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Il n’y a pratiquement pas d’illettrés ; dans les régions les plus difficiles d’accès, l’enseignement est assuré par radio. Toutes les grandes villes ont des universités très actives. On compte plus de 3 millions de postes téléphoniques, soit pratiquement un téléphone pour quatre habitants.

La civilisation australienne apparaît en fin de compte plus proche de celle des États-Unis que de celle de l’Europe occidentale. La plupart des Australiens, qui sont pourtant des citadins, vivent dans des maisons individuelles entourées de jardins. Les banlieues des villes australiennes, comme celles de

nombreuses villes américaines, s’étalent ainsi démesurément, mais presque toutes les familles possèdent au moins une voiture. Pour éviter de trop longs déplacements, les quartiers de résidence sont dotés de « supermarchés ».

Les maisons sont le plus souvent de plain-pied, sans étage, construites en briques, en bois, en Fibrociment, mais rarement en matériaux très durables comme la pierre. Les styles sont très variés, et on ne trouve pas l’uniformité déprimante des petites maisons de la banlieue de Londres. Un grand confort intérieur, de beaux jardins en font des demeures agréables. Les trois quarts des Australiens sont propriétaires de leur maison.

L’aménagement des

« Snowy Mountains »

Pour accroître l’étendue des terres irriguées dans le bassin du Murray, et pour développer la production d’énergie hydro-électrique, le gouvernement fédéral de l’Australie a confié en 1949 à la Snowy Mountains Hydroelectricity Authority le soin de mettre à exécution un grand projet d’aménagement des Alpes australiennes.

Les travaux sont très avancés, et à leur achèvement, vers 1975, l’entreprise aura coûté près de 5 milliards de francs.

Les eaux du bassin supérieur de la rivière Snowy, qui coule vers l’océan Pacifique, sont déversées dans les vallées du Murray et du Murrumbidgee, situées en contrebas, grâce à plusieurs tunnels qui traversent la ligne de partage des eaux. L’équipement complet comportera 17 barrages, dont certains permettront d’emmagasiner plusieurs milliards de mètres cubes d’eau (lac Eucumbene 4 800 Mm 3, lac Menindee 2 500 Mm 3, etc.), 160 km de tunnels, 9 centrales électriques (la production globale atteindra 6 TWh), des centaines de kilomètres de canaux permettant l’irrigation de 240 000 ha supplémentaires.

A. H. de L.

F Adélaïde / Australie-Méridionale / Australie-Occidentale / Brisbane / Canberra / Melbourne

/ Nouvelle-Galles du Sud / Océanie / Perth /

Queensland / Sydney / Tasmanie / Victoria.

Historical Records of Australia, (Canberra, 1914-1925 ; 34 vol.). / W. K. Hancock, Austra-

lia (New York, 1931). / A. P. Elkin, Australian Aborigenals (Sydney, 1938 ; trad. fr. les Aborigènes australiens, Gallimard, 1967). / G. Taylor, Australia (Londres, 1940 ; 7e éd., 1959). /

Department of National Development, Atlas of Australian Resources (Canberra, 1953-1960). /

A. Huetz de Lemps, l’Australie et la Nouvelle-Zélande (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1954 ; 3e éd., 1970) ; Géographie de l’Océanie (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1966). / G. Greenwood (sous la dir. de), Australia, a Social and Political History (Londres et Melbourne, 1955). /

K. W. Robinson, Australia, New Zealand and the South Pacific (Londres, 1960). / M. Clark, A History of Australia (Melbourne, 1962). /

H. W. Arndt et W. M. Corden, The Australian Economy (Londres, 1963). / The Modern Encyclopedia of Australia and New Zealand (Sydney, 1965). / A. Guilcher, l’Océanie (P. U. F., coll.

