En France les concours de dressage sont nationaux, régionaux et locaux ; les concours nationaux sélectionnent les cavaliers et les chevaux les mieux classés dans les épreuves régionales et locales. Ils comprennent les reprises les plus difficiles :
— la reprise no 5, Saint-Georges ;
— la reprise no 6, Général Decarpentry (reprise intermédiaire) ;
— la reprise no 7, Général Wattel (olympique).
Ils sont la préparation directe aux épreuves internationales.
Les concours régionaux com-
prennent les reprises 2, 3 et 4 et sont organisés par la direction des haras et les ligues régionales. Les concours locaux relèvent des diverses sociétés hippiques ; ils ne comprennent que la reprise no 1.
Quelles que soient les épreuves, le cadre doit en être, terrain extérieur ou manège, un rectangle de 60 m × 20 m entièrement encadré, muni de toutes les lettres sur son contour et dont le sol doit être plat, souple et sans aucune irrégularité.
Le jury doit être composé de trois membres, de nationalités différentes downloadModeText.vue.download 15 sur 567
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 8
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dans les épreuves internationales.
Chaque juge note séparément et indé-
pendamment des autres ; c’est le total des points obtenus par les trois qui donne le classement. Chaque mouvement est noté selon son mérite ; une erreur de parcours ou un dépassement du temps accordé encourent une pénalisation, retranchée du total des points.
Un secrétaire du jury doit être à la disposition des juges pour veiller à l’application des règlements, au calcul des notes, à l’établissement des résultats.
Des secrétaires peuvent être attachés aux juges.
Le championnat de France de dres-
sage est ouvert aux chevaux ayant atteint le niveau du prix « Général Decarpentry » et montés par des cavaliers français.
Une liste est établie des chevaux ayant pris part à deux prix « Général Decarpentry » ou à deux reprises no 7
dans les concours nationaux montés par le même cavalier. Les dix chevaux classés en tête sont seuls susceptibles de prendre part au championnat.
Le championnat comporte une
reprise prix « Général Decarpentry »
et une reprise libre ne comportant pas de mouvements dans un ordre imposé mais devant contenir certains mouvements obligatoires. Ce championnat distingue les chevaux et les cavaliers des internationaux.
M.-F. H. de G.
Fédération française des sports équestres, Manuel d’équitation (Charles-Lavauzelle, 1959 ; nouv. éd., 1971). / H. Aublet, l’Équitation (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1960 ; 3e éd., 1968). / L. N. Marcenac et H. Aublet, Encyclopé-
die du cheval (Maloine, 1964 ; 2e éd., 1969). /
E. Saurel, le Cheval (Larousse, 1966 ; nouv. éd., 1971) ; Histoire de l’équitation (Stock, 1971), /
M. Henriquet et A. Prévost, l’Équitation, un art, une passion (Éd. du Seuil, 1972). / D. Williams, les Grandes Écoles d’équitation du monde (A. Michel, 1975).
Équidés
Famille de Mammifères à sabot ne pré-
sentant qu’un seul doigt par patte.
GÉNÉRALITÉS
Les Équidés, dont le type est le Cheval (Equus), forment avec les Tapiridés et les Rhinocérotidés l’ordre des Périsso-dactyles. Ceux-ci sont ainsi nommés parce que l’axe de symétrie de leur membre passe par le milieu du 3e doigt.
La dernière phalange est coiffée par un sabot corné, renfermant à l’intérieur un coussinet plantaire élastique.
Chez les Tapiridés et Rhinocérotidés, qui ont des membres à 3 ou 4 doigts, le 3e doigt est toujours prépondérant.
Chez les Équidés, le 3e doigt seul subsiste, d’où le nom de Solipèdes qui leur est souvent donné, les doigts 2 et 4 n’étant plus représentés que par des vestiges métacarpiens et métatarsiens ; les doigts 1 et 5 ont totalement disparu.
