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1920). Il sera membre du bureau politique du P.C. jusqu’à sa mort. En janvier 1923, Cachin est arrêté pour avoir mené campagne contre l’occupation de la Ruhr. Il est de nouveau incarcéré à la Santé en 1924. En avril 1932, il est l’un des quatre membres français du « Comité mondial de lutte contre la guerre impérialiste ». Dès 1934, il joue un rôle de premier plan dans l’unité d’action avec les socialistes qui conduira au FRONT* POPULAIRE. Membre (1935)

du Comité exécutif de l’Internationale, Cachin est élu sénateur en 1936.

Jacques Duclos (Louey, Hautes-Pyré-

nées, 1896 - Montreuil, 1975). Apprenti à Tarbes à douze ans, il arrive à Paris à dix-sept ans comme ouvrier pâtissier. Mobilisé en 1915, il est blessé à Verdun et fait prisonnier en 1917. À

l’issue de la guerre, il entre à l’Association républicaine des anciens combattants (A.R.A.C.). Il rallie le P.C. le 31 décembre 1920. Son éloquence le prédispose à une carrière parlementaire : en 1926, il est député de Paris (battant P. Reynaud). Réélu en 1928

contre Léon Blum, il est battu par Marcel Déat en 1932. La carrière de Duclos dans le P.C. est rapide : membre du Comité central en 1926, il est au bureau politique et au secrétariat en janvier 1931. Aux côtés de Maurice Thorez et avec la confiance de l’Internationale, il remplit successivement des fonctions importantes : il est chargé de l’action antimilitariste, ce qui lui vaut poursuites et prison, puis du contrôle des Jeunesses communistes, du Service des cadres, de l’organisation et de la propagande. De nouveau député en 1936, il s’affirme l’un des principaux artisans du Front populaire. Avec

Benoît Frachon, Duclos assure la réalité de la direction clandestine du P.C. de septembre 1939 à la Libération. Il pré-

side le groupe communiste de l’Assemblée nationale de 1946 à 1958. Arrêté, en mai 1952, lors des manifestations contre le général Ridgway, il est libéré en juillet. Sénateur de la Seine (1959), il est choisi en 1969 pour être candidat du parti aux élections présidentielles.

Étienne Fajon (Jonquières, Hérault, 1906). Sa formation d’instituteur devait le prédisposer à être pendant de longues années le responsable du travail d’éducation des écoles du P.C. En 1936, il est élu député de la Seine. En janvier 1940, il intervient à la Chambre des députés pour demander la libération de ses collègues communistes.

Déchu de son mandat de député, il est emprisonné. Il est libéré de la prison de Maison-Carrée en février 1943 et fait partie de la délégation du Comité central du P.C. en Afrique du Nord. Il retrouve son siège de député à l’Assemblée nationale en 1945. Il accompagne Jacques Duclos à la première réunion du Kominform (1947) et succède en 1958 à Marcel Cachin à la direction de l’Humanité. Membre du bureau politique depuis 1945, il devient en 1969

secrétaire du Comité central.

Benoît Frachon (Le Chambon-Feugerolles, Loire, 1893 - Les Bordes, Loiret, 1975). Fils de mineur, il est apprenti métallurgiste à treize ans. Syndiqué à seize ans, il milite au Chambon-Feugerolles, puis aux forges de Guérigny.

Après la guerre, Frachon s’installe à Marseille et adhère à la S.F.I.O.

en 1919. En 1922, il est de retour au Chambon-Feugerolles et devient secré-

taire du syndicat des métaux et adjoint au maire. En 1924, en tant que secré-

taire de l’Union départementale des syndicats de la Loire, il organise une grève des métallos à Saint-Étienne, ce qui lui vaut d’être arrêté et condamné.

Secrétaire de la région lyonnaise, Frachon entre au Comité central du P.C.

en 1926. En 1929, il fait partie du se-crétariat collectif du parti. Secrétaire général de la C.G.T.U., il est l’un des artisans du Front populaire et prend personnellement en main la réunification syndicale : en mars 1936, au congrès de Toulouse, il est l’un des se-

crétaires de la C.G.T. réunifiée. C’est lui qui, avec J. Duclos, exerce la réalité de la direction du P.C. dans la Résistance. Secrétaire de la C.G.T. avec Léon Jouhaux, il devient, après la scission de 1947, l’unique secrétaire général ; il sera remplacé à ce poste par Georges Séguy en 1967 et deviendra président de la C.G.T. (V. SYNDICALISME.)

