Le métathalamus. Il est constitué de deux noyaux (corps géniculés médian et latéral) qui sont les relais des voies cochléaires (auditives) et optiques.
Là encore, il y a orientation corticale spécifique, mais aussi association avec d’autres formations. C’est ainsi qu’une incitation visuelle sera dirigée vers l’aire visuelle, mais aussi vers le thalamus et, par lui, vers l’aire du schéma
corporel. À chaque instant, l’Homme est donc renseigné sur la qualité de ce qu’il voit, mais aussi sur son orientation spatiale par rapport à ce qu’il voit.
Les noyaux striés. C’est le centre moteur du système paléencéphalique.
On y distingue deux noyaux, le pallidum et le striatum. Le pallidum peut être considéré comme le véritable centre extra-pyramidal sous-cortical.
C’est lui qui contrôle le tonus et la coordination des mouvements automatiques élémentaires. C’est son altération qui est responsable de la maladie de Parkinson. Le striatum n’a qu’un rôle de contrôle sur le pallidum.
L’hypothalamus. C’est un centre
neurosécrétoire à l’origine de la sécrétion hormonale. Il commande directement à l’hypophyse*, dont les sécrétions ont un rôle hormonal propre (hormone antidiurétique [A. D. H.]) ou un rôle d’activateur sur les glandes endocrines. Situé sur les bords du troisième ventricule, il a des connexions multiples sensitives-sensorielles, si bien que son activité n’est pas isolée, mais se fait en accord avec l’ensemble de l’activité humaine. C’est dire l’étroite relation qui existe entre le système nerveux et le système hormonal.
La substance blanche cérébrale.
Elle est constituée par les faisceaux issus ou aboutissant aux formations corticales et sous-corticales. On les groupe-en faisceaux ascendants, issus de la périphérie et se rendant aux centres sus-jacents, en faisceaux descendants, issus des centres supérieurs et destinés à la périphérie, et en faisceaux d’association, soit des centres entre eux, soit des deux hémisphères.
Vaisseaux du cerveau
La vascularisation du cerveau est assurée par quatre axes : deux antérieurs, les carotides internes ; deux postérieurs, les artères vertébrales. Ces dernières se réunissent pour former le tronc basilaire, qui pénètre dans le crâne par le trou occipital. À la base du cerveau, ces différents axes vont contracter entre eux des anastomoses ; le système artériel qui en résulte porte le nom de
polygone de Willis. L’importance de ce dernier est extrême, puisque c’est à partir de lui que toutes les artères vont irriguer le cerveau et les centres neuro-végétatifs encéphaliques.
Les principales artères cérébrales sont au nombre de six : deux artères cérébrales antérieures, deux artères sylviennes, deux artères cérébrales postérieures. Les artères cérébrales antérieures naissent de la terminaison de la carotide interne. Elles se distribuent à la quasi-totalité de la face interne des hémisphères cérébraux, débordant sur les faces supérieures et inférieures. Elles assurent en outre la vascularisation d’une grande partie du diencéphale.
Les artères sylviennes sont les plus importantes des branches terminales des carotides internes tant par leur volume que par leur valeur fonctionnelle.
En effet, elles participent de façon importante à l’irrigation des noyaux gris cérébraux centraux et assurent à elles seules la quasi-totalité de la vascularisation de la face externe des hé-
misphères (lobes pariétaux, frontaux, temporaux).
Les artères cérébrales postérieures naissent de la bifurcation du tronc basilaire en déterminant un angle aigu.
Elles contribuent à la formation du polygone de Willis, irriguent le cortex visuel, jouent un rôle important dans la vascularisation des noyaux gris centraux.
Le sang veineux est collecté dans des sinus qui sont situés dans des dé-
doublements méningés : sinus longitudinal supérieur et inférieur longeant downloadModeText.vue.download 562 sur 573
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4
2241
les deux bords de la faux du cerveau ; sinus latéral le long de la grande circonférence de la tente du cervelet ; sinus droit à l’union de la faux du cerveau sur la tente du cervelet. Par les sinus latéraux, le sang gagne les veines jugulaires internes qui descendent dans le cou.
