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tuellement on commence par appliquer des mesures draconiennes de réduction de la demande, en espérant qu’elles suffiront.

Les formes d’une

dévaluation

Les formes d’une dévaluation peuvent être nombreuses. Elles peuvent consister à laisser fluctuer les taux de change, comme le recommande depuis longtemps Milton Friedman*. Cette me-

sure, qui semble la plus satisfaisante, risque cependant de mettre en péril des économies faibles. La forme la plus classique consiste à établir une nouvelle parité avec un étalon (or ou monnaie de réserve). D’autres formes peuvent être choisies : subvention à l’exportation et surtaxation des importations, mais ces mesures annoncent souvent une dévaluation.

Les conséquences de

la dévaluation

La conséquence principale de la dévaluation est qu’elle risque d’entraîner une augmentation des prix à l’inté-

rieur : d’abord à cause de l’insuffisance d’élasticité de l’offre nationale ; ensuite parce que les pays modernes sont importateurs de matières premières qu’ils incorporent à leur production et qui voient leurs prix augmenter du fait de la dévaluation. Un autre effet est psychologique : la dévaluation est souvent assimilée à une amputation du pouvoir d’achat à l’intérieur. Elle risque d’entraîner à l’égard du gouvernement qui la pratique un fort mécontentement. Enfin, si les mesures d’accompagnement sont trop fortes ou si la demande extérieure est languissante, elle risque de précipiter le pays dans une récession.

A. B.

F Inflation / Monnaie / Prix.

développement

et différenciation

Ensemble des transformations importantes qui conduisent de l’oeuf fécondé,

première cellule diploïde représentant la nouvelle génération, à l’organisme animal ou végétal adulte.

Qu’il s’accompagne ou non de

croissance, le développement correspond à l’acquisition pour la cellule ou l’organisme de qualités nouvelles, différentes d’une partie à une autre (diffé-

renciation). Pendant la première partie de la vie, chez l’embryon, se mettent en place les tissus différenciés aux fonctions spécifiques, se construisent les organes, s’édifie l’architecture anatomique et fonctionnelle de l’être vivant, selon un schéma d’organisation propre à chaque espèce. Mais c’est de la même cellule initiale, l’oeuf, que dérivent aussi bien les cellules nerveuses ou les cellules glandulaires que les cellules de l’épithélium cutané. L’oeuf doit donc être totipotent et renfermer dans son génome l’information nécessaire et suffisante pour déclencher, orienter et régler, au moment convenable, les diverses étapes de la différenciation d’un organisme donné, si complexes qu’elles puissent être.

Le développement

embryonnaire

Il s’agit de cette partie du développement, bien étudiée notamment chez les animaux métazoaires, qui va de l’oeuf jusqu’à un organisme à l’état juvénile, voire larvaire, mais capable, cependant, de mener une vie autonome. Cet organisme n’est alors plus tributaire des réserves alimentaires accumulées dans le vitellus de l’oeuf ou dans l’albumen de la graine, ou des matériaux fournis par l’organisme maternel chez les espèces vivipares. Toutefois, cette indépendance vis-à-vis des parents n’est pas une règle absolue : chez les Vertébrés les plus évolués, les Mammifères par exemple, l’autonomie totale n’est acquise que longtemps après la naissance.

Les étapes du

développement

embryonnaire animal

C’est le mérite, déjà ancien, de l’embryologie descriptive que d’avoir, avec beaucoup de précision, établi la chronologie du développement embryonnaire.

Bien qu’il puisse sembler conventionnel, le découpage en un certain nombre de phases des événements continus qui suivent la fécondation de l’ovule par le gamète mâle — segmentation, gastrulation, organogenèse — confirme l’unité remarquable de l’embryogenèse des Métazoaires et constitue l’une des preuves les plus convaincantes de l’évolution.

La segmentation de l’oeuf

Elle est la conséquence de l’amphi-mixie. Aussitôt après celle-ci commence la première des nombreuses

divisions de la segmentation, qui aboutissent à la constitution de la blastula, downloadModeText.vue.download 26 sur 591

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 7

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embryon creusé d’une cavité centrale.

Malgré le nombre maintenant impor-

tant des cellules qui la composent, la blastula conserve la taille de la cellule initiale. À ce stade, en effet, l’embryon ne grandit pas. Il est classique de décrire la segmentation de l’oeuf des Amphibiens, dont les dimensions (de 1 à 5 mm) permettent les observations et l’expérimentation avec une relative facilité. L’oeuf, au vitellus abondant et inégalement réparti (la masse essentielle étant située du côté du pôle végé-

tatif), est dit hétérolécithe. La charge en vitellus freine la segmentation de ce côté : bien que totale, elle devient rapidement inégale (fig. 1). Le premier plan de segmentation est méridien et donne naissance à deux blastomères ; le second, également méridien, est perpendiculaire au premier. Dès le stade à huit blastomères atteint, la segmentation devient inégale. Peu à peu se constitue la morula, dont l’aspect rappelle celui d’une petite mûre. La morula se creuse d’une cavité interne, le blastocèle, excentrée vers le pôle supérieur, ou animal, et qui a son développement maximal dans la blastula. L’ensemble de ces phénomènes dure vingt-quatre heures à 18 °C.

La structure et la composition de

l’oeuf, son abondance de vitellus

varient notablement d’une espèce à

l’autre. On est amené à distinguer, très schématiquement : les oeufs alécithes, pratiquement dépourvus de vitellus ; les oeufs oligolécithes, très pauvres en vitellus ; les oeufs hétérolécithes ; les oeufs télolécithes, dont la richesse en vitellus est telle qu’elle peut empêcher la segmentation de se produire dans certains secteurs. Or, dans l’ensemble des Métazoaires, l’allure de la segmentation dépend plus de la struc-

ture de l’oeuf que du groupe auquel on s’adresse : les oeufs télolécithes des Mollusques Céphalopodes, par

exemple, de nombreux Poissons et des Sauropsidés présentent une segmentation très partielle, qui n’intéresse qu’un disque réduit de cytoplasme au voisinage du pôle supérieur de l’oeuf, la partie inférieure ne se segmentant pas (segmentation discoïdale). Notons, pour être complet, l’existence des oeufs centrolécithes des Insectes, dont le vitellus, abondant, est localisé au centre et qui se segmentent d’une manière qui leur est propre.

La gastrulation

Cette étape, la plus importante peut-

être du développement embryon-

naire des Métazoaires, correspond à l’ensemble des processus morphogé-

nétiques mettant en place les feuillets fondamentaux : deux chez les organismes diploblastiques (Spongiaires, Cnidaires), trois chez les autres Métazoaires (triploblastiques). Bien que les mitoses n’aient pas cessé, mais soient simplement devenues moins

fréquentes, ce sont surtout les migrations cellulaires qui caractérisent la gastrulation. Cette fois, les modalités en s’ont plus en rapport avec la répartition systématique des espèces étudiées qu’avec la structure de la cellule initiale. Malheureusement, l’observation banale ne rend que très mal compte de ces phénomènes. L’analyse n’en a été rendue possible que grâce à la technique des marques colorées, mise au point par Walther Vogt (né en 1918) : l’oeuf d’Amphibien, débarrassé de sa gangue, est localement teinté par des colorants vitaux (rouge neutre, bleu de Nil). Le colorant diffuse et imprègne certaines cellules, qui restent colorées pendant plusieurs jours et qu’on peut