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y 1931 : Joseph A. Lyons, transfuge du Labour, forme l’« United Australia Party », en fait une résurgence du parti libéral, qui l’emporte aux élections. Il met sur pied un plan de déflation modérée, qui est appliqué.

y 1932 : le gouvernement Lang, ayant malgré le gouvernement fédéral Lyons continué à appliquer son propre plan, est démis de ses fonctions par le gouverneur, sir Philip Game. Une atmosphère de guerre civile se développe à Sydney : mais les bandes armées se dissolvent dès le départ de Lang.

y 1933 : un effort est fait pour intensifier l’armement australien, surtout dans le domaine aérien.

y 1935 : un ministère des Affaires étrangères est créé ; les Australiens s’inquiètent beaucoup des progrès de la puissance japonaise ; mais ils continuent à penser qu’en cas de conflit la Royal Navy les dé-

fendrait : la base anglaise de Singapour fait pour eux figure de ligne Maginot.

y 1939 : un plan de défense nationale est adopté.

y La Seconde Guerre mondiale

Le premier problème pour l’Australie a été de déterminer sur quel point porterait

son effort de guerre. Vite, on s’est rendu compte que l’important était la production, plus que la participation directe à la guerre. Cependant, la base anglaise de Singapour étant trop faible, Pearl Harbor soulagea presque les Australiens, en les assurant, face au péril japonais, d’un puissant allié.

y Avril 1939 : Robert Gordon Menzies devient chef du gouvernement à la suite d’élections générales. Mais ses rivaux du Labour et du Country Party le soutiendront en ce qui concerne la guerre.

y Sept. 1939 : entrée en guerre de l’Australie contre l’Allemagne. En deux ans, 120 000 hommes seront envoyés en Europe (des volontaires).

y Mai 1940 : un directeur est chargé d’organiser la production industrielle en vue de la guerre.

y 1941 : le Labour Party revient à la tête du gouvernement avec John Joseph Curtin.

Pour lui, la contribution australienne à la guerre doit être avant tout économique. Il instaure un véritable dirigisme pour coordonner le gigantesque effort entrepris.

y Déc. 1941 - avr. 1942 : grande poussée japonaise ; Singapour tombe le 15 février (15 000 Australiens prisonniers).

y 18 mars 1942 : le général MacArthur débarque en Australie.

y 4-8 mai 1942 : bataille de la mer de Corail ; c’est la fin du danger pour l’Australie, qui n’a plus à redouter d’invasion japonaise.

y Août 1943 : le gouvernement Curtin, réélu, ramène dans la vie civile 57 000

soldats, pour intensifier encore l’effort de production.

y 15 août 1945 : fin de la guerre avec le Japon. Sur 750 000 hommes, l’Australie a eu 30 000 morts et 20 000 prisonniers. Sur ce point, elle est certainement moins marquée qu’en 1918.

Mais, sur trois points au moins, cette période marque un tournant capital pour l’Australie :

— elle est devenue, en raison de son énorme effort industriel, une nation dotée

d’une industrie importante et moderne ; elle n’est plus un pays seulement agricole ;

— le stationnement continu des troupes américaines, la collaboration étroite avec les États-Unis ont fait de ce membre du Commonwealth un partenaire économique des États-Unis ;

— la découverte du danger que représente l’Asie surpeuplée pour ce continent riche et peu peuplé a fait aussi de l’Australie le partenaire politique des États-Unis dans l’Asie du Sud-Est.

J. P. G.

L’AUSTRALIE DEPUIS 1945

Les difficultés de l’après-guerre sont durement ressenties en Australie, car l’effort de guerre du pays a été considérable. Le parti travailliste au pouvoir depuis 1941 (gouvernement Curtin) doit faire face à une inflation qui compromet l’instauration du

« Welfare State », et que ne peut conjurer la nationalisation des banques (1947).

