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Palmiro Togliatti (Gênes 1893 - Yalta 1964). Fils d’un petit fonctionnaire, il poursuit non sans difficultés pécuniaires ses études de droit à Turin, où il rencontre GRAMSCI*. Il entre au parti socialiste en 1914. En 1915, il est envoyé aux armées. Avec Gramsci, il fonde en mai 1919 l’Ordine nuovo, organe des conseils d’usines, et dirige la grève de Turin en 1920. Au cours de l’été 1921, on lui confie avec Gramsci

la direction du Comunista, premier quotidien du P.C.I. En 1922, il entre au Comité central. Après les massacres de décembre 1922, il doit se cacher.

Membre de la direction du P.C.I. en 1923, arrêté en septembre, relâché en décembre, il se rend à Moscou pour assister au IVe Congrès de l’Internationale (1924). De nouveau arrêté en avril 1925, il est emprisonné à Rome, puis amnistié en juillet de la même année.

À sa sortie de prison, Togliatti rédige avec Gramsci les nouvelles thèses du parti, qui marquent la défaite définitive du sectarisme de Bordiga. C’est lui qui rapporte sur la question syndicale au congrès de Lyon en janvier 1926. Il est alors appelé à Moscou avec les fonctions de secrétaire du Comité exécutif de l’Internationale, sous le nom d’Ercole Ercoli. De janvier 1927

à 1934, Togliatti participe de nouveau à la direction du P.C.I., mais en exil en Suisse et en France. Rappelé à Moscou pour préparer avec Georgi Dimitrov le VIIe Congrès de l’Internationale (1935) sur la lutte antifasciste, il est envoyé en Espagne (1937) comme commissaire politique aux brigades internationales et comme conseiller du parti communiste espagnol. En 1939, il est en France. Arrêté en août, il est libéré et repart pour Moscou en 1940, d’où il envoie des directives pour son parti. À son retour en Italie en mars 1944, il trouve le P.C.I. désorienté.

Togliatti reprend la situation en main pour grouper toutes les forces contre le fascisme et participe aux premiers gouvernements d’union nationale, d’abord comme ministre sans portefeuille, puis comme vice-président du Conseil (déc.

1944-juin 1945) et comme ministre de la Justice (1945-1946). En juillet 1944, il est nommé secrétaire général du P.C.I. ; en 1946, au Ve Congrès du parti, il apparaît comme le dirigeant incontesté du P.C.I. Le 14 juillet 1948, il échappe de justesse à un attentat, auquel répond une grève générale.

Togliatti impulse au sein du mouvement communiste une orientation originale : applaudissant au XXe Congrès du P.C.U.S., il ne tarde pas à se détacher de l’absolue tutelle de Moscou, garde une position réservée dans le conflit si-no-soviétique et plaide en faveur de la déstalinisation des P.C., de l’unité du mouvement communiste international

et du polycentrisme, c’est-à-dire de la possibilité pour chaque P.C. de garder son autonomie.

commutation

téléphonique

Ensemble des opérations qui per-

mettent au titulaire d’un poste télé-

phonique d’entrer en communication à distance avec un autre abonné.

Introduction

Une telle mise en communication se fait par l’intermédiaire des lignes de transmission et des équipements de liaison du central téléphonique. Initialement, l’exploitation de ces équipements était réalisée manuellement suivant un processus que l’on retrouve dans le mode automatique.

1o Le décrochage du poste téléphonique de l’abonné entraîne l’allumage d’une lampe de signalisation individuelle sur le meuble téléphonique du central, où aboutissent toutes les lignes d’abonnés.

L’opératrice explore visuellement en permanence les lampes d’appel ; c’est la fonction exploration.

2o L’opératrice entre en contact avec l’abonné demandeur à l’aide d’un cordon qu’elle enfiche dans une prise (jack), effectuant ainsi une sélection.

3o L’opératrice enregistre le numéro de l’abonné demandé par l’abonné demandeur ; c’est la fonction

d’enregistrement.

4o L’opératrice recherche sur le panneau de son meuble le jack qui correspond à l’aboutissement de la ligne de l’abonné demandé, traduisant donc le numéro de l’abonné en un repérage de position. Si l’abonné ne fait pas partie du réseau local, il ne peut être atteint que par l’intermédiaire d’un ou de plusieurs circuits aboutissant en fin de trajet à un autre central téléphonique où se trouve une autre opératrice, après parfois un ou plusieurs transits. Cette fonction est dite traduction.

5o Lorsque l’abonné demandé a été repéré, l’opératrice de départ établit la connexion entre les deux lignes

d’abonnés avec l’autre extrémité du cordon (dicorde).

6o Surviennent ensuite les opérations d’appel de l’abonné demandé, puis de conversation.

7o Lorsque la communication est terminée, le raccrochage de l’un des abonnés est signalé par l’allumage d’une seconde lampe associée au cordon et appelée lampe de supervision, allumage qui commande la déconnexion et la libération des équipements.

8o Enfin, une opération taxation aura eu lieu soit au début, soit à la fin de la période de conversation.

Automatisation

des fonctions de

commutation

Elle a consisté fondamentalement à se priver des services d’une opératrice et à remplacer par des machines les équipements servis par elle. Aux jacks et aux cordons du meuble téléphonique du central ont été substitués des contacts métalliques mobiles. Le décrochage du poste téléphonique de l’abonné, entraî-

nant l’apparition d’un courant sur la ligne, ne contribue plus cette fois à l’allumage d’une lampe d’appel au central, mais au démarrage d’une machine appelée chercheur d’appel, qui, après exploration, se connecte sur les contacts métalliques auxquels cette ligne aboutit. L’énoncé verbal du numéro de l’abonné demandé est remplacé par l’envoi d’impulsions provoquées par la manoeuvre du cadran du poste téléphonique et consistant en une interruption cadencée du courant de ligne. L’envoi du chiffre 8, par exemple, correspond à huit interruptions du courant de ligne.

Ces impulsions commandent ensuite des machines appelées sélecteurs, qui, parcourant pas à pas, par leurs contacts mobiles, des rangs de broches métalliques, se déplacent d’autant de pas qu’il y a d’unités dans le nombre d’impulsions. Il y a donc autant d’étages de sélection qu’il y a de chiffres dans le nombre caractéristique de l’abonné demandé. Cette opération constitue downloadModeText.vue.download 561 sur 577

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 5

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une sélection directe, les impulsions de cadran commandant effectivement les étages de sélection.

Dans les systèmes modernes, la

sélection directe a été remplacée par la sélection indirecte. Les impulsions de cadran sont mémorisées dans un enregistreur en attente d’une voie de sortie vers l’abonné demandé, voie traduite et commandée par un indicateur d’acheminement. La voie libre, les signaux d’identification sont envoyés par l’enregistreur, qui procède en fin de sélection à la connexion des deux lignes d’abonnés. Si l’abonné est occupé, un signal caractéristique est envoyé au demandeur. S’il est libre, un signal d’appel est envoyé automatiquement. Le décrochage de l’abonné demandé arrête l’envoi des signaux d’appel et déclenche le comptage pour la taxation. Le raccrochage d’un des deux abonnés rompt la liaison et libère une partie des organes. Le raccrochage des deux abonnés libère la totalité des équipements ; c’est la déconnexion.