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Ainsi, on a récemment montré que

l’on peut préparer des cristaux de silicium dont les densités ne diffèrent que de quelques millionièmes. Cet élé-

ment peut donc constituer un véritable

« étalon de densité » par comparaison duquel on peut déterminer les densités d’autres substances.

La détermination absolue de la

masse volumique d’un liquide exige la détermination absolue du volume vx du solide. En effet,

On choisit un solide de forme géomé-

trique simple dont les dimensions sont déterminées par mesures linéaires.

En utilisant des cylindres de laiton et de bronze, des cubes de crown et de quartz mesurés au moyen de comparateurs à palpeurs ou par interférences lumineuses, on a trouvé pour masse volumique de l’eau à 3,98 °C la valeur 0,999 972 kg/dm 3.

En utilisant un cube d’alliage carbure de tungstène et cobalt mesuré interférentiellement, on a pu déterminer la masse volumique du mercure.

y Méthodes spéciales pour les densités et masses volumiques des liquides.

La balance de Westphal est une variante de la balance hydrostatique ; les cavaliers permettent une manipulation rapide et une lecture directe.

La méthode du plongeur permet la

mesure de très petits écarts ou de très petites variations de masse volumique ou de densité. Un flotteur, préalablement étalonné dans l’eau pure, est amené à l’équilibre indifférent dans le liquide étudié au moyen de surcharges, d’actions magnétiques et finalement par ajustement de la température. La grande précision de la méthode tient

pour une large part à ce que les phé-

nomènes de tension superficielle sont sans action sur le plongeur. On peut avoir des incertitudes inférieures à 10– 7, soit plus de 100 fois plus faibles que les écarts qui existent entre diverses eaux naturelles, en raison des différences de leur composition isotopique.

Les densimètres sont des corps flottants constitués d’un bulbe et d’une tige possédant une échelle graduée. La profondeur d’immersion est fonction de la densité du liquide. La valeur de la densité peut être lue directement sur la tige.

PESÉE D’UN VOLUME CONNU. Au moyen de glaces de silice fondue, on a pu réaliser un cube creux dont les dimensions ont été mesurées interférentiellement.

En le pesant, d’une part vide, d’autre part plein de mercure, on a déterminé la masse volumique de cet élément.

Le résultat concorde avec celui de la méthode indiquée plus haut. C’est 13,545 867 kg/dm 3 à 20 °C.

Les picnomètres sont des flacons à col capillaire. On les pèse vides, remplis du liquide à étudier et remplis du liquide de référence.

Mesure des masses

volumiques et des

densités des gaz

Un ballon de volume connu est pesé vide, puis rempli avec le gaz étudié sous une pression et à une températures connues. Les corrections de poussée prennent ici une importance considé-

rable. Elles peuvent être réduites en utilisant un ballon identique comme contrepoids.

Une autre méthode consiste à ins-

taller dans un récipient étanche une balance portant une sphère creuse à l’une des extrémités de son fléau et un contrepoids massif de l’autre (baros-cope). Si le même état d’équilibre est obtenu pour des gaz différents, supposés parfaits, à la même température, mais sous les pressions p1 et p2, la densité du second par rapport au premier est

P. C.

dent

Organe particulièrement dur, d’origine dermo-épidermique, placé à l’entrée du tube digestif et servant à la préhension, à la rétention et à la mastication des aliments.

GÉNÉRALITÉS

C’est grâce à leur composition

chimique que les dents ont cette grande résistance ; de plus, elles sont recouvertes d’émail, substance minéralisée à 98 p. 100 et renfermant surtout de l’apatite. C’est la raison pour laquelle elles se sont fossilisées si facilement downloadModeText.vue.download 557 sur 587

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 6

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et si bien conservées à travers les pé-

riodes géologiques.

Formation de la dent

L’épithélium ectodermique de la gencive (fig. 1) chez l’embryon prolifère vers la profondeur, s’enfonce vers le mésoderme et forme un bourgeon

qui prend rapidement la forme d’une cloche (fig. 2). À l’intérieur de cette cloche se trouve une masse mésoder-mique : la papille dentaire (fig. 3). Tout autour se forme le follicule dentaire.

Ce bourgeon sécrète à sa face interne une substance très dure, l’ivoire ; au pourtour de cette papille se trouve sé-

crété l’émail, encore plus dur (fig. 4).

L’os maxillaire entoure la dent, qui est prise dans un alvéole, tandis que la paroi folliculaire donne une substance osseuse, le cément. La dent se trouve donc implantée dans une loge, ou al-véole, du squelette de la mâchoire.

Chez les Mammifères, la partie ainsi enchâssée de la dent, recouverte de cé-

ment, est reliée aux parois de l’alvéole pour assurer sa solidité par l’intermé-

diaire d’un ligament alvéolodentaire.

La partie externe de la dent est la

couronne ; la partie enchâssée dans la gencive est la racine ; la partie intermédiaire est le collet (fig. 5).

Il existe deux sortes de dents : les dents simples et les dents composées.

Dents simples

Les dents simples sont coniques et n’ont qu’une racine. Elles sont le type primitif qui caractérise les Vertébrés inférieurs. Elles ne servent qu’à saisir les aliments et à les retenir. Mais elles peuvent, chez ces animaux, se spécialiser et avoir une forme variée.

Chez les Mammifères, les dents

simples sont les incisives et les canines. On les appelle dents labiales.

Les incisives et les canines supérieures sont implantées dans l’os prémaxillaire et le maxillaire supérieur, et les dents inférieures dans le maxillaire inférieur, os unique chez les Mammifères.

Les incisives font parfois défaut à la mâchoire supérieure de certains animaux : Ruminants, Tatous, Paresseux, Oryctéropes. La forme de leur couronne est très variable : en spatule chez les Ongulés, les Primates ; à trois lobes, en « fleur de lis », chez le Chien ; en plusieurs lobes chez le Galéopithèque ; en « dents de peigne » chez les Lémuriens ; conique chez les Insectivores et Chiroptères ; très longue chez les Éléphants (incisives supérieures) et le Narval (2e incisive supérieure gauche), où elle mesure 2 m de long et se trouve striée en spirale enroulée de gauche à droite.

Les canines n’ont qu’une racine,

sauf chez les Talpidés et les Galéopithèques. Leur couronne est de type conique et incurvée chez les Carnivores ; les canines manquent chez les Herbivores. Elles existent chez les Chevaux mâles, mais sont absentes chez la ju-ment. Elles sont parfois développées énormément et deviennent des « dé-

fenses » chez les Chevrotains aquatiques, les Morses, les Hippopotames (1 m de long y compris la racine) ; chez le Babiroussa, elles s’enroulent en anneau.

Dents composées

Les dents composées sont les prémolaires et les molaires, ou dents jugales.

Les prémolaires ne sont que des formes de transition, subissant l’influence des dents voisines : canines ou molaires.

Les molaires (de mola, meule)

servent aux Mammifères à broyer leurs aliments. La molaire primitive pré-

sente des tubercules, mais à l’usure, si les mouvements de la mandibule sont horizontaux latéralement ou antéropostérieurs, il en résulte une surface d’abrasion présentant des crêtes anté-

ropostérieures (c’est le type toecho-donte) ou des crêtes transversales (c’est le type bélodonte), comme chez les Ruminants, qui, en plus, ont leurs tubercules qui se rasent en croissant de lune : d’où leur nom de sélénodontes.

Des crêtes transversales des mo-