Lors des élections générales de dé-

cembre 1949, la coalition nationale formée par le parti libéral (United Australia) et le parti conservateur devenu parti agrarien (United Country) l’emporte (74 sièges) sur le parti travailliste (48 sièges) : le leader li-béral Robert G. Menzies redevient Premier ministre fédéral. Toutes les consultations suivantes vont dans le même sens, encore que l’écart des voix entre les deux groupes reste minime : en 1949, en effet, la coalition obtient 50,4 p. 100 des voix contre 46,2 p. 100 aux travaillistes.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 3

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Devant une opposition importante, l’équipe au pouvoir met sur pied un programme économique sévère qui maîtrise inflation et récession, et, à partir de 1963, assure l’essor du pays, encore que l’Australie fasse appel aux capitaux étrangers ; le nombre des emplois ne cesse de s’accroître, le chômage devient nul ; il est vrai que, en 1967, 700 000 étrangers vivent et travaillent en Australie.

Quand Menzies, trop âgé, démissionne (janv. 1966), le parti libéral désigne Harold

Holt pour lui succéder. Mais, en décembre 1967, Holt disparaît en mer ; il est remplacé, en janvier 1968, par John Grey Gorton, puis, en mars 1971, par William McMahon. La coalition se maintient donc au pouvoir : cependant, les élections de décembre 1972 voient le succès du parti travailliste (67 sièges contre 58 aux autres partis) dont le leader, Edward Gough Whit-lam, devient chef du gouvernement. Il est toutefois contraint de démissionner en 1975. Les élections de décembre amènent alors la victoire de l’ancienne coalition, et Malcolm Frazer devient Premier ministre.

En 1966, un autre parti se fonde, le parti libéral réformiste, qui se dissocie de la politique étrangère du gouvernement fédéral.

Car, tout en maintenant des liens spéciaux avec la Couronne britannique — toujours représentée par un gouverneur général —, l’Australie s’est tournée délibérément vers le marché japonais, et appuie totalement l’action des États-Unis dans le Sud-Est asiatique.

Membre, depuis 1950, du groupe de Colombo, l’Australie fait aussi partie de l’A. N. Z. U. S. et de l’O. T. A. S. E. En 1956 puis en 1967, l’Australie signe avec Washington un traité de coopération mutuelle dans le domaine de l’énergie atomique. En 1964, le gouvernement fédéral institue le service militaire obligatoire pour deux ans ; dès 1963, il soutient militairement la fédération de Malaysia et Singapour, et se montre disposé à aider l’Inde contre la Chine. Surtout, l’Australie a apporté son soutien militaire à l’action des États-Unis au Viêt-nam.

Cette politique provoqua la formation de groupes politiques hostiles à l’intervention militaire de l’Australie dans l’Asie du Sud-Est.

Modifiant sa politique asiatique, le gouvernement conclut un accord économique avec la Chine populaire en 1969-70.

En 1971, le gouvernement de E. G. Whit-lam met fin à l’engagement australien au Viêt-nam.

P. P.

Australie-

Méridionale

En angl. SOUTH AUSTRALIA, État d’Australie ; 984 377 km 2 ; 1 211 000 hab.

Capit. Adélaïde*.

Plus vaste que la France et les Allemagnes réunies, l’Australie-Méridionale est peu peuplée : sa densité dépasse à peine 1 habitant au kilomètre carré, valeur moyenne qui n’a pas une grande signification. En effet, environ les deux tiers de la population sont concentrés dans la seule agglomération d’Adé-

laïde. Deux autres villes seulement atteignent 20 000 habitants, Whyalla et Mount Gambier. Une grande partie du pays est à peu près déserte.

Les premiers colons se sont instal-lés seulement vers 1836 sous l’égide de la South Australian Association de Wakefield. L’afflux des immigrants a toujours été modéré et ne s’est accéléré que depuis 1945. Plus que la natalité assez faible, cet afflux récent explique la croissance élevée de la population (2,1 p. 100 par an). Les aborigènes n’ont jamais été nombreux ; il n’en reste que 3 000, surtout dans les ré-