bénin peut s’observer de façon sporadique, loin de toute épidémie (maladie de Brill).
Parfois, des complications car-
diaques ou vasculaires (artérite) peuvent s’observer à distance.
Des complications nerveuses sont
possibles (encéphalites ou myélites).
Le diagnostic est fondé sur le sérodiagnostic de Weill Félix plus que sur l’isolement des Rickettsies.
Traitement
Le traitement curatif repose sur
l’emploi des tétracyclines ou du
chloramphénicol.
Le traitement préventif est fondé sur
la vaccination, mais aussi sur le respect des règles d’hygiène, notamment sur la suppression des parasites.
Typhus murin
V. rickettsioses.
P. V.
& H. da Rocha Lima, Estudos sobre o tifo exantematico (São Paulo, 1966).
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