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quilibré n’est pas souvent motivé pour accepter un traitement. Il se dérobe plus ou moins, tôt ou tard, au contact avec le médecin. Néanmoins, une certaine forme de demande peut se centrer autour d’un symptôme qu’on peut utiliser et pour lequel le psychopathe accepte de consulter : insomnie, asthé-

nie, émotivité, imprégnation toxique, phase dépressive. Il est possible alors d’espérer une régularisation au moins partielle du comportement. On utilise des neuroleptiques surtout, plus rarement des antidépresseurs, des sédatifs divers. La psychothérapie psychanalytique est d’un maniement très délicat et

d’une efficacité variable en raison de l’inconstance des malades, de leur instabilité. En pratique, les psychothérapies de soutien ou directives sont plus souvent employées.

La prévention par une action

médico-sociale serait la méthode la plus efficace : surveillance bien organisée, prolongée grâce à un service social adapté à ce type de malades.

Ni l’internement ni la prison ne sont des solutions satisfaisantes. En milieu institutionnel, il est parfois possible de conduire une thérapeutique valable, mais le déséquilibré ne s’y soumet pas volontiers.

Dans certains cas cependant, notamment chez les grands psychopathes dangereux, l’internement est obligatoire (placement d’office ou volontaire).

Quant aux problèmes de médecine

légale, ils sont difficilement solubles.

La lucidité du sujet n’empêche pas qu’il est submergé par son impulsivité.

Les déséquilibrés sont des malades ou des anormaux qui ne sont ni déments ni psychotiques. Dans la plupart des cas, devant des actes antisociaux, la décision de responsabilité entière ou atté-

nuée dépend davantage des convictions doctrinales de l’expert que de critères

objectifs.

G. R.

G. et B. Vidal, le Déséquilibre psychique (Heures de France, 1968).

désert

Toute région où une aridité intense entraîne une raréfaction de la vie et favorise l’apparition chez les êtres vivants de particularités évolutives intervenant dans leur morphologie, leur physiologie et leur comportement.

On admet actuellement qu’il y a

aridité* dès que le tapis végétal cesse d’être saturé à la suite d’un déséquilibre dans le bilan hydrologique, c’est-à-dire lorsque la quantité d’eau apportée par les précipitations est insuffisante pour assurer le développement normal de la végétation.

Déserts et aridité

L’aridité est en fait le reflet presque immédiat d’un climat sec et chaud, essentiellement caractérisé par des précipitations faibles et irrégulières, des températures élevées et des vents desséchants. Le facteur évaporation, dû à cet état climatique, apparaît comme particulièrement aggravant, puisqu’il va neutraliser en grande partie les pré-

cipitations et, de plus, minimiser les eaux de ruissellement issues de ces précipitations ou de celles qui peuvent avoir une origine extra-désertique, comme les eaux du sous-écoulement des fleuves ou des nappes souterraines.

Cette définition est sensiblement modifiée pour ce qui est des déserts littoraux, où l’aridité résulte uniquement de l’absence de précipitations. L’atmosphère y accuse en effet une humidité relative élevée, et l’évaporation se trouve ainsi considérablement réduite.

Dans ces régions, l’aridité est d’ailleurs très atténuée. De cette humidité atmosphérique résultent des condensations au sol qui semblent avoir un certain rôle dans le développement de la vie. Les régions polaires, quelquefois considérées comme des déserts au sens étymologique du mot, ne peuvent donc figurer parmi ceux-ci.

Les être vivants qui admettent, souvent en tant qu’optimum écologique, les conditions xérothermiques extrêmes qui règnent dans les déserts sont dits « érémicoles ». On a, en outre, distingué parmi ceux-ci des archéré-

miques, espèces dont la morphologie downloadModeText.vue.download 580 sur 587

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 6

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particulière témoigne d’une très longue évolution en milieu désertique.

Les principales

formations désertiques

Le coefficient D de Jean Dubief (v. aridité) est compris entre 10 et 100 dans les régions semi-arides (steppes), entre 1 et 10 dans les déserts vrais, et s’abaisse au-dessous de 1 dans les ré-

gions ultra-arides du Sahara central. Sa valeur est confirmée par la distribution des espèces végétales et par l’allure des formations végétales, diffuses dans les steppes, contractées le long des axes de ruissellement dans les déserts. Toutefois, un inventaire précis des régions désertiques est difficile à établir. Bien des déserts demeurent mal connus. Il est également difficile de distinguer des déserts froids, des déserts tempé-

rés et des déserts chauds. En fait, les déserts froids sont des régions plus steppiques que désertiques (« déserts »

aralo-mongols), et les nuances permettant de séparer les déserts tempérés des déserts chauds sont parfois bien subtiles. La plupart des déserts au sens de la définition sont des déserts chauds.

Déserts africains

Le Sahara*, de l’Atlantique à la mer Rouge, par sa continuité climatique, s’étend en fait jusqu’en Arabie. C’est probablement un des déserts les mieux connus et on ne peut en contester les

« qualités ». Dans l’hémisphère austral, nous noterons le Namib, curieux désert de type littoral. Mention doit également être faite de deux petits déserts africains : le désert Danakil en Ethiopie et le désert du Turkana, dans le nord du Kenya. Quant au désert du Kalahari, qui prolonge vers l’est dans une cer-

taine mesure le désert du Namib, il ne semble pas pouvoir figurer parmi les vrais déserts. Il est en fait l’équivalent symétrique, à peine appauvri, de la zone sahélienne qui limite le Sahara vers le sud.

Déserts asiatiques

Ils sont nombreux, mais, bien que parfois assez étendus, ils n’ont jamais l’importance du Sahara. Les principaux sont :

1o le désert d’Arabie, formé du Nufūd, du désert de Dahnā et du Rub‘al-Khālī ; il est prolongé vers le nord par le désert de Syrie (Chamiyé, en ar. Badiya alCha’m), atténué par places mais qui comporte d’immenses regs absolument dépourvus de toute végétation ;

2o le désert d’Iran, avec le Dacht-i Kevīr et le Dacht-i Lūt ; ces déserts s’étendent vers l’Afghānistān (Dacht-i Mārgo) ;

3o le Grand Désert indien (ou désert de Thar) et le désert de Sind (Pākistān occidental), dans le nord-ouest du continent indien, ce dernier assez atténué en de nombreux points ;

4o les déserts d’Asie moyenne (Ka-rakoum au Turkménistan et Kyzylkoum en Ouzbékistan) ;

5o les déserts d’Asie centrale (Takla-makan, désert de Gobi, et son prolongement méridional dans la boucle du fleuve Jaune, l’Ordos), ces deux derniers groupes considérés comme des déserts froids.

Déserts américains

On distingue, en Amérique du Nord, le Great Basin Desert aux États-Unis et les déserts de Sonora et de Chihuahua au Mexique.

D’une façon générale, ces régions sont nettement plus steppiques (semi-déserts) que désertiques. Le vrai désert n’apparaît qu’en certains points tels que la Death Valley, la Monument

Valley...

En Amérique du Sud, une seule ré-

gion réellement désertique : le désert

littoral d’Atacama, au Chili, entre les Andes et le Pacifique. Ce désert, très accentué, apparaît de part et d’autre du tropique et se prolonge vers le nord par le désert de Lurín ; au-delà, il se manifeste encore, atténué, jusqu’au Pérou.

Déserts australiens

En Australie, les déserts occupent pratiquement toute la partie occidentale du continent. On reconnaît, en tant que formations principales : le Great Sandy Desert, le Gibson Desert, le Great Victoria Desert et le Simpson Desert.