ture est terminée.
Elle aura cependant des consé-
quences importantes. Le nationalisme revanchard, qui, jusqu’alors, était à gauche, passe à droite, tandis que les républicains du centre et de la gauche deviennent méfiants à l’égard de l’armée.
P. M.
M. Barrès, l’Appel au soldat (Fasquelle, 1900). / Branthôme, Der tapfere General Boulanger (H. Jonquières, Paris et Leipzig, 1931).
/ M. Duplay, le Général Boulanger (Éd. nationales, 1936). / A. Dansette, Du boulangisme à la révolution dreyfusienne, le Boulangisme, 1886-1890 (Perrin, 1938) ; le Boulangisme (Fayard, 1946). / P. Barlatier, l’Aventure tragi-comique du grand général Boulanger (les Éditeurs réunis, 1949). / G. Cahen-Salvador, le Procès du général Boulanger, 1886-1891 (France-Illustration, 1953). / H. Juin, le Pouvoir, pour quoi faire ? L’exemple du général Boulanger (Éd. fr.
réunis, 1958). / H. Muller, le Général Boulanger, dictateur ou roi de coeur (Gallimard, 1959).
/ J. Néré, le Boulangisme et la presse (A. Colin, 1964). / F. Pisani-Ferry, le Général Boulanger (Flammarion, 1969).
Bouleau
Arbre à l’écorce blanche et au feuillage léger, qui forme d’importants peuplements dans les forêts de la zone tempérée froide.
Description
Les Bouleaux et les Aulnes sont parfois groupés en une famille spéciale, les Bétulacées, parfois rangés parmi les Amentacées (v. Amentifères).
Les Bouleaux sont le plus souvent des arbres de taille moyenne, qui ont des fleurs unisexuées réunies en chatons ; les fleurs mâles sont groupées par trois à l’aisselle d’écaillés trilobées représentant un périanthe réduit, l’ensemble formant les chatons mâles, cylindriques et pendants ; les étamines sont au nombre de quatre par fleur. Les chatons femelles sont, eux aussi, composés de groupes de trois fleurs, qui, à maturité, donnent des fruits plus ou moins ovales, arrondis, munis d’une aile membraneuse. La fécondation se
fait ici par la chalaze (chalazogamie), ce phénomène exceptionnel se rencontrant également chez les Casuarinas, arbres d’un type très primitif. Les élé-
ments du bois ont des parois terminales très obliques par rapport à l’axe du vaisseau et qui ne sont pas complètement résorbées ; elles ont l’apparence de perforations scalariformes ; ce fait est, lui aussi, considéré comme un caractère primitif.
La couleur blanche de l’écorce
des Bouleaux est due à ce que, dans le liège, de nombreuses couches de cellules sont entièrement remplies d’air ; cette écorce s’exfolie en minces lamelles, que certaines industries primitives ont utilisées. Les feuilles, plissées en éventail dans le bourgeon, sont assez nettement pétiolées et s’agitent au moindre vent chez le Bouleau blanc et pubescent, alors que, chez Betula nana, les feuilles sont presque sessiles.
Les branches fines sont flexibles ; aussi, leurs extrémités sont-elles recherchées comme matériau pour faire des balais grossiers.
Distribution
géographique
Le plus grand épanouissement des Bouleaux (une quarantaine d’espèces) se fait dans les régions froides d’Europe, d’Asie et d’Amérique, principalement dans les régions boréales et montagneuses. Ces arbres vivent surtout au nord de la zone des Chênes et des Hêtres, et s’avancent ainsi jusqu’au Spitzberg et sur la côte orientale du Groenland. En Finlande et en Scandinavie, le Bouleau blanc, associé à l’Épicéa et au Pin, forme des forêts downloadModeText.vue.download 8 sur 573
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4
1687
pauvres depuis la limite nord du Chêne (vers 61° de lat. N.) jusqu’au cap Nord.
Dans les régions arctiques, ce sont surtout les conditions climatiques secondaires (vents desséchants, froids du printemps) qui limitent leur croissance et leur extension. Certains Bouleaux n’atteignent que quelques centimètres de haut et ne fleurissent que protégés
dans les anfractuosités bien orientées.
