centre. La multiplication des éléments s’opère par poussées. Ces tumeurs bénignes siègent surtout à la face, au cou, aux régions génitales. On les détruit par électrocoagulation.
y Nodule des frayeurs. Maladie professionnelle observée chez les vachers et les vachères, elle se caractérise par des nodules rouge-brun, coiffés de squames épidermiques. Siégeant au dos des mains, au pouce et à l’index,
le ou les nodules, en s’aplatissant, disparaissent spontanément sans cicatrices en quatre ou cinq semaines.
Dermatoses dues à
des Champignons
microscopiques
Ce sont les épidermomycoses.
(V. mycose.)
Dermites des
agents physiques
Les froidures
Dues au froid, elles sont tantôt érythé-
mateuses (1er degré), tantôt vésiculeuses et huileuses (2e degré), tantôt escharifiées (3e degré). Ces dernières laissent des séquelles. Les froidures chroniques peuvent être papuleuses, lenticulaires, kératosiques, en cocarde.
L’engelure, forme la plus fréquente downloadModeText.vue.download 570 sur 587
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 6
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des froidures, est faite de tuméfactions cyanotiques des doigts et des orteils.
Les brûlures
Seules les brûlures du 1er degré sont du domaine dermatologique. Erythé-
mateuses, elles guérissent en quelques jours sans cicatrices (v. brûlure).
y La dermite des chaufferettes siège aux jambes, aux cuisses, à l’abdomen et détermine une pigmentation réticulée, laquelle peut être observée sur les parties découvertes d’ouvriers exposés à la chaleur rayonnante des fours.
La lumière
Elle est responsable de lucites aiguës ou chroniques. Les premières, contractées sur les plages, les piscines ou aux sports d’hiver, sont soit modérées (érythémateusss), soit intenses (oedé-
mateuses et vésiculeuses). Des lucites aiguës sont possibles chez ceux qui manipulent les ultraviolets. Les lucites chroniques des sujets photo-sensibili-
sés sont prurigineuses, urticariennes, dyshidrosiformes, eczémateuses. Elles peuvent être en rapport avec une porphyrie (v. métabolisme).
Radiodermites
V. radiothérapie.
Radiumdermites
V. radiumthérapie.
Dermatoses de
causes mécaniques
Les pressions ou frottements répétés provoquent des durillons (épaississement circonscrit de la couche cornée), lesquels peuvent s’enflammer et devenir douloureux (durillon forcé).
Souvent professionnels, leur siège est révélateur de la profession. Les cors se voient aux pieds. L’« oeil-de-per-drix » est un cor interdigital ramolli par macération. Cors et durillons sont susceptibles de s’infecter et de s’accompagner de fièvre et de lymphangite.
Dermatoses de
causes chimiques
Dermites de contact
Toute poudre, crème, pommade, lotion contenant un corps actif peut être ir-ritante. Plus agressives sont : la teinture d’arnica, de cade (acné cadique), l’onguent gris (dermite en caleçon).
Sont spécialement eczématogènes : le baume du Pérou, l’iodoforme, le menthol, la térébenthine, la procaïne et les autres composés comportant le groupe chimique « para ». Les
crèmes de prométhazine et la poudre de sulfanilamide ont, de plus, un effet photosensibilisateur.
Toxidermies
Elles sont consécutives à une médication interne et n’ont pas de spécificité clinique. Tel médicament déclenchera de l’urticaire chez un malade et de l’eczéma chez un autre. Les toxider-mies peuvent être érythémateuses, vésiculeuses, huileuses, urticariennes, noueuses. Les plus souvent incriminées sont : les arsénobenzènes (érythroder-
mies), les sels d’or (érythrodermie, éruption lichénienne), la chlorproma-zine (photosensibilisatrice), les iodures (acné iodique), les bromures (bro-mides végétantes), la phénolphtaléine (érythèmes pigmentés fixes), le sulfa-thiazol (érythème noueux), les barbituriques (érythèmes divers, eczéma), les sulfamides hypoglycémiants (urticaire, érythrodermies), la pénicilline (urticaire). Les dermites de contact gué-
rissent avec la suppression du produit nocif et l’application d’une pâte cal-mante. Il est souvent difficile d’identifier la médication responsable. Beaucoup de malades ne se souviennent plus exactement des médications ingérées.
