L’Âne
L’Âne, genre Asinus, est spécifiquement africain. Il a une robe de couleur uniforme roussâtre ou grisâtre portant la « croix des ânes », bande noire dorsale et scapulaire typique ; le ventre et la face interne des membres sont blancs. Il a la tête un peu plus forte que celle du Cheval, ses oreilles sont très longues. Il a une crinière courte et droite. Ses pieds sont petits, plus étroits, plus creux, plus épais de parois et sont d’une sûreté d’appui qui lui permet de passer par les sentiers les plus escarpés. La corne de ses sabots est blonde. La queue n’est pas longue, mais pourvue d’une touffe terminale de crins.
Les Ânes sauvages vivent par petits troupeaux conduits par une femelle. À
l’état sauvage, ils ne s’accouplent pas avec les Chevaux (v. en fin d’article).
L’Hémione
L’Hémione (Hemionus) est, par son aspect, intermédiaire entre le Cheval et l’Âne, mais il diffère beaucoup de l’un et de l’autre. Il vit en Asie occidentale.
Équidés à robe rayée ou
Zèbres
Tous ces animaux présentent une robe
de teinte claire presque blanche sur laquelle se trouvent des bandes transversales brun foncé ou presque noires.
Ces rayures recouvrent la tête, le corps et les membres suivant les espèces. Ces raies, en même nombre sur chaque côté downloadModeText.vue.download 16 sur 567
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du corps, forment rigoureusement le même dessin.
Avec les Ânes, ce sont les seuls
représentants des Équidés en Afrique.
Il en existe deux genres seulement (et plusieurs espèces et sous-espèces), Dolichohippus et Hippotigris.
Biologie des Équidés
Tous se reproduisent et vivent parfaitement sous notre climat européen. La gestation dure 11 mois en moyenne chez la jument et un an chez l’ânesse.
Le cycle oestral, qui dure trois semaines environ, est de type saisonnier, et la période d’activité sexuelle a lieu dans l’hémisphère Nord de février à juin, et dans l’hémisphère Sud d’août à décembre.
Les Équidés africains tels que les Zèbres sont les animaux typiques de la savane, où ils vivent en très grands troupeaux, dérangés uniquement par les grands carnivores : Lions, Panthères, qui s’attaquent surtout aux jeunes et aux animaux malades.
Cependant, il faut remarquer que les Zèbres voient chaque année leur habitat se rétrécir dangereusement, ce qui fait craindre qu’ils ne soient proches du terme de leur évolution, et il est d’une impérieuse nécessité d’en effectuer une protection efficace.
La durée de la vie moyenne des
Équidés sauvages est de 25 à 30 ans.
Le Cheval domestique pourrait vivre au maximum 50 ans.
P. B.
LES ÉQUIDÉS
DOMESTIQUES
Le Cheval
Primitivement utilisé comme monture ou comme bête de somme, le Cheval est devenu ensuite essentiellement un animal de trait avec l’apparition de la roue.
Cependant, la motorisation de l’agriculture et des transports a provoqué une très forte régression de l’effectif des Chevaux de trait, lequel ne suffit d’ailleurs plus à assurer les besoins de la boucherie.
Ce phénomène doit cependant être
nuancé : si les statistiques mettent en évidence une diminution générale des effectifs entre les années 1950 et 1966-67 (diminution de moitié en Océanie et en Europe, du tiers en Amérique du Nord et en Amérique centrale, du tiers également en U. R. S. S.), il faut aussi noter que cette régression n’affecte pas tous les continents ni, à l’intérieur des continents, tous les pays.
En effet, le cheptel des Chevaux, des mulets et des Ânes augmente dans un grand nombre de pays en voie de développement, qui substituent au travail de la terre par la houe l’utilisation de la charrue traînée par des animaux.
Toutefois, on peut admettre qu’il ne s’agit là que d’une étape du développement, liée aux structures actuelles de l’agriculture dans ces pays, et que la traction animale cédera un jour la place à la traction mécanique.
Par contre, dans une civilisation où les loisirs prennent une importance accrue, le Cheval présente un double intérêt : pour le citadin, d’abord, par la pratique de l’équitation, non seulement en manège mais aussi sur itiné-
raires de grande randonnée jalonnés de gîtes d’étape ; pour le rural ensuite, car, indépendamment de la production de viande de boucherie, le Cheval peut devenir une ressource complémentaire du revenu des agriculteurs à travers l’élevage des chevaux de selle, le louage, les relais de poste et les métiers divers
qui s’y rattachent.
Ainsi, en France, en 1962, 31 000 cavaliers montaient 8 000 chevaux ; en 1969, 120 000 en montaient 22 000 et, en 1975, 240 000 cavaliers en exigeront 40 000.
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Principales races de Chevaux
CHEVAUX DE SANG.
— Le pur-sang anglais. Il résulte à l’origine de croisements d’étalons arabes et de juments anglaises. Son élevage est surtout développé en France, en Angleterre, en Irlande et aux États-Unis. Assez grand (hauteur au garrot comprise entre 1,58 m et 1,70 m) et d’un poids de 450 à 550 kg, c’est le Cheval d’hippodrome par excellence, soit en courses de plat, soit, lorsqu’il est plus âgé, en courses d’obstacles.
— Le pur-sang arabe. Originaire de l’Arabie, il n’est que peu élevé en France du fait de sa petite taille qui le rend difficilement commercialisable. Cependant, sa noblesse, son énergie et sa rusticité ont été à la base même de la création de l’anglo-arabe.
— L’anglo-arabe. Créé en France au haras de Pompadour (Corrèze) il y a plus d’un siècle, cette race est maintenant universellement connue. Elle a évolué pour aboutir à un cheval qui est un incomparable cheval de selle.
Son équilibre naturel, son adresse, sa faculté d’adaptation, sa rusticité et son bon caractère en font un animal de choix pour la compétition, qu’il s’agisse de dressage, de concours hippique, de cross-country ou de concours complet. C’est cependant une race aux effectifs très limités, dont les principales zones de production sont concentrées dans le sud-ouest de la France.
— Le Cheval de selle français. Originaire de Normandie et de réputation très ancienne, cette race a fait l’objet d’une sélection et d’une amélioration
par le croisement depuis le XVIIe s.
Après avoir fourni les meilleurs Chevaux d’attelage du monde, les éleveurs normands se sont tournés vers la production du Cheval de selle. Ce Cheval, à l’allure coulante et énergique, d’une grande résistance physique, est apte à tous les services sous la selle : promenade, chasse, gros parcours
de cross, concours complet d’équitation et surtout concours hippique.
— Le trotteur français. C’est un Cheval dérivé aussi de la race normande. Il conserve, du fait de la persistance des courses montées, un modèle suffisant qui autorise aussi son utilisation en croisement pour la production du Cheval de selle.
Cob normand.
Vestige de l’ancienne jumenterie car-rossière, le cob fait un trait d’union entre la selle et le trait. C’était le cheval de carriole, le cheval à tout faire. Il est souvent aussi lourd que le cheval de trait léger, mais il a des allures plus légères et plus rapides ainsi qu’une conformation qui lui permettent de servir à la selle.
Chevaux de trait.
— Chevaux de trait lourd. Il s’agit d’animaux qui entraînent la charge qu’ils tirent plus par leur masse que par leur énergie ou leur vivacité. Traditionnellement utilisés pour les labours profonds exécutés dans les plaines de l’Île-de-France et du Nord, ils appartenaient aux races percheronne (presque tous gris, quelques-uns noirs), bou-lonnaise (blancs ou gris pommelé très clair), trait du Nord (généralement bais, parfois aubères ou alezans).