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Les principales étapes de

l’histoire australienne

UN CONTINENT TARDIVEMENT

DÉCOUVERT

y L’Australie et son peuplement

primitif

Il est difficile de préciser à quelle date sont arrivées les populations dites « aus-traloïdes » (que l’on trouve aussi à Ceylan, en Inde du Sud, en Malaisie). Elles se sont concentrées dans les régions les moins pauvres du pays, mais le problème de la subsistance a absorbé toutes leurs forces (v. Océanie). Les Européens ne se sont occupés d’elles pratiquement que pour les détruire : elles sont passées de 200 000

individus au temps de la découverte à 40 000.

y Les premières approches

des Européens

Dès le XIIIe s., Marco Polo fait allusion à l’existence d’une « terre australe », que les navigateurs du XVIe s. penseront trouver qui en Nouvelle-Guinée (Jorge de Meneses), qui aux Nouvelles-Hébrides (Pedro Fernandes Queirós). L’intérêt pour la région est faible : en 1577, Drake, chargé de l’explorer, s’en détourne pour aller vers la riche Amérique.

y 1606-1644 : les vaisseaux hollandais de

la Compagnie des Indes orientales vont sillonner l’océan Indien. En 1606, Willem Jansz atteint l’actuel cap York, mais trouve la côte peu hospitalière. Après d’autres dé-

couvertes, le gouverneur des Indes orientales hollandaises, Anthony Van Diemen, organise en 1642 une expédition conduite par Abel J. Tasman pour savoir si ce pays peut être exploité : en deux voyages, Tasman fait le tour de l’Australie, découvre la downloadModeText.vue.download 9 sur 583

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 3

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Tasmanie et la Nouvelle-Zélande, mais son rapport est peu enthousiaste.

y 1688 : entrée en scène des Anglais, avec William Dampier, un pirate qui connaît bien la région, et que l’amirauté charge d’une mission d’exploration. Sur son navire, le Roebuck, il exécute une nouvelle mission en 1699 : il n’y a pas de résultats immédiats, mais par son journal, dont la publication a du succès, il fait connaître l’Australie.

y La phase finale

La rivalité des impérialismes français et anglais, souvent déguisée en curiosité scientifique, hâte le dénouement.

y 1768 : Louis A. de Bougainville découvre la Grande Barrière de corail, et longe la côte nord de l’Australie.

y 1770 : James Cook, après avoir pris possession de la Nouvelle-Zélande pour l’Angleterre, atteint la côte du continent et stationne à Botany Bay (ainsi nommée en raison du grand nombre d’espèces découvertes par le botaniste Joseph Banks, compagnon de Cook). Il remonte ensuite toute la côte est, derrière la Grande Barrière de corail. Banks, à son retour en Angleterre, se fait le propagandiste ardent des découvertes de Cook, tué par les Hawaiiens en 1779.

INSTALLATION ET DÉBUTS DIFFICILES

(1788-1820)

À ce moment, l’Angleterre se trouve face à deux problèmes : comment dédommager les Américains restés loyaux à la cause anglaise pendant la guerre d’Indépen-

dance, et où se débarrasser du trop-plein de condamnés (convicts) encombrant les prisons anglaises, et qui étaient jusque-là expédiés dans une Amérique maintenant fermée ? Grâce à Joseph Banks, c’est l’Australie qui va prendre le relais de l’Amérique.

y L’installation

Le 13 mai 1787, une flotte de onze vaisseaux commandée par le capitaine Arthur Phillip, premier gouverneur de l’Australie, quitte Londres. Le 18 janvier 1788, la flotte atteint Botany Bay, où elle reçoit la visite de La Pérouse le 25. Le 26, elle se déplace pour aller à Port Jackson, que Phillip baptise Sydney en l’honneur de lord Sydney : c’est là qu’est établie la colonie, et que s’installent les 717 convicts (dont 180 femmes) et les 210 soldats et officiers de l’infanterie de marine. Les débuts sont très durs, et l’arrivée d’une deuxième flotte chargée de nouveaux convicts et non de vivres n’arrange rien. Lorsqu’en 1792 Phillip rentre en Angleterre, la partie est pourtant déjà gagnée, et la colonie anglaise de la Nouvelle-Galles du Sud fermement établie.