Les types de parcours sont variés.
Dans les parcours normaux, les hauteurs et le nombre des obstacles (10 à 12 le plus souvent) sont laissés au jugement des organisateurs. Les épreuves sont avec ou sans chronomètre et avec un ou deux barrages obligatoires pour la première place s’il y a égalité.
Le parcours à l’américaine est une épreuve au chronomètre où le cavalier est éliminé au premier obstacle renversé ou s’il dépasse le temps accordé.
Les épreuves de puissance sont
réglées comme les parcours normaux, mais tous les obstacles droits, sauf le premier, doivent mesurer 1,40 m au minimum.
Le parcours de chasse est en géné-
ral tournant et difficile ; son but est de prouver la maniabilité des chevaux ; les obstacles sont donc variés, la vitesse peut rattraper les fautes commises.
Les six barres sont des parcours
offrant des barres identiques disposées soit à la même hauteur, soit à des hauteurs variables ; si l’obstacle tombe, le cavalier ne peut le reprendre, il continue. Ne prennent part au tour suivant que ceux qui n’ont aucune faute ou, à défaut, la pénalisation minimale au tour précédent.
Les prix couplés, les épreuves de relais avec remise de témoin sont des variantes souvent plus amusantes que
sérieuses. Les épreuves par équipes se courent par équipes de quatre cavaliers, le total des points de chacune les départageant.
Les concours hippiques sont du ressort d’une société sous la gestion de son président, assisté d’un comité. Un jury juge les épreuves et établit le classement : les commissaires sont chargés du terrain, du matériel, du personnel et de tous les détails d’organisation.
Les épreuves internationales se composent de la même diversité de formules pour les parcours. Le classement par équipes et le classement individuel interviennent de la même façon.
Il existe des épreuves « internationales » et « internationales officielles », dont le nombre est réglementé par la Fédération équestre internationale. La Coupe des nations (tous les quatre ans) ne peut être organisée que lors d’un C. H. I. O. (concours hippique international officiel). Le championnat de saut d’obstacles a lieu aux jeux Olympiques ; son organisation est confiée à la Fédération de la nation invitante.
Les grosses épreuves, d’autant plus compliquées et semées d’embûches
qu’elles s’adressent à l’élite des cavaliers de plusieurs nations, demandent une tension de volonté, un effort physique, une endurance et une sûreté de moyens qui dénotent la vraie sélection des chevaux et des cavaliers.
La réglementation des épreuves
d’extérieur diffère, les obstacles naturels étant fixes, mais c’est, plus encore que le concours en terrain clos, une école d’énergie, d’endurance, d’adresse. Des obstacles traditionnellement dits « d’extérieur » peuvent être incorporés aux parcours classiques s’ils se trouvent sur leur tracé. Il y a quelques « extérieurs » célèbres en France ; les talus de Vichy, du Tou-quet, de Fontainebleau, les passages de routes de Pau, de Biarritz, l’épreuve de Craon.
Plus modestes mais non sans importance pour les problèmes d’élevage sont les concours hippiques ruraux fondés en 1946. Ces sociétés urbaines et rurales, grâce à l’effort qu’elles font sur leurs terrains locaux aussi bien que
dans leurs rencontres entre sociétés, donnent à beaucoup de jeunes l’occasion de recevoir une formation de concours hippique très appréciable.
Le concours complet
Le concours hippique ne peut être uniquement une façon de sauter les obstacles. Les mille difficultés d’un parcours, la nécessité souvent de combiner puissance sur les obstacles et vitesse entre ceux-ci font qu’il est impossible d’avoir un bon cheval de concours sans qu’il soit dressé préalablement avec grand soin.
Donc, l’épreuve la plus probante
pour cheval et cavalier est le concours complet d’équitation.
Cette épreuve comprend trois com-
pétitions distinctes, qui sont le lot du même cavalier avec le même cheval : une reprise de dressage, une épreuve de fond et un concours d’obstacles.
y Le dressage sur carrière de dimensions olympiques comprend la reprise no 1, 2 ou 3 selon les séries (catégories aux difficultés croissantes avec le nu-méro). Le but de cette épreuve est de prouver le calme, la mise en main, le degré de soumission du cheval, l’aptitude de son cavalier à le manier.
Il faut attacher beaucoup d’importance au terrain où se déroule cette épreuve. Il faut un sol uni et souple ; une prairie peut faire l’affaire à condition qu’elle ne comporte ni trous, ni sol dur ou glissant. Le terrain doit être clos, les lettres et les oreilles (repères et limites sur le terrain et en bordure) disposées de façon nette, sinon l’indication imprécise pour le cavalier rend le cheval flottant et inquiet, ce qui nuit à son travail.
y Le parcours de fond s’attache à faire ressortir le perçant, l’adresse et l’équilibre du cheval, l’endurance et l’esprit de décision du cavalier, confrontés avec une épreuve difficile et fatigante.
Pour les 4 premières séries, c’est un cross-country, en général de tracé sinueux sur terrain accidenté. Pour les
séries 5 et 6, c’est un parcours sur route divisé en plusieurs parties, un steeple sur piste de course et un cross-country.
Les chutes du cheval ou du cavalier, les refus, les dérobés sont pénalisés.
La vitesse imposée est de 400 m/mn pour les premières séries, 450 pour les autres (on peut gagner des points de bonification en allant plus vite ou en perdre en dépassant le temps).
Le cross doit toujours être assez dur pour qu’aucun cheval ne puisse obtenir le maximum des points. En effet, le but de l’épreuve est de prouver l’habileté du cheval en tous terrains et la maîtrise de son cavalier pour l’allure et la direction. Les obstacles doivent être naturels, fixes et massifs.
y L’épreuve d’obstacles est un
concours hippique normal destiné à prouver la qualité complète des chevaux et leur aptitude à sauter après avoir accompli les performances
précitées et qui se sont déroulées la veille.
Les parcours des trois premières
séries comportent surtout des obstacles de volée, des fossés, des passages à gué. Les 4e et 5e séries ajoutent des obstacles droits sur des accidents de terrain, des obstacles sur des plans d’eau avec réception en contre-haut ou en contrebas. Les derniers obstacles sont en général très gros, pour juger si le cheval ne se néglige pas et si le cavalier a su garder ses ressources et celles de sa monture pour un effort final. La 6e série est la préparation directe aux épreuves internationales.
Le dressage
Le dressage a été très anciennement pratiqué dans le dessein de rendre les chevaux plus maniables en toutes circonstances. « Parfaire la nature par la subtilité de l’art », ainsi que l’écrivait le duc de Newcastle.
Aujourd’hui, le dressage, devenu
sportif, est porté à son point culminant de difficulté dans les épreuves olympiques. Il est destiné à développer les aptitudes naturelles du cheval. La franchise du pas, le soutenu du trot, le cadencé du galop, la légèreté, la régu-
larité des allures sont aussi nécessaires que le soutien de l’avant-main et l’engagement de l’arrière-main. La recti-tude absolue de la position du cheval pendant tout le travail en ligne droite et son incurvation exacte sur les lignes courbes est exigée à toutes les allures.
La reprise doit donner l’impression que le cheval, allant calme et droit, se manie de lui-même, alors que la réalité est une maîtrise totale de la part du cavalier. La fixité de la tête et de l’encolure, la franchise du contact de la bouche sur les rênes pour le cheval, la profondeur de l’assiette, la souplesse du rein et l’effacement des épaules, le moelleux des poignets et des mains, la correction de la position des jambes pour le cavalier sont les conditions d’une bonne reprise de dressage.