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magnétiques par « spires de Frager », dont le nombre ou la résistance varie.

Les compteurs triphasés sont réali-sés pour fonctionner sur les réseaux à quatre fils. Ils peuvent comporter soit trois éléments monophasés avec trois disques superposés, soit deux éléments moteurs montés suivant le principe de la méthode des deux wattmètres et agissant sur un ou deux disques.

Compteurs spéciaux

Ce sont des appareils généralement dérivés du compteur d’induction, mais comportant un dispositif leur permettant d’enregistrer soit une grandeur différente, soit une grandeur complé-

mentaire de l’énergie active.

y Le compteur d’énergie réactive est un compteur monté sur le même circuit que le compteur d’énergie active, mais dont la vitesse de rotation est proportionnelle à la quantité UI sin φ

en monophasé. En faisant le quotient des indications des deux compteurs, on obtient le facteur de puissance moyen sous la forme de tg φ. Pour obtenir la mesure de l’énergie réactive, on peut soit agir sur le décalage des champs magnétiques — c’est le montage Illiovici —, soit utiliser le montage varmétrique, dans lequel on agit sur le déphasage du bobinage tension. Dans les circuits triphasés, on peut utiliser la méthode des deux wattmètres en inversant l’un des deux circuits d’intensité.

y Le compteur de dépassement est

un appareil qui enregistre l’énergie consommée pendant un cycle, géné-

ralement dix minutes, lorsque celle-ci dépasse un seuil contractuel appelé plancher.

y Le compteur à double ou triple cadran est un compteur équipé de plusieurs compte-tours pour pouvoir enregistrer la consommation d’énergie dans les différents postes horaires : heures de pointe, heures pleines ou heures creuses prévues par la tarifica-tion. Les différents compte-tours sont mis en service ou hors service par des électro-aimants commandés par une horloge à changement de tarif.

Principales caractéristiques

Les compteurs sont homologués dans l’une des quatre classes repérées par une des lettres A, B, C ou D définissant le facteur de charge. Ils doivent avoir une classe de précision, de l’ordre de

± 1,5 p. 100, qui varie avec la charge traversante : l’étalonnage est généralement fait pour trois valeurs, 1 et 1,5 ou 2 fois le courant nominal. Enfin, pour une charge très réduite, le compteur ne doit pas démarrer. Aucun compteur ne peut être utilisé sur un réseau de distribution s’il ne répond à des critères d’homologation à l’origine et de précision au moment de l’installation.

Compteurs pour

courant continu

Ces compteurs sont beaucoup moins répandus que les appareils à courant alternatif. Depuis la disparition des distributions de courant continu, ils ne sont plus utilisés que pour des mesures spéciales, par exemple en traction, en électrolyse, pour le contrôle de la charge des batteries d’accumulateurs et pour la totalisation de certaines grandeurs telles que les débits. Très souvent, ils sont conçus comme des moteurs à courant continu, mais sans fer.

Dans certains cas, ils peuvent n’être que des ampère-heuremètres, l’inducteur étant alors un simple aimant permanent.

Les disques métalliques des comp-

teurs portent un repère, généralement un trait de peinture, permettant un étalonnage facile en comptant le temps t exprimé en secondes pour effectuer

un nombre de tours n donné. L’énergie consommée exprimée en watts-heures est donnée par la formule

dans laquelle c est la constante du compteur, inscrite sur celui-ci sous la forme de watts-heures par tour.

P. M.

compteur de

particules

Appareil permettant le comptage

d’impulsions, correspondant à des avalanches d’ions, produites par le passage d’une particule ionisante entre deux électrodes polarisées de signe contraire.

Principes

a) Lorsqu’une particule chargée traverse le compteur, elle libère des ions, qui sont attirés vers une électrode ; lorsqu’un ion se déplace vers l’anode, sa vitesse croît à cause du champ électrique, de plus en plus élevé quand l’ion se rapproche de l’anode ; aussi cet ion est-il capable d’ioniser les atomes de gaz, et les ions créés peuvent à leur tour donner naissance à d’autres ions (avalanche de Townsend).

L’apport de la charge sur l’électrode se traduit par une variation de la tension, variation à laquelle on donne le

nom d’impulsion : ΔQ étant la charge recueillie, et C la capacité du dispositif.

b) L’amplitude de l’impulsion dé-

pend, pour un rayonnement de nature et d’énergie données, de la tension appliquée aux électrodes ; les courbes ci-dessous indiquent comment varie, pour deux rayonnements de pouvoir ionisant différent (α et β), l’impulsion en fonction de la tension.

Cette courbe comprend plusieurs

parties.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 6

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y Région I : fonctionnement en

chambre d’ionisation. De A à B, tous les ions produits sont collectés, et l’impulsion résultante est constante.

Deux points M et N de cette région ne diffèrent que par les temps de collection correspondants.

y Région II : régime proportionnel.

Les ions libérés sont suffisamment accélérés pour provoquer une ionisation secondaire et par conséquent une augmentation de l’impulsion. Les impulsions produites dans cette région, par deux rayonnements distincts, α et β par exemple, ont des amplitudes qui

dépendent du pouvoir ionisant de la particule, la quantité d’électricité recueillie étant proportionnelle à l’énergie abandonnée par la particule.

y Région III : régime semi-proportionnel. Les impulsions continuent de croître avec la tension appliquée, mais moins vite pour la particule ionisante (α) que pour l’autre. Les deux courbes se rapprochent pour se rejoindre au seuil de la région suivante.

y Région IV : régime Geiger-Müller.

Les amplitudes des impulsions ne

dépendent plus de la nature de la particule. Les rayons α, β et γ deviennent indiscernables ; mais l’impulsion est très supérieure à celle qui est produite dans les régions précédentes et plus facilement décelable.

Compteurs Geiger-Müller

(GM) (région IV)

Ce sont des petites chambres dans lesquelles l’ionisation primaire a été amplifiée. Il en existe de nombreux modèles, composés d’une coque soit métallique, soit en verre rendu conducteur par un dépôt convenable (argent), de forme généralement cylindrique, et d’un fil qui collecte les ions libérés.

Le gaz de remplissage est de l’argon à basse pression (10 ou 20 cm), additionné d’une petite quantité de vapeur d’alcool ou d’halogène. L’argon augmente la mobilité des électrons, et la vapeur organique permet de couper la décharge en la limitant à une durée très brève (de l’ordre de la microseconde).

La tension appliquée entre la coque et le fil dépend de la nature du gaz et des dimensions du compteur ; les tensions courantes s’échelonnent entre 300 et 1 600 V. Chaque impulsion est suivie

d’un « temps mort » pendant lequel aucune particule ne peut être enregistrée et qui est de l’ordre de 300 μs, pour les compteurs usuels ; cela conduit à des

« pertes » lorsque les taux de comptage sont élevés.

L’efficacité des compteurs GM pour les α et les β est proche de 100 p. 100.

Pour les γ, elle est faible (~ 2 p. 100).

Cela tient au fait que les γ sont peu ionisants et peuvent traverser un compteur sans avoir créé la paire d’ions nécessaire à son déclenchement. Les compteurs GM destinés aux γ possè-

dent des parois de numéro atomique élevé (bismuth par exemple), et ce sont les électrons Compton arrachés à cette paroi qui déclenchent le compteur. L’impulsion est délivrée ensuite à un système de numération : échelle qui permet le comptage individuel, ou inté-