Выбрать главу

*Titre : *La Grande encyclopédie. 3, Australie-bouddhisme / Larousse

*Auteur : *Larousse

*Éditeur : *Larousse (Paris)

*Date d'édition : *1972

*Type : *monographie imprimée

*Langue : * Français

*Format : *P. 1245 à 1880 : ill. en noir et en coul. ; 30 cm

*Format : *application/pdf

*Droits : *domaine public

*Identifiant : * ark:/12148/bpt6k1200514d

*Source : *Larousse, 2012-129403

*Relation : *Notice d'ensemble :

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb342941967

*Relation : * http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb351240149

*Provenance : *bnf.fr

Le texte affiché comporte un certain nombre d'erreurs.

En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance obtenu pour ce document est de 100 %.

downloadModeText.vue.download 1 sur 583

Volume 3

Cet ouvrage est paru à l’origine aux Éditions Larousse en 1972 ; sa numérisation a été réalisée avec le soutien du CNL. Cette édition numérique a été spécialement recomposée par les Éditions Larousse dans le cadre d’une collaboration avec la BnF

pour la bibliothèque numérique Gallica.

downloadModeText.vue.download 2 sur 583

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 3

1099

Australie

En angl. COMMONWEALTH OF AUSTRALIA, État de l’Océanie.

Les paysages

L’Australie est immense : sa superfi-

cie représente quatorze fois celle de la France. Presque aussi vaste que l’Europe mais beaucoup moins découpée, elle mesure près de 4 000 km de l’est à l’ouest et plus de 3 000 km du nord au sud. Le caractère massif du continent australien s’explique en grande partie par l’ancienneté de son matériel rocheux. La moitié occidentale du pays est un morceau d’une des plus vieilles terres du globe, le continent de Gondwana : le socle de roches cristallines ou métamorphiques a été depuis le début du Primaire usé, raboté, et les mouvements du sol récents ont seulement réussi à soulever quelques blocs jusqu’aux environs de 1 500 m (monts Musgrave, Macdonnell). À

l’est, à proximité de la côte de l’océan Pacifique, de la presqu’île du Cap York jusqu’en Tasmanie, s’étire la principale chaîne montagneuse, la Great Dividing Range, ou Cordillère australienne. Malgré des noms pompeux empruntés au vocabulaire européen (Alpes, Pyrénées, etc.), les plus hauts sommets n’atteignent que 2 200 m, et leurs formes lourdes, leur aspect de plateau aux vallées encaissées (montagnes Bleues) trahissent leur origine.

Il s’agit d’une chaîne du Primaire, comme les Appalaches ou le Massif central, qui a été simplement rajeunie au cours du Tertiaire. Les montagnes de Tasmanie doivent leur plus grand cisèlement à l’action des glaciers du Quaternaire.

Entre le vieux socle et la chaîne orientale, s’étalent d’immenses

plaines ; elles occupent deux grandes cuvettes, celle qui est drainée par le Murray et ses affluents au sud, et celle du « grand bassin artésien », qui est en grande partie sans écoulement vers la mer et s’enfonce au-dessous du niveau des océans au lac Eyre (– 11 m).

L’aspect massif du continent et la médiocrité du relief vont se combiner avec la latitude pour donner à la plus grande partie de l’Australie un climat aride : traversé par le tropique du Capricorne, le pays s’étend entre 10°

et 40° de lat. S., c’est-à-dire dans une position symétrique de celle du Sahara.

Aussi tout le Centre-Ouest est-il occupé par un désert qui couvre au total quelque 2 500 000 km 2 : c’est le « coeur sec » du continent (dead heart). Toute-

fois, l’aridité n’est pas aussi complète que dans le centre du Sahara : les rares averses permettent le développement d’une médiocre végétation, un peu plus abondante dans les massifs de dunes que sur les plateaux rocheux. Lorsque les pluies deviennent moins indigentes (environ 250 mm par an), des buissons constituent une formation végétale ouverte, le scrub (mallee scrub, formé de petits eucalyptus rabougris, mulga scrub, à acacias épineux). Le manque d’eau empêche généralement tout dé-

veloppement de la culture et de l’élevage, et sur des centaines de milliers de kilomètres carrés il n’y a personne.

Le désert parvient parfois jusqu’à la mer, au nord-ouest et au fond de la Grande Baie australienne. Ailleurs, au nord, à l’est, au sud-est et au sud-ouest, les précipitations augmentent progressivement vers les côtes, et entre la mer et le désert s’étend une bande de plusieurs centaines de kilomètres dont la mise en valeur a été possible.

Au nord règne un climat tropical

à saison sèche ; la durée de la saison des pluies d’été (novembre à mars) diminue progressivement de la côte vers l’intérieur. Le paysage est celui de la savane ; les herbes poussent rapidement au moment des pluies ; elles sont ensuite desséchées par un soleil implacable et parcourues par les feux de brousse. Des arbres capables de supporter la longue sécheresse (arbres bouteilles, eucalyptus) parsèment la savane, et forment parfois de véritables forêts claires.

En bordure du rivage, les zones

marécageuses sont envahies par une forêt impénétrable de palétuviers, la mangrove.

Au nord-est, les reliefs de la Cordillère australienne provoquent un accroissement des précipitations et une atténuation de la saison sèche : la zone côtière et le rebord des plateaux possè-

dent, grâce à leur chaleur humide, des forêts denses, où les arbres d’essences variées (araucarias, agathis, etc.), les lianes, les épiphytes, les fougères forment un fouillis inextricable. Vers l’intérieur, la forêt d’eucalyptus fait rapidement place à la savane arborée.

Vers le sud-est, on passe très progressivement du climat tropical au climat tempéré. Les pluies sont abondantes en toutes saisons, et de belles forêts d’eucalyptus couvrent encore de vastes superficies en Nouvelle-Galles et au Victoria. Certains arbres, millé-

naires, atteignent 100 m de haut. En Tasmanie, dont le climat tempéré océanique est plus frais, les hêtres à feuilles persistantes (Nothofagus) apparaissent à côté des eucalyptus. Les pluies diminuent progressivement vers l’intérieur, la végétation devient la forêt claire d’eucalyptus (« open forest »), remplacée, dans l’est du bassin du Murray, par la prairie.

Dans la région d’Adélaïde et dans le Sud-Ouest (Perth), le climat est de type méditerranéen : les pluies tombent en hiver (juin-septembre), et l’été est sec. La végétation prend parfois l’aspect d’un « maquis » de broussailles, mais de belles forêts d’eucalyptus (jarrah, karri) s’étendent en Australie-Occidentale.

Au total, les véritables forêts sont assez rares : elles couvrent moins de 1 p. 100 de la superficie du pays. Les plaines piquetées d’arbres ou de buissons espacés constituent le paysage caractéristique d’une grande partie de l’Australie. La végétation a une grande originalité floristique ; la plupart des plantes sont endémiques, c’est-à-dire spéciales à l’Australie, mais les arbres du genre endémique eucalyptus ont été largement répandus à travers le monde depuis la découverte de l’Australie.

Inversement, de nombreuses plantes ont été apportées des autres continents, et ont transformé le paysage dans certaines régions. L’administration a entrepris de vastes plantations de pins nord-américains pour pallier le manque de bois et réduire des importations très onéreuses. Toutes les plantes cultivées ont été importées.

La faune n’est pas moins originale que la flore ; des formes de vie archaïques ont pu se maintenir grâce à l’isolement du continent : échidné, ornithorynque et surtout marsupiaux. L’introduction des mammifères supérieurs par les Européens menace de disparition certaines espèces rares et a refoulé les kangourous