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L. M.

F Explosif / Explosion / Onde de choc.

E. Jouguet, Mécanique des explosifs (Doin, 1917). / N. Manson, Propagation des détonations et des déflagrations dans les mélanges gazeux (Office national d’études et de recherches aéronautiques de l’Institut français des pétroles, 1947). / J. Taylor, Detonation in Condensed Explosives (Oxford, 1952). / J. Berger et J. Viard, Physique des explosifs solides downloadModeText.vue.download 21 sur 591

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 7

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(Dunod, 1962). / J. Calzia, les Substances explosives et leurs nuisances (Dunod, 1969).

Detroit

Ville principale de l’État de Michigan et cinquième agglomération des États-Unis, avec 4,2 millions d’habitants.

Detroit doit son nom à son site primitif (l’endroit où la rivière qui réunit le lac Saint-Clair au lac Érié a moins de 800 m de largeur) et à son origine fran-

çaise. Fondée en 1701 par Antoine de La Mothe-Cadillac, anglaise en 1760, américaine en 1796, elle garda quelque temps une population française relativement importante (le premier député du Territoire du Michigan fut un Fran-

çais de Detroit) ; des toponymes fran-

çais jalonnent la rivière de Detroit.

Les avantages de la situation comme

facteur de croissance ne se révélèrent que progressivement. Detroit fut

d’abord tête de la navigation avant l’essor de Chicago. En 1818, la création d’un service de vapeurs entre Buf-falo et Detroit fit de cette dernière ville une escale vers l’Ouest, valorisée par l’achèvement du canal Érié en 1825, qui lui procurait un accès aisé à l’Atlantique. Aussi, les colons et les marchands utilisèrent-ils de plus en plus cette voie au détriment de la vallée de l’Ohio. À partir de Detroit, les activités de roulage relayaient la navigation ; une des premières activités de la ville fut ainsi la construction des chariots et diligences, dont l’industrie automobile actuelle a tout naturellement pris la suite.

Un deuxième élément de la situa-

tion, la localisation à mi-route sur la voie des Grands Lacs, apparut avec le développement de Chicago et surtout avec l’expansion de la sidérurgie, qui mettait Detroit à égale distance des mines de charbon et des sources de fer.

Aujourd’hui, la situation à proximité des marchés du Midwest oriental, de la Pennsylvanie et de la côte atlantique est des plus avantageuses.

L’essor économique et la croissance démographique de Detroit bénéfi-cièrent de trois guerres : celle de Sécession, qui fit de la ville une des places de ravitaillement et d’armement des armées nordistes, et les deux conflits mondiaux, durant lesquels Detroit

devint un des principaux arsenaux des États-Unis.

La ville de Detroit a été pro-

mue au rang de capitale de l’industrie automobile par des pionniers

comme C. B. King, W. C. Durand,

W. P. Chrysler, R. E. Olds, les frères Dodge et surtout H. Ford, inventeurs ou organisateurs, à qui l’on doit la production mécanisée, rationalisée et massive des automobiles. Les trois grands de l’automobile, General Motors, Chrysler et Ford, y sont représentés. L’usine Ford de Dearborn (River Rouge Plant) figure parmi les plus grandes usines des États-Unis (elle emploie 90 000 personnes). C’est une ville dans la ville, avec ses aciéries et laminoirs, ses ateliers de montage, ses

immenses bureaux, son port particulier.

Elle attire plus de trafic que le centre commercial de Detroit ; les autoroutes intra-urbaines (Detroit Industrial Expressway, Edsel Ford Expressway)

desservent l’usine, mais contournent le quartier des affaires. Les autres firmes, Cadillac, De Soto, Kaiser-Frazer, Lin-coln, Dodge, Plymouth, Hudson, sont dispersées dans l’agglomération, les faubourgs dans lesquels elles se sont établies (Highland Park, Hamtramck, Grosse Pointe) ayant été encerclés par la poussée urbaine. L’industrie automobile a gagné les satellites de Detroit ainsi que plusieurs villes du Michigan et même Windsor, sur la rive canadienne du détroit. Les trois grands de l’automobile se sont partiellement dé-

centralisés ; à Saint Louis, à Chicago, à Los Angeles, leurs usines assemblent carrosseries, moteurs et accessoires, dont la plus grande partie est fabriquée à Detroit.

L’importance de la construction

automobile ne doit pas faire oublier celle des autres industries : industries lourdes d’abord, sidérurgie, tréfilerie, chimie (née à la faveur d’un gisement de sel situé sous la ville), mais aussi une riche gamme de produits finis tels que moteurs, chaudières, machines à vapeur, outils, machines à calculer, électroménager, produits pharmaceutiques, peintures et vernis, pneus.

Nombre d’industries se sont déve-

loppées dans la banlieue de Detroit : à Pontiac (General Motors), à Wayne (Ford), à Wyandotte et à Ecorse

(hauts fourneaux, aciéries, chantiers navals, raffineries, industrie chimique primaire, papier, verre, produits

chimiques tels que savons, peintures, détergents), à Monroe (papier, carton, articles en aluminium, meubles). Des pièces et des accessoires d’automobile sont fabriqués par des entreprises, souvent indépendantes, à Detroit et dans sa couronne de satellites.

Detroit est aussi un port important.

Le site portuaire originel était lié au lit profond de la rive concave près du centre ancien et du quartier des affaires. Entravant l’extension de celui-ci et gêné par l’étroitesse de la rivière, il a été déplacé vers l’aval (River Rouge et Ecorse), à proximité des chantiers

navals, des usines métallurgiques et des raffineries qu’il dessert. En effet, Detroit, quatrième port des Lacs après Duluth, Chicago et Toledo, a surtout un trafic d’importation : charbon à coke, minerais, calcaire, pétrole (30 Mt) ; les produits fabriqués sont expédiés par rail et par route.

Detroit est un foyer commercial et financier, un centre de redistribution pour le Michigan et une partie du Midwest oriental. C’est le siège de la so-ciété S. S. Kresge, qui possède des magasins dans toute l’Amérique du Nord.

La plus grande partie de l’agglomé-

ration de Detroit suit un plan en damier orienté selon les points cardinaux.

Cependant, le coeur de la ville, par la direction différente de ses grandes artères et par ses diagonales surtout, porte la trace des plans dressés par Pierre Charles L’Enfant (1754-1825)

[auteur du dessin de Washington] après l’incendie de 1805. Par ses gratte-ciel, ses centres culturels et civiques, et élargi aux dépens de l’ancienne zone portuaire, il cherche à rivaliser avec le Loop et le front de lac de Chicago.

Comme Chicago ou Cleveland, la

ville de Detroit se caractérise par sa bigarrure ethnique et la persistance de minorités nationales. Depuis 1850 environ, début de la grande immigration, elle a toujours été une ville d’Américains de fraîche date. Aujourd’hui encore, un quart de ses habitants sont nés à l’étranger et un tiers sont enfants de parents nés à l’étranger ou de couples mixtes. Les immigrants de la première génération surtout, ceux de la seconde encore dans le cas des Slaves et des Méditerranéens se groupent dans les quartiers russes, polonais, italiens. Detroit connaît aussi le phénomène géné-

ral de l’immigration des Noirs du Sud (770 000, plus du sixième de la population totale).

P. B.

F Automobile / Michigan.

De Troy (les)

Peintres français des XVIIe et XVIIIe s.

Bien connue par les documents d’ar-

chives depuis le début du XVIIe s., cette dynastie illustre une double évolution : passage de l’art classique et sévère du XVIIe s. au rococo galant de Louis XV ; attraction croissante de l’art et des modes de la capitale avec la « montée »