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L’accusation « la classe ouvrière s’em-bourgeoise » désigne ce fait : la société industrielle avancée est une société de

« bourgeois ». Mais, paradoxalement, ces

« bourgeois », nommés tels par analogie avec une bourgeoisie qui se distinguait au siècle dernier par sa richesse matérielle, sont d’un type différent, sans rapport avec le puritain tourmenté du XIXe s. Ils prennent le visage du technocrate compétent, sportif et sûr de lui.

J. Schumpeter avait prévu le phéno-mène de transformation des moeurs, de l’entrepreneur du XIXe s. à celui d’aujourd’hui, dans son livre Capitalisme, socialisme, et démocratie (1942 ; trad. fr., 1951).

Le mot bourgeoisie ne désigne plus dès lors une classe, mais un mode d’installation dans la société. À cette bourgeoisie s’oppose non un « prolétariat », mais une contestation regroupant toutes les margi-nalités, sexuelles, intellectuelles, sociales, économiques, cet ensemble où se croisent l’étudiant sans insertion, le jeune sans pouvoir, le hippie, le travailleur émigré, etc.

A. A.

R. P.

F Banque / Capitalisme / Classe / Colbert (J.-B.) /

Commerce / Commune médiévale / Compagnonnage / Corporation / Féodalité / Foire / France /

Industrialisation / Marcel (Étienne) / Marx (K.) /

Monarchie d’Ancien Régime / Révolution fran-

çaise / Thiers (A.) / Weber (M.).

Borrelli de Serres, Recherches sur divers

services publics au XVIIe siècle (A. Picard, 1895-1904 ; 2 vol.). / G. Fagniez, Documents relatifs à l’histoire de l’industrie et du commerce en France (A. Picard, 1898-1900 ; 2 vol.). / H. Hauser, Ouvriers du temps passé (XVe et XVIe siècles)

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du Monde nouveau, 1923). / B. Groethuysen, Origines de l’esprit bourgeois en France, t. I : l’Église et la bourgeoisie (Gallimard, 1927 ; rééd., 1957). / M. Bloch, les Caractères originaux de l’histoire rurale française (Les Belles Lettres, 1931 ; rééd. en 2 vol., A. Colin, 1952-1956). / P. Boissonnade, Colbert. Le triomphe de l’étatisme, la fondation de la suprématie industrielle de la France, la dictature du travail, 1661-1683 (Rivière, 1932). / R. Bigo, les Bases historiques de la finance moderne (A. Colin, 1933). / J. Aynard, la Bourgeoisie française (Perrin, 1934) ; Petite Histoire de la bourgeoisie française (P. U. F., 1941). / L. Mumford, Technics and Civilization (Londres, 1934 ; trad. fr.

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F. Olivier-Martin, Histoire du droit français des origines à la Révolution (Domat-Montchrestien, 1948). / F. Perroux, le Capitalisme (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1948 ; 3e éd., 1958). /

F. Braudel, la Méditerranée et le monde médi-

terranéen à l’époque de Philippe II (A. Colin, 1949). / R. Grand et R. Delatouche, l’Agriculture au Moyen Âge (De Boccard, 1950). / M. Mollat, le Commerce maritime normand à la fin du Moyen Âge (Plon, 1952). / A. Sapori, le Marchand italien au Moyen Âge (A. Colin, 1952). /

S. de Beauvoir, Privilèges (Gallimard, 1955). /

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(P. U. F., 1956) ; Métamorphose du bourgeois (Calmann-Lévy, 1967). / J. Imbert, G. Sautel et M. Boulet-Sautel, Histoire des institutions et des faits sociaux, t. II : Xe-XIXe siècle (P. U. F., 1956). / G. Duby et R. Mandrou, Histoire de la civilisation française (A. Colin, 1958 ; 2 vol.). /

J. Lhomme, la Grande Bourgeoisie au pouvoir, 1830-1880 (P. U. F., 1960). / R. Pernoud, Histoire de la bourgeoisie en France (Éd. du Seuil, 1960-1962 ; 2 vol.). / M. Perrot, le Mode de vie des familles bourgeoises, 1873-1953 (A. Colin, 1961).

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

1707

/ A.-J. Tudesq, les Grands Notables en France, 1840-1849 (P. U. F., 1965 ; 2 vol.). / F. Ponteil, les Classes bourgeoises et l’avènement de la démocratie (A. Michel, 1968). / P. Sorlin, la Société française, t. I : 1840-1914 (Arthaud, 1969). /

F. Braudel et E. Labrousse (sous la dir. de), Histoire économique et sociale de la France, t. II : Des derniers temps de l’âge seigneurial aux préludes de l’âge industriel, 1660-1789 (P. U. F., 1970). / A. Daumard, les Bourgeois de Paris au XIXe s. (Flammarion, 1970). / G. Duby (sous la dir. de), Histoire de la France (Larousse, 1970-71 ; 3 vol.). / C. Baudelot, R. Establet et J. Malemort, la Petite Bourgeoisie en France (Maspero, 1974).

bourgeonnement

animal

Mode de multiplication végétative assurant, à partir d’un bourgeon unicellulaire, la genèse d’un ou de plusieurs individus nouveaux, après une période d’évolution au cours de laquelle le bourgeon grandit et se différencie à l’extrême. (On dit aussi blastogenèse ou gemmiparité.)

Si les bourgeons restent solidaires de l’individu initial, il y a formation d’une colonie (bourgeonnement de croissance). C’est le cas, par exemple, chez de nombreux Cnidaires. Si les

bourgeons se détachent de l’individu initial, que ce soit ou non en vue de la reproduction sexuée, on parle de bourgeonnement de dissémination. Il s’agit de la forme de blastogenèse la plus fré-

quente : elle se rencontre dans de nombreux groupes animaux : Protozoaires ou Métazoaires non vertébrés, di- ou triblastiques. Même des organismes à l’état larvaire sont capables de se reproduire par bourgeonnement. Le phénomène est particulièrement spectaculaire chez les Platodes (Vers plats) parasites. Echinococcus granulosus, parasite intestinal du Chien (deuxième hôte), dont la larve cysticerque se dé-

veloppe dans le foie du premier hôte (qui peut être l’Homme), engendre, par bourgeonnement externe ou interne, plusieurs centaines de milliers de vésicules filles, qui, à leur tour, donnent un millier de vésicules proligères, dont chacune contient une vingtaine de scolex. Cette multiplication colossale du nombre des formes larvaires augmente les chances de survie de l’espèce et compense le handicap, lui aussi gigantesque, que représente la nécessité de rencontrer plusieurs hôtes différents.

Dans d’autres cas, les bourgeons, d’un type spécial, sont capables de résister au froid ou à la dessiccation et ne se forment que lorsque les conditions sont défavorables (statoblastes des Bryozoaires, etc.). Ils engendrent des individus qui, sexués ou non, renferment potentiellement toutes les possibilités organogénétiques de l’espèce.