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— d’où l’apparition d’une hypertension intracrânienne (céphalées, vomissements, altération de la conscience, raideur de la nuque, troubles de la statique) —, et ceux qui sont en rapport avec la tumeur et sa localisation, et qui sont dits « lésionnels ». L’association de ces deux ordres de symptômes se fait de façon variable selon la nature, le siège, le volume, la vitesse d’évolution de cette tumeur. La sémiologie lésionnelle est donc variable : aphasie, paralysie, coma, epilepsie, troubles de la vue, de l’odorat, etc. Il est à remarquer qu’à l’inverse des A. V. C., où le début est brutal, les signes de tumeur apparaissent progressivement et s’étendent en tache d’huile, touchant successivement les structures voisines indépendamment de leur fonction ; d’où la possibilité de signes apparemment disparates. La nature de la tumeur ne peut être reconnue de façon absolue que par l’examen anatomique de la pièce fournie par l’intervention. En matière de pathologie tumorale, le cerveau n’échappe pas à la dualité tumeurs primitives — tumeurs secondaires, ces dernières étant en général des métastases d’un cancer connu ou non. Dans le cas d’une tumeur primitive, on dis-

tingue entre tumeur bénigne et tumeur maligne. Cependant, la limite n’est pas toujours aussi tranchée, et la classification et donc l’avenir ne peuvent être définis avec certitude à chaque fois.

Pourtant, dans une certaine mesure, l’allure évolutive peut être un indice précieux. Il est en effet habituel de reconnaître aux tumeurs malignes un potentiel évolutif plus élevé. C’est encore l’artériographie qui est l’examen préopératoire essentiel au diagnostic.

Elle affirme l’existence de la tumeur, précise sa topographie exacte et ses limites. Le pronostic ne peut, en aucun cas, être apprécié avant de connaître la nature de la tumeur ; c’est dire que, pratiquement, le seul traitement est la chirurgie d’exérèse, associée ou non à la radiothérapie. Ce type de chirurgie est cependant limité par le volume, mais surtout par le siège de la tumeur, certaines régions étant inaccessibles chirurgicalement sous peine d’entraî-

ner des lésions incompatibles avec la vie.

J. E.

F Cervelet / Crâne / Électro-encéphalographie /

Encéphale / Méninge / Moelle épinière / Nerveux (système).

J. F. Fulton, Physiologie des lobes frontaux et du cervelet (Masson, 1953). / R. Pluvinage, Malformations et tumeurs vasculaires du cerveau (Masson, 1954). / J. Bonnal et J. Legré, l’Angiographie cérébrale (Masson, 1958). / P. Chau-chard, le Cerveau humain (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1958 ; 5e éd., 1974) ; les Sciences du cerveau (Dunod, 1966). / Electroencephalography and Cerebral Tumours. A Symposium on the Signifiance of Electroencephalography for the Diagnosis of Intracranial Space-Occupying Lesions (Amsterdam, 1959). / J. de Ajuriaguerra et H. Hecaen, le Cortex cérébral. Étude neuro-psychopathologique (Masson, 1960). / T. de Alajouanine et coll., les Grandes Activités du lobe occipital (Masson, 1960). / D. H. Ford et J.-P. Shade, Atlas of the Human Brain (Amsterdam, 1966). / R. Angelergues, le Cerveau et ses inconnues (Hachette, 1968). / G. Manigand, Syndromes artériels encéphaliques (Expansion scientifique fr., 1969). / S. Rose, le Cerveau conscient (Éd. du Seuil, 1975).

cervelet

Importante formation nerveuse située

comme en dérivation sur l’axe cerveau-tronc cérébral-moelle épinière.

Le cervelet est entièrement logé à l’intérieur du crâne dans une petite logette, la loge cérébelleuse, dont les parois sont ostéo-méningées, représentées en arrière par l’écaillé occipitale, en avant par la lame basilaire, sur les côtés par les rochers, les apophyses mastoïdes et le corps du sphénoïde.

La partie méningée est constituée par la tente du cervelet, qui sépare celui-ci du cerveau proprement dit. Cette tente du cervelet n’est, en fait, qu’une extension méningée entre le cerveau et downloadModeText.vue.download 564 sur 573

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

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le cervelet, comme un plancher entre deux étages.

