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1641 Première édition latine des Méditations : Renati Des Cartes meditationes de prima philosophia, chez Michel Soly à Paris.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 6

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Cette 1re édition ne comprend que six sé-

ries d’« objections et réponses ».

1642 Deuxième édition latine des Méditations, parue chez L. Elzevier, Amsterdam, comprenant les « septièmes objections »

et la lettre au P. Dinet.Une traduction fran-

çaise parait en 1647 chez la veuve Jean Camusat et Pierre Le Petit, à Paris : les Méditations métaphysiques de René Descartes.La traduction des Méditations (duc de Luynes) et la traduction des 1re, 2e, 3e, 4e et 6e ré-

ponses (due à Clerselier) sont revues par Descartes, qui remplace la 5e objection par un court avertissement.

1644 Les Principes de la philosophie paraissent dans une édition latine chez

L. Elzevier : Renati Des Cartes principia phi-losophiae.La traduction due à l’abbé Picot paraît en 1647 chez Henri Le Gras, Paris ; elle est revue par Descartes et augmentée d’une lettre préface.

1649 Les Passions de l’âme sont publiées.

Imprimés en Hollande, les exemplaires paraissent sous la marque soit de L. Elzevier, soit de Henri Le Gras, ou d’autres encore. D’autres textes paraissent aussi du vivant de Descartes ; notamment la lettre à Voetius, en 1643 chez L. Elzevier (Epistola Renati Des Cartes ad celeberrimum virum D. Gisbertum Voetium).

Ouvrages parus

au XVIIe et au XVIIIe siècle

1650 Le Musicae compendium paraît en Hollande en 1650. La traduction française date de 1668.

1656 Traduction latine de la Lettre apologétique (Querela apologetica), parue à Amsterdam.

1662 Traduction latine du Traité de l’homme à Leyde.

1664 Le Monde de Monsieur Descartes, ou le Traité de la lumière, paraît à Paris chez Jacques Le Gras, édité d’après une copie.À partir de 1657, Clerselier devient le grand éditeur de Descartes.

Il publie 3 volumes de correspondance : 1657 Un 1er vol. chez Charles Angot ou Henri Le Gras, réédité en 1663 et 1667 ; 1659 Un 2e vol., dans lequel les lettres latines sont remplacées par des versions dues au fils de Clerselier, réédité en 1666 ; 1667 Un 3e vol. contenant le texte français de la Lettre apologétique.Il publie, en 1664, l’Homme de René Descartes ainsi qu’un Traité de la formation du foetus et, en 1667, une nouvelle édition à laquelle est ajouté le Monde, selon le texte original.

1668 L’Explication des machines et engins avec une traduction du Traité de la musique, publiés par le P. Poisson chez Charles Angot.

1691 La Vie de monsieur Des-Cartes, d’Adrien Baillet, publiée à Paris chez Daniel Horthemels (2 vol.), contenant de nombreux inédits.

1701 Les Regulae paraissent dans leur

texte latin original dans Renati Descartes opuscula posthuma chez Blaen à Amsterdam, qui contiennent en outre les Excerpta mathematica, les extraits dits Generatio ani-malium et De saporidus, ainsi que la traduction latine de la Recherche de la vérité par la lumière naturelle.

Ouvrages parus

au XIXe et au XXe siècle

Divers auteurs publient au XIXe s. des lettres inédites qui se retrouvent, selon l’ordre chronologique, dans l’édition C. Adam et P. Tannery.

1859-60 Louis-Alexandre Foucher de Careil, dans OEuvres de Descartes, chez Auguste Durand à Paris, publie des lettres inédites et des fragments recopiés par Leibniz : Cogitationes privatae ; De solido-rum clementis ; Excerpta anatomica et varia.

1897-1909 Charles Adam et Paul Tannery : OEuvres de Descartes, Paris, Léopold Cerf, 11 vol. (1897-1909) et un suppl. (1913).