Georges Marchais (La Hoguette, Calvados, 1920). Ouvrier métallurgiste, il rallie le P.C. en 1947. Son ascension est rapide. Un temps permanent à la fédération de Paris, il est membre suppléant du Comité central en 1956 et du bureau politique en 1959. Secrétaire du Comité central, chargé de l’organisa-downloadModeText.vue.download 559 sur 577

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 5

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tion en 1961 ; il est élu secrétaire gé-

néral adjoint du P.C. au XIXe Congrès (févr. 1970) et secrétaire général au XXe Congrès (déc. 1972).

André Marty (Perpignan 1886 - Toulouse 1956). Fils d’un communard condamné à mort par contumace, il entre dans la vie politique en 1918-19. Ingénieur-mécanicien à bord

du torpilleur Protet, ancré au port d’Odessa, il se solidarise avec les bolcheviques et organise la révolte de la mer Noire (févr.-mai 1919). Condamné à vingt ans de travaux forcés et à la dégradation militaire en juillet 1919, il est libéré en juillet 1923. Politiquement, Marty s’éloigne des milieux li-bertaires auxquels il se rattachait pour adhérer au P.C. en septembre 1923. Il entre au bureau politique neuf ans plus tard. Entre-temps, il est poursuivi, arrêté, emprisonné à Clairvaux, alors même qu’il est député. En 1935, il est nommé secrétaire de l’Internationale communiste. En 1937, il est inspecteur général des brigades internationales en Espagne. En 1940, Marty est à Moscou, qu’il a gagné clandestinement. Il rejoint Alger en octobre 1943 et devient le secrétaire de la délégation du Comité central du P.C. en Afrique du Nord.

À la Libération, il entre au secrétariat du parti. Il est alors, derrière Thorez et Duclos, le numéro 3 du P.C. Ses tenta-

tives pour assumer plus de responsabilités se soldent par un échec. Mettant à profit des divergences politiques surgies notamment à la Libération, alors que Marty ne voyait pas d’un très bon oeil l’abandon des perspectives révolutionnaires immédiates, on lui retire toutes ses fonctions en décembre 1951. Il est exclu du parti en janvier 1953 pour travail fractionnel, et il se retire dans sa province natale.

Waldeck Rochet (Sainte-Croix, Saône-et-Loire, 1905). D’abord berger, puis petit maraîcher, ce Bourguignon deviendra l’un des dirigeants de la section agraire du P.C. auquel il adhère en 1924. En 1934, à son retour de Moscou, ou il a passé trois ans à étudier à l’école du Komintern, il est nommé secrétaire de la Section agraire en remplacement de Renaud Jean. Pendant vingt-cinq ans, hormis l’intervalle de la guerre qu’il passe à Londres, il s’occupera essentiellement des questions paysannes, tout en franchissant les échelons de l’appareil. En 1936, il est membre du Comité central et est élu député de Puteaux. Il accède au bureau politique en 1945 ; il est élu alors député de Saône-et-Loire, puis d’Aubervilliers. En 1959, il apparaît au secrétariat, en troisième position dans la hiérarchie, derrière M. Thorez et J. Duclos. En mai 1961, on crée pour lui le poste de secrétaire général adjoint du P.C. Le XVIIe Congrès (14-17 mai 1964) le nomme secrétaire géné-

ral, Maurice Thorez devenant président du parti. À la mort de Thorez, Waldeck Rochet tente d’instaurer une direction collégiale. Après les difficultés causées par le grand ébranlement social de mai-juin 1968, il prend l’initiative de condamner l’invasion de la Tché-

coslovaquie par l’armée soviétique.

Quelques mois plus tard, gravement malade, il abandonne en fait ses fonctions. Il est élu président d’honneur du parti au XXe Congrès (déc. 1972).