En Europe, leur limite supérieure varie de 640 m en Écosse (monts
Grampians) à 2 100 m environ sur l’Etna. Dans l’Himalaya, B. bhojpattra marque la limite supérieure de la forêt vers 3 600 m.
En France, il y a trois espèces de Bouleaux : les deux premières, B. alba et B. pubescens, sont des arbres de moyenne grandeur et la troisième, B. nana, est un sous-arbrisseau d’à peine 1 m de haut.
B. alba et B. pubescens sont, avec les Chênes et les Hêtres, les espèces de base de nos forêts primitives ; elles sont le plus souvent cantonnées sur les sols les plus pauvres, sols acides à humus brut dont le pH est inférieur à 5 et qui — quoique souvent riches en azote et en ions métalliques — sont peu favorables à la nutrition des plantes ; cette alimentation minérale défectueuse suffit aux Bouleaux.
B. nana est un arbuste qui a une aire de répartition continue dans le nord de l’Europe (Scandinavie, Écosse) ainsi que dans les régions boréales et arctiques de l’Asie et de l’Amérique du Nord. Il possède en Europe un petit nombre de stations isolées, stations
« reliques » (certains auteurs disent
« relictes ») ; en France, il ne vit que dans deux tourbières : l’une dans le Jura et l’autre dans le Massif central.
Utilisation
L’utilisation de l’écorce de Bouleau fut assez active autrefois, surtout dans le Nord canadien. L’écorce non seulement permettait la confection de canots très légers, faciles à transporter sur les traîneaux, de harnais et de vêtements, mais aussi servait de support à des textes : sur des rouleaux de grande taille (près de 2 m de long sur 1 m de large) sont transcrits les rituels de cérémonies religieuses initiatiques des Amérindiens.
Le bois du Bouleau, bois tendre dont la densité est inférieure à 0,7, sert en ébénisterie, en saboterie et pour la fabrication de cercles de tonneaux et des bobines à fil. Il est utilisé aussi pour le
chauffage. B. papyracea (cette espèce forme dans ces régions la limite nord des feuillus) est un bois employé en Amérique du Nord comme source de pâte à papier pour les papiers très lé-
gers et aussi comme bois de charpente.
Le goudron de Bouleau, quelquefois prescrit dans le traitement des affections cutanées, fournit une huile utilisée dans la préparation des cuirs de Russie. Sa présence pourrait expliquer la longue conservation de ce bois dans l’eau. Enfin, on obtient un vin pétillant à partir de la fermentation de la sève du Bouleau, qui s’écoule par des trous pratiqués dans le bois ; un arbre pourrait en donner plus de 200 litres par an.
J.-M. T. et F. T.
Boulevard
(théâtre du)
Théâtre de divertissement, qui tire son nom des Grands Boulevards parisiens.
De la place de la République à l’église de la Madeleine, ceux-ci dessinent une voie triomphale, concurrente roturière, bon enfant des Champs-Élysées, avec ses cafés, ses cinémas, ses music-halls et ses théâtres.
De la baraque de Nicolet
au boulevard du Crime
Le Boulevard a pour origine le Nouveau Cours, que Louis XIV fit amé-
nager entre 1670 et 1705 sur l’emplacement de l’enceinte de Charles V, devenue désuète. Avec ses quatre ou cinq rangées d’arbres, son allée centrale, ses deux contre-allées sablées, ses soixante mètres de largeur, il devint vite un des lieux de promenade favoris des Parisiens. Le « boulevart », ancien front bastionné élevé en 1636 pour doubler l’enceinte de Charles V dans sa partie la plus vulnérable, finit par donner son nom à l’ensemble. Bientôt le boulevard du Temple, le plus vivant, vit pâtissiers et cabaretiers installer leurs tréteaux pour le délassement des promeneurs.
En 1760, dans le but de l’animer davantage encore, on autorisa les ba-teleurs de la foire Saint-Laurent à y présenter leurs attractions. Dès lors, le Boulevard devint le haut lieu du spec-
tacle parisien. Bouffons, acrobates, faiseurs de tours s’y exhibèrent dans des baraques.