Le tome XII contient une vie de Descartes par Charles Adam : c’est l’édition de réfé-

rence qui contient tous les textes connus en 1913.

1920 A. Thibaudet et J. Nordström publient dans la Revue de Genève le ballet que Descartes composa à la fin de sa vie pour la reine Christine.

1926 Leon Roth : Correspondence of Descartes and Constantyn Huygens, Oxford, 1926.Cette édition, qui suit la découverte de 121 lettres autographes échangées entre Descartes et Huygens, est importante car : 1o elle rectifie des erreurs de textes et de dates de l’édition Adam et Tannery ; 2o elle révèle 58 lettres inédites de Descartes à Huygens et 4 de Descartes à d’autres correspondants ; 3o elle révèle les déformations du texte cartésien par Clerselier, qui a travaillé sur les textes originaux sans nous les conserver.

1933 Charles Adam publie dans la Revue philosophique un nouveau classement des lettres de Descartes.

1936-1963 Nouvelle édition de la correspondance : Descartes, correspondance, avec une introduction et des notes par Charles Adam et Gérard Milhaud : t. I-III (Alcan, 1936-1941), t. IV-VIII (P. U. F., 1947-1963).

1937 Descartes, oeuvres et lettres, textes présentés par André Bridoux, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade ; nouv. éd., 1953.

1963-1967 Descartes, oeuvres philosophiques, textes établis, présentés et annotés par Ferdinand Alquié, Garnier (3 vol.).

déséquilibre

Anomalie neuropsychique permanente profondément inscrite dans la personnalité d’un sujet et responsable d’une inadaptation sociale.

La pathologie

Cette anomalie, qui coexiste souvent avec une intelligence normale, n’est ni une psychose ni même une névrose.

Le déséquilibre caractériel se situe dans la classification des maladies mentales comme une forme morbide

de personnalité. Il s’agit d’une entité clinique souvent appelée personnalité psychopathique.

Les déséquilibrés du caractère, ou psychopathes, constituent en effet une catégorie très singulière de malades mentaux, ou plutôt de sujets anormaux, auxquels on reconnaît depuis le XIXe s.

un air de famille. Les auteurs qui se sont intéressés à cette catégorie de la pathologie mentale divergent à la fois sur la définition, l’extension et la dénomination exactes qu’il faut lui attribuer.

Les critères proposés pour caractériser le déséquilibre psychique ou psychopathique sont à la fois trop nombreux et insuffisants : chacun d’eux ne traduit qu’un aspect très partiel de la réalité de ces malades, difficiles à cerner, changeants, toujours surprenants par les mille facettes de leur personnalité.

Les déséquilibrés n’ont en effet pas manqué jusqu’à présent d’étiquettes : fous moraux, pervers, dégénérés, aso-ciaux, instables, originaux, impulsifs, sociopathes ou caractéropathes, etc.

Pourtant, quelles que soient les divergences et les incertitudes qui subsistent actuellement, un fait clinique essentiel demeure : il est bien question, à travers les écoles, les doctrines et les diffé-

rents pays, des mêmes malades, qui ne ressemblent pas aux autres et qui sont parfaitement identifiables.

C’est en Angleterre et en France simultanément qu’est née la notion d’un trouble moral inné de la personnalité appelé folie morale, responsable des désordres du comportement social de certains individus.

Puis l’école française de E. Dupré (1862-1921) proclama avec force l’origine congénitale et innée du déséquilibre, conçu comme un trouble constitutionnel. On mit alors l’accent sur le caractère antisocial du comportement, la perversité, l’« inamendabilité » totale de ces sujets.

Kurt Schneider en Allemagne introduisit le terme nouveau de personnalité psychopathique pour désigner une catégorie plus large d’individus. Pour cet auteur, le psychopathe ou le désé-

quilibré n’est pas un malade mais un anormal, c’est un déviant social qui s’écarte de la moyenne statistique des individus considérés comme normaux.

Le psychopathe fait souffrir la société, mais il souffre aussi de son déséquilibre. On peut en distinguer dix varié-