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ou 4 000 m d’altitude, zone dite « des páramos », où la végétation naturelle dominante, qui est la steppe, permet l’élevage, en particulier des moutons.

La culture de l’orge et de la pomme de terre est encore possible malgré la rigueur des températures, grâce aux précipitations. Au-dessus de 4 000 m, le chaparro, qui s’intercale entre les páramos et la zone des neiges éternelles, ne permet plus les cultures. La plaine amazonienne ne fait pas l’objet d’une mise en valeur moderne. Les petits groupes qui ont participé à cette colonisation spontanée pratiquent l’autosubsistance et la cueillette des fruits de la forêt. La pêche entretient une activité non négligeable, l’océan Pacifique étant très poissonneux au large de l’Équateur. L’exploitation du pétrole s’est récemment beaucoup développée et, surtout, offre d’intéressantes perspectives (déjà 10 Mt en 1974).

L’Équateur est faiblement industrialisé. À la production de biens d’usage et de consommation (textiles, produits chimiques et pharmaceutiques), il faut

ajouter quelques industries de valorisation des produits agricoles, en particulier de la canne à sucre. L’Équateur a conservé une spécialité semi-artisanale au moins dans ses formes traditionnelles, la production du chapeau de paille dit « panama ».

À l’opposition naturelle et économique de la montagne et de la plaine côtière correspond la dissociation des fonctions de capitale entre deux villes : Quito, dans les Andes, qui remplit les fonctions de capitale politique ; Guayaquil, dans la plaine côtière, qui remplit celles de capitale économique.

L’art en Équateur

L’art colonial, en Équateur, se réduit à celui de la capitale, Quito, qui fut aussi le centre principal de l’ancienne audiencia.

La fusion des traditions hispaniques et des modes italiennes caractérise avant tout l’art du XVIe s. : le plus bel exemple architectural de cette époque est le couvent de San Francisco de Quito (commencé v. 1535), avec ses éléments pris à la Renaissance et au maniérisme italiens.

Dans ses lignes générales, l’architecture du XVIIe s. est encore sous la dépendance des modèles gravés d’origine européenne, comme on le voit aux frontispices de la Capilla de Villasis de San Francisco de Quito (1659) et du collège des Jésuites (v.

1650), inspirés notamment de motifs du palais Farnèse de Caprarola. Mais les mo-dèles ne sont pas tous italiens : ils viennent aussi de l’architecture espagnole, dont la tradition s’affirme avec ses toits mudéjars, ses cloîtres d’inspiration sévillane et des motifs de décoration intérieure comme on en trouve à Grenade. Toutefois, au XVIIIe s., l’influence italienne passe au premier plan sur la façade de l’église de la Compañía de Jesús, avec ses motifs issus du baroque des Pouilles. Dans l’ensemble, le caractère spécifique de l’architecture coloniale de Quito est le raffinement technique qu’y a apporté un artisanat hautement qualifié, propre à une cité métropolitaine.

Quant à la sculpture, elle est au XVIe s.

d’inspiration espagnole, bien que certains éléments décoratifs soient empruntés au maniérisme flamand. L’âge d’or se situe au XVIIe s., sous le signe de l’école de Séville, dont l’influence est manifeste dans toute l’imagerie dorée et polychrome ; le plus

connu des sculpteurs de cette époque est le père Carlos, disciple de Juan de Mesa et de Juan Martínez Montañés. Au XVIIIe s., il faut citer notamment Bernardo Legarda, auteur de l’image renommée de la Vierge de l’Apocalypse (1734) à San Francisco de Quito.

Le couvent de San Francisco fut au XVIe s.

le foyer de l’école picturale de Quito, dont l’art s’alimente aux sources italiennes et flamandes ; les frères Pedro Bedón (v. 1556-1621) et Mateo Pérez de Alesio (1547-1628) sont les deux représentants de ce manié-

risme tardif, sans compter le peintre indien Adrián Sánchez Galque. Deux figures se détachent au XVIIe s. : Miguel de Santiago et son élève Nicolás Javier de Goríbar, le premier influencé par les gravures flamandes et présentant une certaine affinité avec Murillo, alors que le second s’inspire du Parmesan, non sans influences complé-

mentaires de Ribera, de J. de Valdés Leal et de Murillo. Enfin, les maîtres du XVIIIe s. se laissèrent influencer par les gravures allemandes des frères Klauber.

Par-delà la parenthèse du XIXe s., on peut parler de renaissance, vers 1920, avec des peintres comme Camilo Egas et Manuel Rendón, tandis qu’une seconde géné-

ration, à partir de 1940, est illustrée par Oswaldo Guayasamín, artiste d’une grande puissance expressive, dont la renommée est internationale. La sculpture du XXe s.

présente deux tendances, la première s’inspirant de l’art figuratif mexicain, la downloadModeText.vue.download 12 sur 567

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 8

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seconde étant de caractère abstrait. C’est enfin Ernesto Iturralde qui illustre le mieux l’architecture équatorienne récente, dans le sillage des mouvements d’avant-garde de l’Occident.

Traduit d’après S. S.

M. R.

F Amérique latine / Andes / Guayaquil / Quito.

F. González Suárez, Historia general de la Republica del Ecuador (Quito, 1890-1903). /

E. Enríquez, Quito a través de los siglos (Quito, 1938). / L. Linke, Ecuador, Country of Contrast

(Londres, 1954 ; 3e éd., 1960). / R. Pattee, Gabriel García Moreno y el Ecuador de su tiempo (Mexico, 1962). / P. Cunill, l’Amérique andine (P. U. F., coll. « Magellan », 1966). / J. L. Phe-lan, The Kingdom of Quito in the Seventeenth Century (Madison, Wisconsin, 1967). / A. Pareja Diéz-Canseco, Historia del Ecuador (Quito, 1968).

équation de

dimensions

Relation symbolique qui indique comment sont liés entre eux les rapports des unités de deux systèmes dans lesquels les grandeurs de base sont de même espèce et les formules choisies pour définir les unités dérivées sont les mêmes.

Généralités et exemples

Prenons comme exemple la pression dont la mesure p est égale au quotient des nombres f et a qui mesurent respectivement la force et l’aire sur laquelle cette force s’applique :

Dans un autre système d’unités identiquement construit, on aura entre les trois nombres p′, f ′ et a′ la relation Le rapport des nombres qui mesurent une même grandeur avec des unités différentes est égal à l’inverse du rapport de ces unités. Les rapports P, F, A des unités de pression, de force et d’aire du second système aux unités correspondantes du premier sont donc liés par la relation P = FA– 1.

Ainsi, si les unités de force sont dans le rapport 105 et les unités d’aire dans le rapport 104, les unités de pression sont dans le rapport 10.

Les symboles qui figurent dans une telle équation de dimensions représentant des nombres, on peut appliquer les règles du calcul algébrique et, compte tenu des équations de définition des unités dérivées, en tirer l’équation de dimensions en fonction des unités de base.

Si L, M, T sont les rapports des unités de longueur, de masse et de temps, on aura, pour l’aire A = L 2, la vitesse V = LT– 1, l’accélération Γ = LT– 2, la

force F = MΓ = LMT– 2, et, par suite, pour la pression, P = L–1MT– 2. Sous cette forme, les équations de dimensions indiquent comment les rapports des unités de deux systèmes sont liés aux rapports de leurs unités de base.

Les unités de la mécanique ne font intervenir que les trois unités de base ci-dessus. Les unités électriques font de plus intervenir l’unité d’intensité électrique, choisie comme quatrième unité de base du système international. Les unités de la thermodynamique font intervenir l’unité de température.