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matitis enteropathica, 1942) ;

— en Autriche, Gustav Riehl (mélanose de guerre, 1917), M. Oppenheim (dermite des prés, 1926) ;

— en Turquie, Hulûsi Behçet (syn-

drome de Behçet [iritis, hypopion, aphtes], 1938) ;

— aux États-Unis, J. F. Schomberg (dermatite pigmentaire progressive, 1901), C. Fox et John A. Fordyce

(maladie de Fox-Fordyce [papules

translucides des régions sudoripares], 1902), H. Montgomery (xanthomatose cutanéo-muqueuse disséminée, 1938), R. A. Nelson (test d’immobilisation des Tréponèmes, 1949), H. Pinkus

(alopécie mucineuse, 1957 ; porome eccrine [lésion bourgeonnante du

pied], 1956) ;

— au Brésil, G. Lôbo (blastomycose chéloïdienne, 1931).

Ces vingt dernières années ont vu les études descriptives et nosologiques céder de leur importance à l’étude des mécanismes reliant les dermatoses aux troubles métaboliques ou aux

affections psychiques des sujets. La physiopathologie prend la place de la pure observation descriptive, voire de l’histologie, elle-même aujourd’hui dépassée par l’histiochimie et l’enzy-mologie. La multiplicité des moyens modernes d’investigation rend possible cette tendance et préfigure l’avenir de la dermatologie.

Dermatologie et

médecine du travail

Dès 1713, Bernardino Ramazzini (1633-1714) dans son De morbis artificum mentionne les dermatoses professionnelles et, en 1775, Percival Pott (1714-1788) décrit le cancer des ramoneurs, mais ce n’est qu’au XXe s. que commence l’étude systé-

matique des affections cutanées du travail.

Une connaissance de plus en plus précise de leur cause a permis d’instituer des mesures prophylactiques et d’en réduire la fréquence.

A. C.

Quatre grands

dermatologistes français Louis Brocq (Laroque-Timbaut, Lot-et-Garonne, 1856 - Paris 1928). Nous lui devons la description de la maladie de Brocq-Duhring, la glossite losangique médiane, l’érythrodermie congé-

nitale ichtyosiforme, la pseudopelade, la dermatose figurée médio-thoracique.

En 1902, il réunit sous le nom de pa-rapsoriasis trois types de dermatoses chroniques dont A. Civatte compléta l’étude. Ses travaux sur les réactions secondes, la sensibilisation et les réactions humorales font de son oeuvre une des plus importantes de la dermatologie contemporaine.

Jean Darier (Genève 1856 - Longpont 1936). Il individualisa des états morbides jusqu’alors inconnus : psoros-permose folliculaire (maladie de Darier, 1889), pseudoxanthome élastique (1896). Il créa avec Gustave Roussy (1874-1948) le groupe des sarcoïdes hypodermiques et contribua à l’étude de l’Acanthosis nigricans, des eczématides, du molluscum contagiosum. Ana-tomo-pathologiste hors pair, sa grande oeuvre concerne la classification des cancers cutanés.

Alfred Fournier (Paris 1832 - id.

1914). Élève de Philippe Ricord (1800-1889), il est l’auteur de l’étude la plus complète et la plus précise qu’on ait faite de la syphilis cutanée et nerveuse.

Henri Gougerot (Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis, 1881 - Paris 1955). Sa contribution à la dermatologie fut considérable et repose sur quarante ans d’activité à l’hôpital Saint-Louis.

Mis à part ses premiers travaux sur la sporotrichose et les tuberculoses non folliculaires, il s’est attaché à l’étude des dermo-épidermites microbiennes, des capillarités, des hypodermites, de l’eczéma. Pour ce dernier, il a montré qu’il constituait, que son origine soit externe ou interne, une défense de l’organisme. C’est avec Pierre Blamoutier que, dès 1908, il appliqua à la dermatologie les notions d’anaphylaxie et de sensibilisation (v. ALLERGIE). Plusieurs dermatoses portent son nom : lupus érythémateux tumidus (avec Robert Burnier), papillomatose confluente et réticulée (avec Alexandre Carteaud),

pemphigus chronique bénin (maladie de Gougerot-Hailey), capillarité liché-

noide et purpurique (avec Paul Blum), trisymptôme (avec Bernard Duperrat), syndrome de Gougerot-Sjögren.

Il anima la Ligue nationale contre le péril vénérien et son enseignement dermato-syphiligraphique fut le bréviaire de plusieurs générations de médecins.