Ce sont des herbivores de grande
taille, à membres longs, présentant une haute spécialisation pour la course et ainsi capables de se déplacer rapidement pour gagner leurs pâturages et de fuir plus rapidement encore leurs ennemis naturels, qui sont les grands carnassiers.
Leur formule dentaire est
Les incisives ont une croissance prolongée. Leur surface d’abrasion, se modifiant pendant leur vie, permet d’apprécier l’âge des animaux. Elle prend successivement une forme elliptique, puis ovale, arrondie, triangulaire et enfin biangulaire. Les canines ne sont présentes que chez les mâles. Les molaires ont une surface d’abrasion raboteuse qui permet de broyer des aliments très riches en cellulose.
L’estomac des Équidés est simple : l’intestin grêle est long (20 à 25 m) ; le gros intestin, de 3 à 4 m de long, a une capacité de 90 litres et possède un caecum qui se présente comme un gros sac de 1 m de long et de 35 litres de capacité. Ces deux énormes réservoirs digestifs ont une riche flore microbienne et une population d’Infusoires particulière. Il est certain que c’est
dans ces réserves que se trouve attaquée la cellulose, en anaérobiose, par les Bactéries cellulolytiques. Cela permet aux Équidés de digérer facilement la cellulose.
Équidés à robe de teinte
uniforme
Le Cheval
Le plus représentatif de la famille est le Cheval (genre Equus). C’est un descendant des Chevaux sauvages, assujetti au service de l’homme après un long dressage puis une patiente sélection pour l’adapter à des formes de travail différentes selon son format et ses aptitudes à la force ou à la vitesse.
Les premiers Équidés remontent
aux époques géologiques anciennes, mais ces ancêtres n’étaient pas à proprement parler des Chevaux. C’est à la période paléolithique du Quaternaire qu’apparaissent les véritables Équidés caballins. On trouve la preuve de leur existence dans les gravures rupestres trouvées dans les grottes et les abris du Sud-Est et du Sud-Ouest en France, ainsi qu’en Italie, en Espagne et en Afrique.
Le premier Cheval sauvage ayant
existé au monde serait le Tarpan des steppes (Equus caballus Gmelini Anto-nius), de type élancé, d’assez grande taille, de formes fines, de couleur roussâtre, tirant sur le gris, à crins noirs.
Il habitait l’Asie centrale, d’où il s’est étendu vers l’Europe et l’Afrique. De magnifiques fresques le représentant ont été découvertes en France du Sud-Ouest, aux Eyzies.
On peut considérer comme descen-
dants directs de cet animal les Chevaux pur-sang arabes et anglais, les Chevaux barbes d’Afrique du Nord, les Chevaux de selle tels que les tarbais, gascons, limousins, vendéens. Des formes de grande taille (dites « hyper-métriques »), puissantes, épaissies, ont évolué en Chevaux plus étoffés, plus lourds, plus puissants aussi et ont donné les Chevaux bretons, boulon-nais, hollandais et anglais ; on retrouve d’ailleurs des figurations rupestres de ces animaux. D’autres gravures repré-
sentent encore des Chevaux de taille moyenne (dits « eumétriques »), plus forts, plus étoffés que le Tarpan des steppes, dont sont issus les Chevaux de type camarguais, hongrois et polonais en Europe centrale, ainsi que le Cheval de Prjevalski en Asie centrale.
Les grottes de Lascaux et du Portel nous ont encore montré qu’il y avait des Chevaux de taille beaucoup plus petite (dits « ellipsométriques »), que nous désignons sous le nom de Poney.
Ce sont certainement les ancêtres des Poneys actuels : Poneys de Navarre et des Landes en France ; des îles Shetland et d’Islande ; de Chine et du Japon.
Il semble, et beaucoup de naturalistes le pensent, que c’est dans le Tarpan des steppes qu’il faut reconnaître l’origine de tous nos Équidés domestiques.