tenant au sein d’IBM, l’une des premières firmes au monde à avoir intégré le design dans tous les départements qui la constituent.
Marcello Nizzoli (Boretto 1887 -
Camogli 1969). Il fréquente l’école des Beaux-Arts de Parme et rejoint le groupe de peintres de la « Nouvelle Tendance », mouvement qui s’est créé parallèlement au futurisme. En même temps, il dessine des motifs de tissus et de broderies, en particulier pour les soieries Piatti de Corne, ainsi que des affiches publicitaires. En 1933, il obtient un premier prix dans un concours de la Triennale de Milan, avec un tissu d’ameublement pour lequel il a inventé un procédé habile : l’utilisation, à des fins décoratives, d’une trame zincogra-phique agrandie. Vers 1953, Nizzoli abandonne la simple décoration pour travailler avec des architectes : Lu-ciano Baldessari (né en 1896), Luigi Figini (né en 1903), Gino Pollini (né en 1903)... Il apporte sa collaboration graphique à l’aménagement de magasins, de bars, d’expositions. Plus tard, avec les architectes Gian Antonio Bernasconi et Annibale Fiocchi (né en 1915), il réalise les bureaux Olivetti de Milan, et, avec Mario Oliveri, le complexe administratif de l’Office national des pétroles, à San Donato Milanese.
L’école polytechnique de Milan lui décerne la licence honoris causa d’architecture. Mais Nizzoli est surtout connu pour ses créations en tant qu’industrial designer. À partir de 1940, il entreprend une longue collaboration avec Adriano Olivetti ; en 1948, il dessine la très célèbre machine à écrire
« Lexicon » ; en 1957, pour la firme Necchi, la non moins célèbre machine à coudre « Mirella ».
Eero SAARINEN (v. l’article). Il a contribué aux États-Unis, après la Seconde Guerre mondiale, au nécessaire dépassement du rigide « style international » en architecture. Ses nombreuses réalisations publiques sont formellement très différentes les unes des autres, diversité due à son esprit fonctionnaliste qui lui faisait prendre en considération toutes les conditions d’un projet. Il est ainsi l’un des premiers à avoir travaillé avec des équipes pluridisciplinaires comprenant en par-
ticulier des sociologues. C’est suivant cette méthode que fut réalisée, pour l’aéroport de Washington, une salle d’attente mobile, montée sur roues et simplifiant au maximum le passage des voyageurs de l’aérogare à l’avion et inversement. Depuis 1940, parfois en collaboration avec Charles Eames, Saarinen a d’autre part créé des meubles pour lesquels il utilisait les matières plastiques. Sa série de sièges et tables à pied central, dessinée vers 1956 et aujourd’hui diffusée par Knoll International, est presque devenue le symbole du mobilier contemporain.
Roger Tallon (Paris, 1929). Il est l’un des rares designers contemporains à posséder une formation technique et non pas artistique. Il se destine d’abord à la recherche industrielle et effectue de nombreux stages : S.N.C.F., mines, matériel de travaux publics...
En 1952, il devient designer conseil pour une filiale de la firme Du Pont et, l’année suivante, rencontre Jacques Vienot, l’un des principaux promoteurs du design en Europe. Lorsque celui-ci crée l’agence Technès, Roger Talion y collabore en tant que directeur des études et exerce son activité dans tous les domaines, des machines-outils aux appareils ménagers. Il se voit confier quelques réalisations de vaste envergure, comme le métro de Mexico (1967), où il assure le design des véhicules. Poursuivant des recherches personnelles dans le domaine de l’audiovisuel, il participe à la réalisation de spectacles : « light-shows » à la maison des étudiants en médecine de Paris, en 1954 ; collages spatio-lumineux chez le sculpteur André Bloc, à Meudon, en
1965 ; l’électroncéphale au festival de la libre expression, à Saint-Tropez, en 1967. Abordant les objets utilitaires, il crée des systèmes modulés et com-binables : mobilier, services de table.
Il participe depuis leur début aux en-quêtes de l’ICSID sur l’éducation et à des séminaires internationaux sur ce sujet.
F Bauhaus / Décoratifs (arts) / Décoration inté-
rieure / Urbanisme.
N. Pevsner, Pioneers of the Modern Design (Londres, 1949 ; trad. fr. les Sources de l’architecture moderne et du design, Éd. de la Connaissance, Bruxelles, 1970). / D. Huisman et G. Patrix, l’Ésthétique industrielle (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1961). / G. Dorflès, Il Disegno industriale e la sua estetica (Bologne, 1963). / L. Wolf, Production et idéologie : le design (Anthropos, 1972). / G. Patrix, Design et environnement (Casterman, 1973). / M. Glaser, Design graphique (Éd. du Chêne, 1974).
/ J. de Noblet, Design (Stock-Chêne, 1974).
On consultera également la revue italienne Domus, la revue française CREE (Créations et recherches esthétiques européennes, Paris) et le numéro spécial d’avril-mai 1971 de l’Architecture d’aujourd’hui (Boulogne-sur-Seine).
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