G. Darier, Précis de dermatologie (Masson, 1909 ; nouv. éd. avec A. Civatte et A. Tsanck, 1947). / R. Sabouraud, Entretiens dermatologiques (Doin, 1913). / L. Brocq, Cliniques dermatologiques (2e série) [Masson, 1927]. /

H. Gougerot, Dermatologie (Maloine, 1927 ; 7e éd., 1950). / R. Degos et E. Lortat-Jacob, Dermatologie (Maloine, 1939 ; 7e éd., 1965). /

H. Gougerot et A. Carteaud, Dermatoses professionnelles (Maloine, 1952). / P. de Graciansky et S. Boule, Atlas de dermatologie (Maloine, 1952). / R. Degos, Dermatologie (Flammarion, 1953 ; nouv. éd., 1967). / P. de Graciansky, la Dermatologie (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1964 ; 2e éd., 1969). / A. Carteaud, Dermatologie (A. G. E. M. P., 1967). / G. W. Korting, Atlas de dermatologie pédiatrique (Masson, 1969).

dermatoses

Nom générique de toutes les affections de la peau.

On englobe dans ce cadre toutes les lésions inflammatoires ou dégénératives du revêtement cutané, de causes connues ou inconnues. Par contre, les tumeurs de la peau (bénignes ou malignes), malgré leur ressemblance d’aspect avec les dermatoses, n’y sont pas inclues. (V. cancer, peau et tumeur.) Dermatoses

réactionnelles

Non spécifiques, elles sont caractéri-sées par la façon de réagir du tégument en présence d’agresseurs externes ou internes dénommés « réactogènes ».

Le prurit*

Familièrement appelé démangeai-

son, c’est la plus élémentaire des dermatoses.

Le prurigo

Ce terme sert à désigner des derma-

toses prurigineuses ayant comme lé-

sion élémentaire la papule de prurigo (petite élevure saillante).

y Prurigo strophulus de l’enfant.

Atteignant les enfants de six mois à six ans, il est fait de papulettes centrées d’une fine vésicule de contenu séreux. Très prurigineux, il évolue par poussées sans toucher l’état général.

Il est parfois dû à des piqûres d’insectes visibles (punaises, puces) ou à des octopodes invisibles (acariens des plumes de poule ou de pigeon). Il apparaît le plus souvent chez des enfants suralimentés. Il est à différencier de l’urticaire, de la gale et de la varicelle.

y Prurigo simple de l’adulte. D’évolution aiguë, durant quelques jours à quelques semaines, de cause impré-

cise, il fait souvent suite à une intoxication intestinale.

y Prurigo gravidique. Débutant vers le quatrième mois de la grossesse, il disparaît à l’accouchement. Très prurigineux, il siège surtout au dos, aux mains et aux pieds.

y Prurigo de Hebra. Exceptionnel

en France, il s’observait autrefois chez les Israélites pauvres d’Europe centrale.

y Prurigo de Besnier. Débutant dans la première enfance, il est caractérisé par son polymorphisme et ses incessantes récidives. Il s’atténue parfois à la puberté ou est remplacé par de l’asthme. D’étiologie discutée, il semble pouvoir être identifié à l’ec-zéma constitutionnel.

y Prurigo nodulaire de Hyde. Extrê-

mement prurigineux, il est fait de nodules hémisphériques disséminés sur les membres. Évoluant par poussées, il atteint les femmes d’âge moyen.

y Prurigo lymphadénique. C’est la forme cutanée de la maladie de Hodgkin ; il peut se rencontrer au cours de diverses hématodermies (manifestations cutanées des maladies du sang).

L’eczéma*

C’est la plus fréquente des dermatoses.

Les eczématides Encore dénommées parakératoses,

séborrhéides, eczéma séborrhéique, ce sont des dermatoses érythémato-squameuses (rougeur et squames), très proches de l’eczéma. Les eczématides figurées sont faites de taches rosées et squameuses peu ou non prurigineuses, siégeant sur les régions séborrhéiques.

Sur le tronc, elles correspondent à l’ec-zéma flanellaire ; sur le sternum, elles réalisent la dermite médio-thoracique de Brocq, et au front la « corona sebor-rheica ». Les formes étendues, éruptives, pityriasiques, psoriasiformes, folliculaires sont en rapport avec un foyer microbien ou mycosique. Les formes localisées sont considérées tantôt comme une pyodermite, tantôt comme un eczéma infectieux.