Méthodes d’examen du cerveau
Les techniques paracliniques utilisées pour l’exploration du cerveau sont nombreuses : examen ophtalmologique pour déceler un oedème papillaire (de la papille du nerf optique), témoin d’une hypertension intracrânienne ; étude du liquide céphalo-rachidien, qui fournit des indications sur la composition chimique, cytologique et bactériologique de celui-ci ; électroencéphalographie, qui renseigne sur l’activité électrique du cerveau et dont le rôle est capital dans le diagnostic d’une épilepsie.
D’utilisation plus récente est la scintigraphie cérébrale, fondée sur le principe de la fixation d’éléments iso-topiques radio-actifs sur différentes structures cérébrales. Cette fixation peut être accrue localement dans certains processus tumoraux.
Le principe de l’écho-encéphalographie repose sur le fait qu’un faisceau d’ultrasons traversant le cerveau se réfléchit sur les structures médianes et détermine des « échos » ; un processus expansif, déplaçant ces structures médianes, entraîne une déviation de l’écho médian.
Enfin, les examens les plus précis font appel à la radiologie, soit radiographie simple, dite « standard » (clichés face-profil), soit tomographie, ou bien et surtout radiographie avec préparation par injection d’un produit de contraste qui peut être liquide ou gazeux. Ainsi sont réalisées les artériographies carotidiennes ou vertébrales par injection d’un liquide opaque aux rayons X et permettant d’apprécier la forme, le trajet et la valeur des artères, mais aussi leur sténose (rétrécissement), leur refoulement, leur amputation et l’existence de malformations vasculaires du type anévrisme ou angiome.
L’encéphalographie gazeuse frac-
tionnée permet d’étudier, après injection d’air dans les espaces sous-arachnoïdiens par ponction lombaire, la circulation de la bulle d’air à travers le canal rachidien, les espaces sous-
arachnoïdiens intracrâniens ainsi que de visualiser les ventricules cérébraux.
Affections du cerveau
Les difficultés de la classification des maladies du cerveau relèvent non pas des processus pathologiques eux-mêmes, qui sont, somme toute, les mêmes que dans les autres organes, mais de la plus grande complexité à la fois de structure et de fonction de cet organe.
C’est ainsi que tout processus pathologique, indépendamment de sa nature, s’exprimera de façon totalement diffé-
rente selon la topographie de la lésion.
Le cerveau peut ainsi être soumis aux infections, aux intoxications, aux accidents vasculaires, aux processus dégé-
nératifs, aux tumeurs. D’autre part, peu nombreuses sont les maladies de l’organisme à n’avoir aucun retentissement sur le cerveau lui-même.
Infections
Parmi les atteintes infectieuses, l’encéphalite représente tous les états inflammatoires de l’encéphale et toutes les complications neurologiques observées au cours des maladies infectieuses, soit de l’encéphale, soit de l’organisme en général. Les agents responsables sont très nombreux ; toutes les grandes familles de micro-organismes peuvent être responsables d’atteinte encéphalitique : parasite, mycose. Bactérie, spirochète, rickettsie, virus. Il est à remarquer que chaque type d’agent pathogène a tendance à s’attaquer à une région particulière, si bien que, dans une certaine mesure, il est possible de pressentir l’agent en question sur les seules données de la clinique. Le processus peut intéresser tout ou partie de la substance nerveuse. On distingue les atteintes prédominantes de la substance grise (polio-encéphalite), des atteintes de la substance blanche (leuco-encéphalite), ou des deux (pa-nencéphalite). Lorsque le processus touche également la méninge, on parle de méningo-encéphalite. La maladie est généralement brutale. Le tableau associe dans des proportions variables des troubles de la conscience, ou syndrome infectieux, des troubles moteurs, des