de Berthelot qui, β étant ordinairement très petit, a proposé D’autres
s’en écartent davantage, comme celle de C. Dieterici
p(v – b) . ea′/RTv = RT,
et celle, plus récente (1927), de J. A. Beattie et O. C. Bridgeman
pv 2 = RT(1 – є) (v + B) – A,
avec
c’est une équation qui comprend six constantes ; elle est d’un maniement compliqué, mais l’accord avec l’expé-
rience est excellent dans un domaine étendu. Enfin, on obtiendra toute la précision désirable avec l’équation dite
« du viriel » (H. Kamerlingh Onnes*) à condition d’utiliser un nombre suffisant de coefficients du viriel.
Équation d’état réduite,
états correspondants
Un certain nombre d’équations d’état, dont celle de Van der Waals, renferment trois constantes. Il en résulte que, puisque par exemple les coordonnées critiques pc, Tc, vc du gaz peuvent s’exprimer en fonction des trois constantes de l’équation d’état, inversement, ces trois constantes peuvent être exprimées à l’aide de pc, Tc, vc ; le remplacement dans l’équation d’état des constantes par leurs expressions en fonction de pc, Tc, vc conduit à une équation f(p, v, T, pc, vc, Tc) = 0, homogène en p et pc, T et Tc, v et vc, et qui par suite ne dépend que des rapports p/pc = ω, T/
Tc = θ, v/vc = φ ; c’est ainsi que, pour l’équation de Van der Waals, ce remplacement conduit à
cette équation, qui ne contient plus que des constantes numériques, et qui par
suite est la même pour tous les gaz, est dite « équation réduite de Van der Waals » ; ω, θ, φ sont respectivement pression, température, volume réduits.
Par définition, deux gaz sont dits
« dans des états correspondants » si pression, volume et température de chacun d’eux sont tels que les variables réduites aient, pour ces deux gaz, deux à deux la même valeur. Si l’on admet pour représenter les divers gaz l’existence d’une même équation réduite, cela entraîne la loi des états correspondants, suivant laquelle, pour que deux gaz soient dans des états correspondants, il est suffisant que deux de leurs coordonnées réduites soient les mêmes pour ces deux gaz.
La loi des états correspondants n’est qu’approximativement vérifiée par l’expérience pour l’ensemble des gaz.
Si on groupe ceux-ci en familles à l’in-térieur de chacune desquelles chaque constante critique varie peu d’un gaz à l’autre, la vérification de la loi des états correspondants à l’intérieur de chaque famille est meilleure. Comme la loi des états correspondants est liée à l’existence d’une équation réduite, elle-même liée à l’existence d’une équation d’état comportant seulement trois constantes, on peut donc affirmer qu’aucune équation d’état à trois constantes ne pourra rendre compte de façon rigoureuse des propriétés du gaz dans tout son domaine d’existence. La loi des états correspondants n’en garde pas moins son importance comme première approximation.
Remarque
La notion d’équation d’état, valable en principe pour les solides, est loin de présenter en fait le même intérêt que pour les fluides : d’une part, la variation de volume par échauffement isobare et surtout par compression isotherme est beaucoup plus faible que pour un gaz ; d’autre part, il est difficile d’obtenir des variations reproductibles, en raison des phénomènes d’hystérésis présentés par les solides. On ne dispose dans ce domaine que de représentations empiriques.
L’intérêt de la notion d’états correspondants n’est cependant pas limité au
seul état fluide : l’étude de la variation en fonction de la température du produit Ac de la masse atomique A des corps simples par leur chaleur massique c (chaleur atomique) montre pour tous une courbe de même forme, plus ou moins dilatée suivant l’axe des T ; en portant en abscisses pour construire cette courbe non pas T mais T/Θ, température réduite, Θ étant une température caractéristique de chaque solide, dite « température de Debye », on obtient un recouvrement approché des courbes relatives aux divers solides ; là encore, on peut dire que deux corps simples solides ont même chaleur atomique s’ils sont dans des états correspondants, c’est-à-dire si T/Θ a la même valeur pour les deux solides.
R. D.
équestres (sports)
Ensemble des activités à caractère sportif où le cheval est associé à l’homme.
Cette association est ancienne et, dans le passé, elle a largement débordé le cadre sportif auquel elle tend à se restreindre aujourd’hui, au moins dans les pays développés. C’est dans ceux-ci que se pratiquent la majeure partie de ces sports équestres, qui comprennent trois disciplines fondamentales : le concours hippique, le concours complet et le dressage.
Le concours hippique
C’est une institution relativement moderne. Naturellement, jadis, le cheval gros sauteur et bon sauteur avait son importance. Il s’agissait d’être préparé aux inattendus du service en campagne, de faire face aux éventualités des voyages, à la rapidité nécessaire aux estafettes, aux courriers, à la poste ; on devait souvent sortir des chemins tracés, il fallait aussi chasser à travers bois et champs.
Plus tardivement, la chasse en
France demanda de bons sauteurs et des cavaliers connaissant la technique de l’obstacle, mais elle était réservée à une classe sociale restreinte, à la diffé-
rence de l’Angleterre.
Progressivement, on s’achemina vers une sélection des performances et vers le concours, qui seul permet une reconnaissance des sujets capables d’être et de reproduire de bons sauteurs.
En 1865, la Société hippique fran-
çaise inaugure sa fondation par un premier concours. Puis s’ajoutent les épreuves de province. Tous les débouchés de l’élevage du cheval de concours s’offrent aux propriétaires : armée, chasse, selle, etc. En 1873, il y a les « concours de chevaux de chasse », puis en 1875 les « épreuves d’obstacles » ; il en va ainsi jusqu’en 1914. Les concours hippiques de
l’entre-deux-guerres sont nombreux : épreuves militaires, épreuves civiles, championnats se succèdent sur les terrains nationaux et internationaux.
Après 1945, le cheval n’est plus
qu’un compagnon de sport. Une nouvelle organisation s’impose. L’unique but devenant la compétition sportive, on amplifie les difficultés en reprenant pourtant le canevas des épreuves d’avant guerre.
Les concours hippiques ont, depuis le début du siècle, amené le cheval français à un palmarès qui prouve qu’il peut rivaliser avec les hunters d’origine anglaise et les irlandais.
La multiplicité des sociétés de
concours appliquant de façon générale les principes de la Société hippique française est allée croissante, une quinzaine à la fin du siècle dernier, près de soixante en 1914, davantage encore entre les deux guerres, cent cinquante environ après 1945.
Si les anciens concours hippiques étaient plus simples comme tracés de parcours, les gros obstacles n’étaient pas moins impressionnants et la cotation des points beaucoup plus compliquée. On s’attachait à délimiter la gravité de la faute : postérieurs, antérieurs, demi-faute, faute, etc. Aujourd’hui, la pénalisation est très simple : faute quand l’obstacle tombe ou quand l’eau jaillit à la rivière. Si les discussions autrefois étaient parfois vives sur la gravité du cas, la cotation actuelle n’est pas tellement juste, car la faute est la même quand un cheval effleure
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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 8
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une barre ou quand il s’effondre dans l’obstacle.
Les épreuves sont différenciées les unes des autres par la participation : une épreuve est ouverte à une certaine catégorie de chevaux (race, âge, niveau des gains antérieurs) et à une certaine catégorie de cavaliers aussi ; ceux-ci sont en général qualifiés par le niveau des gains, l’âge n’entrant en ligne de compte que pour les épreuves de juniors.