Développement du

cervelet

Le cervelet est une entité anatomique, mais aussi physiologique, que l’on peut, cependant, diviser en trois systèmes, dont l’apparition se fait progressivement à mesure que l’on gravit les échelons de l’évolution animale vers l’Homme. Ainsi, chez les Poissons, seul existe un archéo-cérébellum, ou complexe nodulo-floculaire ; chez les Reptiles et les Oiseaux, on voit apparaître en plus le paléo-cérébellum.

Chez les Mammifères, enfin, et chez l’Homme, un troisième système se superpose aux deux premiers : le néo-cérébellum. (V. cerveau.)

Le rôle essentiel de ces trois systèmes consiste en une régulation automatique de la motricité, c’est-

à-dire que le cervelet intervient dans le contrôle du tonus musculaire, de l’équilibre et de la coordination des mouvements.

Configuration externe

Chez l’Homme, le cervelet a la forme d’un Papillon, ailes déployées. Il pré-

sente en effet une portion médiane ré-

duite, appelée le vermis, et des formations adjacentes plus développées, les

hémisphères cérébelleux. Le cervelet a un poids moyen de 150 g. Sa dimension transversale est de 8 à 10 cm, anté-

ropostérieure de 5 à 6 cm, et son épaisseur de 5 cm. Morphologiquement, on décrit trois faces au cervelet.

1o La face antérieure surplombe le quatrième ventricule, dont elle forme la partie supérieure du toit. De cette face antérieure partent les trois paires de pédoncules cérébelleux. Le cervelet est uni aux pédoncules cérébraux par les pédoncules cérébelleux supérieurs, à la protubérance par les pédoncules cérébelleux moyens, au bulbe par les pédoncules cérébelleux inférieurs.

2o La face supérieure présente deux incisures de forme semi-lunaire avec le vermis médian et les hémisphères latéraux.

3o Sur la face inférieure, le vermis prend le nom de pyramide de Malacarne.

Vermis et hémisphères sont découpés par des sillons concentriques et transversaux qui isolent des lobes, des lobules, des lames, des lamelles.

La vascularisation du cervelet est assurée par trois paires d’artères cérébelleuses (supérieures, moyennes, infé-

rieures). Ces artères naissent de l’artère basilaire, qui est issue de la réunion des deux vertébrales. Le sang veineux est collecté dans des sinus, qui cheminent dans un dédoublement méningé (sinus latéraux et sinus droit), puis acheminé vers la jugulaire interne.

Configuration interne

Sur une coupe de cervelet, on distingue trois parties.

1o La substance grise périphérique est constituée de trois couches :

— la couche moléculaire externe, avec deux types de cellules, les cellules étoilées superficielles et les cellules étoilées profondes, dites « en corbeille » ;

— la couche des cellules de Purkinje, grosses cellules bipolaires ;

— la couche granulaire interne.

2o La substance blanche est constituée par des fibres myélinisées, efférentes : les fibres des cellules de Purkinje affé-

rentes au cervelet, les fibres moussues et grimpantes.

3o Les noyaux gris centraux correspondent à un type du cervelet : noyau dentelé pour le néo-cérébellum ; noyau du toit pour l’archéo-cérébellum ; noyau emboliforme et globuleux pour le paléo-cérébellum.

L’archéo-cérébellum représente

le centre de contrôle de l’orientation générale, facteur essentiel de l’équilibration. Ses branchements se font uniquement avec le système vestibulaire et n’atteignent pas le cortex cérébral.

Le paléo-cérébellum est chargé de la régulation du tonus de posture des muscles ayant mission de contrebalancer les effets de la pesanteur. Il reçoit des informations des fibres de la sensibilité dite « proprioceptive inconsciente ».

Enfin, le néo-cérébellum, à l’inverse des deux autres, n’a des connexions qu’avec le cortex cérébral et les formations grises sous-corticales. Il contrôle la motricité volontaire, ce qui rend compte de son apparition tardive dans l’échelle du monde vivant.