De plus, nombreuses sont les spécialités faites de plusieurs composants susceptibles de constituer des allergènes.
Afin de dépister le produit à incriminer, la suppression médicamenteuse sera pratiquée « en échelon ».
Dermatoses
avitaminosiques
Certains états kératosiques : ichtyose, kératose pilaire, pityriasis rubra pilaire, maladie de Darier sont améliorés par la vitamine A.
L’avitaminose B 2 (ariboflavinose) détermine au visage : érythème, face enluminée avec concrétions épaisses (peau de requin), chéilite avec perlèche, glossite. Ces manifestations peuvent survenir également par avitaminose B 6. L’avitaminose PP conditionne la pellagre (affection déclenchée par le soleil chez les sujets carences
[mal del sol]). Elle se manifeste par un érythème rouge vif, pseudo-érysipéla-teux des régions insolées, lequel s’efface en quinze à vingt jours en provoquant desquamation et pigmentation.
Aux symptômes cutanés s’associent des troubles gastriques et nerveux. Il existe des érythèmes pellagroïdes ne comportant que des troubles cutanés.
métabolisme)
Dermatoses
dysmétaboliques
(dues à l’anomalie d’un
Xanthomes et xanthomatoses sont dus à un dépôt de cholestérol. Le plus fré-
quent est le xanthélasma, siégeant avec
prédilection aux paupières supérieures.
De disposition symétrique, il consiste en plaques jaunes ou chamois, lisses et un peu saillantes. De durée indéfinie, ces dermatoses récidivent quel que soit le mode de destruction pratiqué.
Xanthomatose héréditaire
essentielle
Familiale, transmise en dominance incomplète, elle s’extériorise entre trois et six ans par des xanthomes tubé-
reux. Ceux-ci, de taille variée, forment des masses saillantes jaune-orangé molles, puis fermes en vieillissant. Ils se groupent aux points de pression (genoux, coudes, tendon d’Achille). L’hy-percholestérolémie peut atteindre 8 g et le taux des lipides totaux 20 g. Un gérontoxon et des signes d’athérome précoces sont associés. Le pronostic est sévère, de par la survenue de crises angineuses ou d’infarctus.
Xanthomatose secondaire
Des xanthomes peuvent apparaître
au cours de diabète, de pancréatites chroniques et dans l’hyperlipémie essentielle.
Xanthomisation secondaire
Des tissus inflammatoires tumoraux, cicatriciels, peuvent se xanthomiser en s’infiltrant de cholestérine.
Xanthochromie palmo-plantaire
(carotinémie)
De par une alimentation trop riche en carottes, en épinards, en oranges, en citrons, les paumes des mains et les plantes des pieds prennent une coloration jaune-orangé. Celle-ci est la conséquence de l’hypercarotinémie par excès de provitamine A.
Dyslipoïdose cutanée
La nécrobiose lipoïdique (Oppenheim-Urbach), plus fréquente chez la femme, siège à la région prétibiale. Elle se traduit cliniquement par des placards polymorphes de coloration jaune soufre et de surface brillante d’aspect collo-dioné. Divers types sont observables : atrophiques, syphiloïdes, sclérodermi-formes. Annulaire sept fois sur dix,
l’affection atteint des diabétiques avé-
rés ou latents.
Dysprotéinoses
La peau est épargnée au cours de
l’amyloïdose généralisée secondaire, mais des dépôts amyloïdiens isolés sont observables dans l’amyloïdose cutanée primitive, dont il existe deux types. Le premier, bénin, est l’amyloïdose isolée papulo-nodulaire, comportant des papules rondes, bombées, fermes, brun foncé ou cireuses. Le second est de pronostic très grave. C’est l’amyloïdose systématisée primitive (syndrome de Lubarsch), qui associe des lésions cutanées papuleuses à des lésions muqueuses (macroglossie) et à des troubles viscéraux, particulièrement cardiaques. L’association avec un myélome plasmocytaire diffus (maladie de Kahler) est possible.