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crises d’épilepsie, etc. L’évolution est imprévisible : tantôt mortelle, tantôt favorable, mais parfois au prix de graves séquelles. C’est ainsi qu’une des étiologies du syndrome de Parkinson est attribuée à l’encéphalite épidémique de Von Economo-Cruchet, qui sévit dans le monde entre 1917 et 1927. L’atteinte infectieuse ou parasitaire du cerveau peut être localisée. C’est le cas de l’ab-cès du cerveau, qui associe à un état infectieux plus ou moins sévère des signes en rapport avec la localisation cérébrale de celui-ci. Il est à noter que les états infectieux et inflammatoires sont à l’origine d’un oedème cérébral qui peut être générateur d’hyperpres-sion du liquide céphalo-rachidien ; d’où l’existence d’une hypertension intracrânienne (H. I. C.) aggravant la maladie, mais pouvant aussi être à l’origine de redoutables complications.

Le traitement de ces maladies infectieuses du cerveau est fonction de la cause. Dans l’ensemble, il associe à la réanimation une thérapeutique spé-

cifique (utilisation des antibiotiques par exemple dans les infections bacté-

riennes). Ailleurs, il est nécessaire de recourir à la chirurgie pour évacuer un abcès.

Intoxications

La plupart des substances toxiques ont, à partir d’une certaine dose, un retentissement sur le système nerveux, que ce soit de façon directe ou indirecte, que la lésion soit définitive ou qu’il s’agisse d’un trouble transitoire. L’intensité de l’intoxication est fonction non seulement de la dose, mais aussi de la nature du toxique, de son mode d’administration, de sa vitesse d’élimination. Les origines de ces toxiques sont nombreuses : animales, végétales, minérales, organiques. Parmi les produits industriels les plus fréquents sont le plomb et ses dérivés ainsi que les hydrocarbures. En milieu rural, plus fréquentes sont les intoxications par les fongicides, les organophosphorés. Les produits domestiques sont surtout responsables d’intoxications infantiles : insecticides, détachants, etc. Les produits pharmaceutiques sont, eux aussi, une cause très fréquente d’intoxication

par erreur, par crime ou par suicide.

Barbituriques, digitale, strychnine sont parmi les drogues dangereuses les plus répandues.

À côté de ces intoxications « exo-gènes », il faut préciser l’existence d’intoxications dites « endogènes », où le produit n’est pas introduit dans l’organisme, mais y persiste anormalement, entraînant une accumulation nocive (soit par défaut d’élimination, soit par excès de formation). Tel est le cas de l’intoxication ammoniacale de l’encéphalopathie hépatique, où le foie n’arrive pas à « détoxiquer »

l’ammoniac normalement fabriqué.

Il est peu de manifestations neurologiques qu’une intoxication ne puisse réaliser : coma, épilepsie, contracture, paralysie, syndrome extra-pyramidal type parkinsonien, troubles cérébel-downloadModeText.vue.download 563 sur 573

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

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leux, etc. La connaissance de plus en plus approfondie de la nature de ces toxiques a permis de mettre au point un certain nombre d’antidotes spécifiques : B. A. L. (British Anti Lewisite) contre le mercure ; E. D. I. A. contre les cyanures ; réanimation, ventilation assistée et perfusions alcalines contre les barbituriques.

Affections vasculaires

Les affections vasculaires sont les plus fréquentes des maladies du cerveau.

Les vaisseaux cérébraux expriment leur souffrance par la thrombose et la rupture. Ces lésions sont à l’origine de ramollissements, de nécroses et d’hémorragies. L’atteinte cérébrale est due en définitive à la réduction ou à la privation de l’apport sanguin. À cette privation se surajoute dans l’hémorragie un facteur de compression, de dilacération des tissus et d’oedème. Il est, par ailleurs, impossible d’affirmer d’emblée (sauf cas exceptionnel) qu’il s’agit d’un ramollissement ou d’une hémorragie. En fait, bien souvent les deux processus se surajoutent. L’expression de cet accident vasculaire cé-

rébral (A. V. C.) se fera certes en fonction du mécanisme de celui-ci, mais surtout en fonction de sa localisation cérébrale et de son importance. Cette traduction clinique sera d’autant plus évidente que la région détruite est plus parlante, c’est-à-dire que le trouble sera plus immédiatement perceptible.

C’est ainsi qu’une atteinte de la voie pyramidale se traduit par une hémi-plégie croisée (les fibres nerveuses croisant la ligne médiane au niveau du tronc cérébral). Cette paralysie est plus ou moins étendue selon la surface détruite : tantôt hémiplégie complète, tantôt paralysie isolée d’un membre.

Ailleurs, c’est l’apparition brutale d’un trouble de la vue qui témoigne de l’atteinte des voies optiques. Parfois, l’existence de troubles du langage (aphasie) vient révéler une lésion localisée de l’hémisphère dominant. Quel que soit le mécanisme qui préside à leur apparition, les A. V. C. ont en commun d’être en général d’apparition brutale, de correspondre grossièrement à un territoire vasculaire, de n’être, le plus souvent, que l’expression locale d’une maladie artérielle générale. Leur évolution est difficilement prévisible dans l’immédiat et est fonction du mécanisme. Quoi qu’il en soit, un tel accident démontre la faiblesse du système vasculaire et peut se reproduire à tout instant.

C’est l’athérosclérose qui est la grande pourvoyeuse de ces A. V. C. Divers facteurs y prédisposent : hypertension artérielle, obésité, hypercholesté-

rolémie, diabète, éthylisme, tabagisme.

En fait, le plus souvent plusieurs de ces facteurs sont associés. Cependant, il ne faut pas méconnaître l’existence de malformations vasculaires (anévrisme artériel, angiomes, anévrismes artério-veineux), d’artérites, qu’elles soient infectieuses ou inflammatoires. Les oblitérations artérielles par embolies peuvent se rencontrer au cours de différentes maladies du sang (leucémie), au cours de cardiopathies (valvulaires en particulier). L’embolie peut être gazeuse, secondaire à une plaie vasculaire du cou ; elle peut être graisseuse, consécutive à une fracture ou à une intervention osseuse. Dans tous les cas, c’est l’artériographie cérébrale qui est l’examen essentiel. Elle seule permet

de préciser le siège exact et la nature de la lésion responsable. Le traitement des A. V. C. repose avant tout sur la réanimation ; celle-ci permet de corriger les désordres hydro-électrolytiques, mais n’a pas d’action curative proprement dite. Le traitement chirurgical prend une place de plus en plus considérable dans cette pathologie vasculaire céré-

brale : désobstruction des gros vaisseaux du cou, exérèse d’une malformation, évacuation d’un hématome. On voit que la thérapeutique, qu’elle soit médicale ou chirurgicale, reste, en ma-tière d’A. V. C., très insuffisante ; c’est dire l’importance qui doit être attribuée à la prévention de tels accidents par le traitement des affections susceptibles de les provoquer.

Tumeurs du cerveau

Les tumeurs qui se développent aux dépens du tissu cérébral se manifestent par deux ordres de symptômes : ceux qui sont liés à l’apparition et à l’accroissement de la tumeur, et qui entraînent des perturbations de l’hydraulique du liquide céphalo-rachidien (L. C. R.)